Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 19 septembre 2015

25ème dimanche ordinaire B - 20 septembre 2015

Deuxième annonce de la Passion.





Après Pierre la semaine passée, il semblerait que la consigne d’apprendre à se taire quand Jésus parle soit à étendre à tous les disciples.  Voilà que nous les croisons quand Jésus, pour la deuxième fois, leur annonce sa Passion et eux discutent en chemin pour savoir qui est le plus grand. De deux choses l’une : ou ce que dit Jésus ne les intéresse pas et donc ils ne l’écoutent pas ; ou ils ont bien écouté et considèrent plus important d’établir une hiérarchie entre eux, comme cela, le jour où Jésus ne sera plus là, ils sauront à qui obéir. 
 
Revenons sur ce que dit Jésus. Ce n’est guère différent de ce que nous avons entendu dimanche dernier. Jésus annonce sa mort violente et sa résurrection. Ce doit donc être vrai puisqu’il insiste tant. Préparer ses disciples à cette échéance serait donc l’objectif de Jésus. Nous qui connaissons la fin de l’histoire, nous pouvons nous dire qu’il aurait fallu mieux faire puisque nous savons que l’un trahit, un autre renie et presque tous s’enfuient ! A moins que leurs attitudes au moment de la Passion soient la preuve qu’ils n’ont vraiment rien écouté quand Jésus leur a parlé ! Cette insistance de Jésus nous indique aussi le caractère irrévocable de ces événements ; il en sera ainsi. Il faut qu’il en soit ainsi. La Passion devient clairement, dès cet instant, l’événement majeur de la vie terrestre de Jésus. Sa Passion et sa Résurrection seront la signature de son œuvre de salut accomplie pour tous les hommes. Personne ne pourra nier l’amour que Dieu nous porte ; personne ne pourra nier l’importance de cette vie donnée pour le salut des hommes. Il y aura bien un avant et un après Jésus Christ. 
 
L’importance de cet événement est encore soulignée par l’enseignement que Jésus donne à ses disciples après cette annonce. La semaine passée, il nous disait que le disciple authentique devrait lui-aussi renoncer à lui-même, prendre sa croix et suivre Jésus. Le don de la vie devient la marque de fabrique des disciples du Christ. Ce don de la vie ira, pour certains, jusqu’à la mort. Mais Jésus précise aujourd’hui une autre manière de donner sa vie : se faire le serviteur de tous. Il n’y a d’autre grandeur chez les amis de Jésus que la grandeur du service de tous et de chacun. Il n’y a pas de domination à établir au nom du Christ ; il n’y a qu’un service à accomplir. Jésus indique ainsi le sens aussi de sa propre mort. Elle est service de l’humanité, service de la vie et du bonheur de tous les hommes. En affrontant la mort, Jésus sert notre vie puisque sur la croix, il met la mort à mort. Et par sa résurrection, il nous ouvre le chemin de la vie véritable. Puisque Jésus sert ainsi éminemment l’humanité, ceux et celles qui se réclament de lui ne peuvent que servir l’humanité à leur tour. Puisque Jésus sert éminemment la vie de tous les hommes et de tout homme, ceux et celle qui se réclament de lui ne peuvent que servir la vie de tous les hommes et de tout homme. Nous n’échapperons pas au service parce que Jésus en fait la marque de l’amour. Saint Jean rapportera cette parole de Jésus dans son évangile : il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime. En nous invitant au service, Jésus nous invite bien à aimer chacun de ceux qu’il met sur notre route. Nous pouvons alors dire que celui qui aime donne sa vie ; celui qui aime, sert ! Le service que Jésus recommande n’est pas une corvée, mais bien un acte d’amour. Tout se tient : donner sa vie, servir : deux déclinaisons de l’unique commandement de l’amour que le Christ a laissé à ses amis. 
 
Puisque nous voulons être disciples du Christ, écoutons son enseignement. Acceptons d’offrir notre vie ; acceptons de nous mettre au service des hommes pour faire grandir la vie. Comme le disait si bien saint Augustin : Aime, et fais ce que tu veux ! Amen.
 
(Dessin de Jean-François KIEFFER, in Mille images d'évangile, éd. Les Presses d'Ile de France)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire