La vie d'un chrétien.
Il y a des clins d’œil de Dieu que l’on ne peut ignorer. Nous célébrons aujourd’hui la clôture de la semaine missionnaire, semaine de prière pour celles et ceux qui, aux quatre coins du globe, sont appelés à répandre la Bonne Nouvelle afin que le monde croie ! Et c’est en ce dernier jour que nous commençons justement la lecture du plus ancien écrit chrétien, la lettre aux Thessaloniciens. L’apôtre y parle, dès sa salutation, de la manière dont doivent vivre les croyants au Christ. Quatre attitudes sont soulignées.
Peut-être est-ce pour cela qu’en deuxième lieu, Paul rappelle qu’un croyant au Christ doit avoir une charité qui se donne de la peine. Un amour passionné des autres qui met l’autre en premier, en tout cas avant moi. Un amour attentif et créatif pour trouver sans cesse comment, avec d’autres, soulager la misère humaine. Un amour attentif à l’autre qui m’oblige au respect de chacun, même s’il n’est pas comme moi, même s’il ne croit pas comme moi. Notre foi se vérifie dans les actes que nous posons tout au long de notre vie. Si nous croyons au Christ Sauveur, nous ne pouvons pas vivre comme les autres qui n’y croient pas. Nous ne pouvons pas nous détourner des autres sous prétexte que nous avons nos propres problèmes ; nous ne pouvons pas exiger que nos prêtres travaillent d’abord chez nous avant d’aller vers ceux et celles qui sont loin. Nous ne pouvons pas exiger de vivre notre foi et notre vie de communauté sans nous soucier de la communauté qui est juste à côté, dans le prochain village.
En troisième lieu, Paul parle de la dernière des vertus théologales : l’espérance qui doit tenir bon dans le Seigneur. Notre foi et notre charité sont orientées par notre espérance. Même si nous n’en avons pas toujours conscience : nous ne croyons pas en vain et nous n’agissons pas en vain. Nous sommes orientés vers la fin des temps, vers le retour glorieux du Christ, vainqueur du mal et de la mort. Nous ne pouvons pas oublier l’espérance, sous peine de transformer notre foi en vague théorie humaniste et notre charité en activisme stérile. L’espérance nous rappelle en qui nous croyons et pourquoi nous vivons en conformité avec cette foi : parce que le Christ a offert sa vie pour que le monde soit meilleur, et que nous voulons aider, à notre manière, à établir son règne au milieu de nous. Paul est heureux de constater qu’il en est ainsi pour la jeune communauté de Thessalonique et il en rend grâce à Dieu.
La dernière attitude du croyant que Paul souligne est la suivante : Vous avez été choisis par Dieu. Une affirmation en guise de rappel. Ne l’oubliez pas ! Votre foi, qui entraîne votre agir et fonde votre espérance, est d’abord un don de Dieu que vous avez accueilli, un appel auquel vous avez répondu ! Il n’y a pas à s’enorgueillir d’être croyant : cela nous est offert par Dieu ! Il n’y a pas à s’enorgueillir du bien que nous faisons : cela nous est offert par Dieu ! Il n’y a pas à s’enorgueillir d’avoir une espérance alors que tant d’autres désespèrent : cela nous est offert par Dieu ! « C’est cet appel de Dieu, ce don gracieux qui a permis aux Thessaloniciens d’accueillir la Parole comme parole de Dieu, dans toute sa plénitude. C’est elle qui, à présent, se déploie en eux et les dynamise ».
Baptisés, nous sommes appelés par Dieu à vivre selon sa Parole. Ouvrons nos cœurs à son appel et vivons selon ce que nous aurons entendu et discerné : nous parviendrons ainsi au Royaume où Dieu nous attend. Amen.
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