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samedi 19 avril 2025

Veillée pascale - 19 avril 2025

 Au coeur de toute vie chrétienne, il y a le Christ, Vainqueur de la mort.




(Descente aux enfers, trouvé sur internet)





Nous avions quitté l’église vendredi, accablés de tristesse, sidérés par l’événement de la croix et la cruauté des hommes. Notre espérance se retrouvait mise au tombeau, avec le corps mort de Jésus. Nous nous retrouvons en cette nuit, rassemblés par une affirmation de joyeuse espérance faite devant ce même tombeau : Pourquoi cherchez-vous le Vivant parmi les morts ? Il n’est pas ici, il est ressuscité. Les anges nous rappellent ainsi qu’au cœur de toute vie chrétienne, il y a le Christ, vainqueur de la mort. 

Comment cela s’est fait ? Nous n’en savons rien. Nous avons juste le témoignage des anges, la longue relecture de l’histoire du salut telle qu’elle est rapportée dans notre Premier Testament, et la certitude d’un Paul par exemple, pour nous faire comprendre que les événements de la Passion et de la Résurrection de Jésus sont conformes aux promesses faites par Dieu. Nous avons le témoignage des disciples après Pâques que nous relirons dans les Actes des Apôtres tout au long de ce temps pascal. Nous avons cette certitude qui va se faire jour peu à peu : Jésus, celui qui est mort, est ressuscité. La mort n’a pu garder sa proie. La mort est morte. Celui qui nous avait dit qu’il était la résurrection et la vie est sorti victorieux du tombeau. Dieu n’a pas cautionné le procès fait à son Fils ; il restaure dans sa gloire celui que nous avions humilié ; il rend à la vie celui que nous avions fait mourir. 

Cet événement de Pâques concerne désormais toute l’humanité. Plutôt que d’être condamnée par Dieu pour la mort de son Fils unique, lui est offerte la possibilité d’un salut, d’une réconciliation avec Dieu, à cause de Jésus, dont nous comprenons maintenant qu’il s’est livré lui-même à la mort pour accomplir les promesses divines. En prenant le chemin de l’humilité, en s’abaissant, le voici relevé, glorifié par Dieu. Et nous pouvons à notre tour participer à ce relèvement en recevant le baptême. Oui, par le baptême, nous avons été unis au Christ Jésus, à sa mort et à sa résurrection, proclame Paul aux chrétiens de Rome. Par le baptême, nous devenons celui que nous avions rejeté, nous devenons des autres Christ. Nous sommes vivants pour Dieu en Jésus Christ. Ne cherchons pas tout de suite à comprendre tout ce que cela veut dire. Goûtons plutôt la joie d’être libérés du péché et de la mort ; goûtons la joie d’être vivants, pleinement. Nous aurons tout le temps pascal pour comprendre ce que cela signifie, ce que cela implique. Ce soir, c’est la joie d’être vivants en Christ qui doit être première ; ce soir, c’est la vie retrouvée que nous devons célébrer ; ce soir, c’est notre attachement au Christ qu’il faut réaffirmer. Car sans cet attachement au Christ mort et ressuscité, notre baptême serait vain, notre foi serait vaine.

Oui, le Christ est ressuscité ; et dans notre monde marqué par la guerre et la souffrance de tant d’hommes, de femmes et d’enfants, cette résurrection nous engage à lutter pour plus de vie, à lutter pour une attention renouvelée à la sacralité de toute vie. Toute vie humaine a du prix aux yeux de Dieu et il ne revient pas aux humains de dire quelle vie est acceptable et quelle vie est supprimable. La résurrection du Christ est un manifeste à faire de la vie, de toute vie, et en particulier des vies plus fragiles, notre priorité pour qu’elles soient protégées, respectées et accompagnées de leur origine jusqu’à leur terme, dont Dieu seul est le maître. Si la mort du Christ, le seul Juste, nous a révoltés, alors toute mort injuste doit désormais nous révolter. La vie en plénitude que le Christ nous obtient par sa mort et sa résurrection est désormais la nôtre puisque l’œuvre de salut qu’il a accompli, il ne l’a pas fait pour lui, mais bien pour chacun de nous, donnant à la vie des hommes un prix infini. 

La joie de la résurrection que nous célébrons ce soir est appelée à se répandre dans nos vies. Heureux pour le Christ vainqueur de la mort, nous pouvons être heureux pour nous qui bénéficions de cette victoire. Rien, ni personne ne pourra jamais nous enlever cette victoire. Ressuscité, le Christ ne meurt plus. Ressuscité, il nous appelle à une vie plus grande et plus belle. Entrons joyeusement dans cette vie, pleins de reconnaissance pour Jésus, qui nous a ouvert la voie et nous rend participant de sa propre vie. C’est notre foi ; embrassons-la ; c’est notre foi, proclamons-la ; c’est notre foi, vivons-la. Amen. 


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