L'Eglise se consacre à la mission universelle.
Depuis Pâques, dimanche après dimanche, nous nous intéressons à l’Eglise : nous l’avons vu naître de la puissance du Ressuscité et témoigner de lui ; nous avons découvert la vie des premières communautés, comment elles s’organisaient pour vivre dans la fidélité au message reçu et nous avons entendu l’appel à vivre unis, conduits par Jésus, l’unique Pasteur. Nous avons mêmes vu comment de nombreux Juifs reconnaissaient en Jésus le Messie attendu. Mais les autres ? Ceux qui n’appartiennent pas au peuple élu, que deviennent-ils ? Que devient le monde ? Est-il concerné par l’événement de Pâques ?
L’auteur des Actes des Apôtres va, petit à petit, faire comprendre à ses lecteurs que le monde n’est pas perdu, que le monde n’est pas oublié. Jésus ayant donné sa vie pour la multitude, comme nous le rappelle chacune de nos eucharisties, il fallait bien que vienne le moment où la jeune communauté vivant de Jésus s’ouvre au monde, s’ouvre à celles et à ceux qui n’étaient pas Juifs, comme eux. Au hasard d’une persécution, la communauté de Jérusalem se disperse, et nous voyons le diacre Philippe arriver en Samarie et y proclamer le Christ. Les gens sont saisis par sa parole si bien qu’il leur confère le baptême. A Jérusalem, on en entend parler et deux Apôtres, Pierre et Jean, y sont envoyés. A leur arrivée, ceux-ci prièrent pour les Samaritains afin qu’ils reçoivent le Saint Esprit. L’épopée missionnaire vient de commencer. Ces premiers baptêmes, validés par le don de l’Esprit, sont déjà le signe que tous les hommes sont appelés au salut, que tous les hommes peuvent recevoir l’Esprit Saint, l’autre Défenseur, promis par Jésus lui-même. Certes, il faudra attendre un Saul de Tarse pour que la mission prenne tout son sens et que les nations païennes entendent la Bonne Nouvelle de Jésus ressuscité, mais le départ en est donné. Même les Samaritains, avec qui les Juifs ne voulaient rien avoir en commun, si nous nous souvenons de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine au bord du puits de Jacob, même les Samaritains donc reçoivent de Dieu l’Esprit promis ; même eux peuvent reconnaître en Jésus le Sauveur. Le psaume 65 que nous avons chanté en réponse à la première lecture devient vrai : toute la terre est appelés à acclamer Dieu, à chanter la gloire de son nom.
Si toute la terre est ainsi convoquée à la louange du Seigneur, il faut que les chrétiens se sentent responsables de sa foi. Comment la terre découvrira-t-elle le message du Christ, comment pourra-t-elle y répondre si les chrétiens n’en témoignent pas ? Saint Pierre, dans la deuxième lecture, est très clair : Vous devez toujours être prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous. Chaque croyant doit témoigner de ce qu’il vit avec le Christ, par sa vie et par ses mots. Si nous nous taisons, si nous gardons le Christ pour nous, qui dira au monde la joie qu’il y a à être chrétien ? Si nous nous taisons, si nous nous replions sur nous-mêmes, qui invitera le monde à se convertir et à croire qu’un monde meilleur est possible, que des rapports humains nouveaux ne sont pas une utopie, que Dieu veut le bonheur et la vie pour tous les hommes ? Avec douceur et respect, nous avons à être chrétiens en toute chose pour que le monde puisse croire et se convertir. Nous ne sommes pas chrétiens pour nous-mêmes, pour vivre entre nous comme les derniers des mohicans. Nous sommes croyants pour être signes dans ce monde d’un autre monde, celui que Dieu veut rassembler en lui par le Christ.
A ceux qui ont peur parce que Jésus n’est plus là physiquement, l’Evangile vient rappeler alors que Jésus lui-même a fait une promesse à ses disciples, la promesse de la venue de l’Esprit Saint. Il nous faut sans cesse demander cet Esprit, pour qu’il nous guide et nous assiste. Nous devons l’invoquer, l’accueillir en nous et le laisser guider notre vie pour qu’elle soit conforme à ce que Dieu en attend. A ceux qui ont peur parce que Jésus n’est plus là physiquement, la prière de l’Eglise vient redire qu’ils ont reçu le don du sacrement pascal et qu’en participant à l’eucharistie, Dieu lui-même leur fait prendre des forces neuves à cette nourriture qui apporte le salut. Forts de ces deux dons de Dieu, nous pouvons vivre dans ce monde quelquefois hostile, avec la certitude que Dieu lui-même vient transformer ce monde comme il a su transformer notre vie. A nous de montrer au monde les chemins nouveaux possibles inaugurés par Jésus. Sans délais, avec douceur et respect. Amen.
Depuis Pâques, dimanche après dimanche, nous nous intéressons à l’Eglise : nous l’avons vu naître de la puissance du Ressuscité et témoigner de lui ; nous avons découvert la vie des premières communautés, comment elles s’organisaient pour vivre dans la fidélité au message reçu et nous avons entendu l’appel à vivre unis, conduits par Jésus, l’unique Pasteur. Nous avons mêmes vu comment de nombreux Juifs reconnaissaient en Jésus le Messie attendu. Mais les autres ? Ceux qui n’appartiennent pas au peuple élu, que deviennent-ils ? Que devient le monde ? Est-il concerné par l’événement de Pâques ?
L’auteur des Actes des Apôtres va, petit à petit, faire comprendre à ses lecteurs que le monde n’est pas perdu, que le monde n’est pas oublié. Jésus ayant donné sa vie pour la multitude, comme nous le rappelle chacune de nos eucharisties, il fallait bien que vienne le moment où la jeune communauté vivant de Jésus s’ouvre au monde, s’ouvre à celles et à ceux qui n’étaient pas Juifs, comme eux. Au hasard d’une persécution, la communauté de Jérusalem se disperse, et nous voyons le diacre Philippe arriver en Samarie et y proclamer le Christ. Les gens sont saisis par sa parole si bien qu’il leur confère le baptême. A Jérusalem, on en entend parler et deux Apôtres, Pierre et Jean, y sont envoyés. A leur arrivée, ceux-ci prièrent pour les Samaritains afin qu’ils reçoivent le Saint Esprit. L’épopée missionnaire vient de commencer. Ces premiers baptêmes, validés par le don de l’Esprit, sont déjà le signe que tous les hommes sont appelés au salut, que tous les hommes peuvent recevoir l’Esprit Saint, l’autre Défenseur, promis par Jésus lui-même. Certes, il faudra attendre un Saul de Tarse pour que la mission prenne tout son sens et que les nations païennes entendent la Bonne Nouvelle de Jésus ressuscité, mais le départ en est donné. Même les Samaritains, avec qui les Juifs ne voulaient rien avoir en commun, si nous nous souvenons de la rencontre entre Jésus et la Samaritaine au bord du puits de Jacob, même les Samaritains donc reçoivent de Dieu l’Esprit promis ; même eux peuvent reconnaître en Jésus le Sauveur. Le psaume 65 que nous avons chanté en réponse à la première lecture devient vrai : toute la terre est appelés à acclamer Dieu, à chanter la gloire de son nom.
Si toute la terre est ainsi convoquée à la louange du Seigneur, il faut que les chrétiens se sentent responsables de sa foi. Comment la terre découvrira-t-elle le message du Christ, comment pourra-t-elle y répondre si les chrétiens n’en témoignent pas ? Saint Pierre, dans la deuxième lecture, est très clair : Vous devez toujours être prêts à rendre compte de l’espérance qui est en vous. Chaque croyant doit témoigner de ce qu’il vit avec le Christ, par sa vie et par ses mots. Si nous nous taisons, si nous gardons le Christ pour nous, qui dira au monde la joie qu’il y a à être chrétien ? Si nous nous taisons, si nous nous replions sur nous-mêmes, qui invitera le monde à se convertir et à croire qu’un monde meilleur est possible, que des rapports humains nouveaux ne sont pas une utopie, que Dieu veut le bonheur et la vie pour tous les hommes ? Avec douceur et respect, nous avons à être chrétiens en toute chose pour que le monde puisse croire et se convertir. Nous ne sommes pas chrétiens pour nous-mêmes, pour vivre entre nous comme les derniers des mohicans. Nous sommes croyants pour être signes dans ce monde d’un autre monde, celui que Dieu veut rassembler en lui par le Christ.
A ceux qui ont peur parce que Jésus n’est plus là physiquement, l’Evangile vient rappeler alors que Jésus lui-même a fait une promesse à ses disciples, la promesse de la venue de l’Esprit Saint. Il nous faut sans cesse demander cet Esprit, pour qu’il nous guide et nous assiste. Nous devons l’invoquer, l’accueillir en nous et le laisser guider notre vie pour qu’elle soit conforme à ce que Dieu en attend. A ceux qui ont peur parce que Jésus n’est plus là physiquement, la prière de l’Eglise vient redire qu’ils ont reçu le don du sacrement pascal et qu’en participant à l’eucharistie, Dieu lui-même leur fait prendre des forces neuves à cette nourriture qui apporte le salut. Forts de ces deux dons de Dieu, nous pouvons vivre dans ce monde quelquefois hostile, avec la certitude que Dieu lui-même vient transformer ce monde comme il a su transformer notre vie. A nous de montrer au monde les chemins nouveaux possibles inaugurés par Jésus. Sans délais, avec douceur et respect. Amen.
(Dessin de Coolus, Blog du Lapin bleu)
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