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samedi 12 avril 2025

Dimanche des Rameaux et de la Passion C - 13 avril 2025

 Au cœur de toute vie chrétienne, il y a Jésus, « Celui qui vient au nom du Seigneur ».




(image trouvée sur internet)




Nous inaugurons, en ce dimanche, la dernière semaine du temps de Carême, la grande semaine sainte, qui nous donnera de vivre les grands moments de la fin de la vie terrestre de Jésus. Ce sera l’occasion pour nous de nous unir quotidiennement davantage à celui qui est au cœur de notre foi, Jésus, celui qui vient au nom du Seigneur. En ce premier jour de la semaine, nous avons comme un résumé de toute la semaine à venir, riche en émotions, en rebondissements et en occasion de se prononcer personnellement : suis-je proche de Jésus ou pas ? Est-ce que je le reconnais pour ce qu’il est ou est-ce que je veux un Jésus à ma façon, à ma portée. 

Tout commence plutôt bien, l’évangile proclamé en introduction de la célébration s’en est fait l’écho. Jésus entre à Jérusalem, acclamée par les foules présentes dans la ville pour les fêtes de la Pâque juive. Béni soit celui qui vient, le Roi, au nom du Seigneur. Paix dans le ciel et gloire au plus haut des cieux ! Est-ce vraiment ce que croit cette foule ou quelqu’un a-t-il lancé la phrase reprise ensuite par la foule comme un seul homme ? L’effet de groupe peut avoir ce résultat. Remarquons que Jésus ne s’en offusque pas ! Et à ceux qui lui demandent d’intervenir fermement – Réprimande tes disciples – il répond : Si eux se taisent, les pierres crieront. La vérité sur Jésus, sur son rapport à Dieu, ne peut plus être cachée maintenant. Son heure est venue ; cette semaine qui s’ouvre n’en marque que les premiers instants. A ceux qui, malgré les signes et les enseignements de Jésus, ont voulu rester aveugles et sourds, il est dit clairement et publiquement qu’ils ont eu tort. Le moment est venu où la vérité ne peut plus être tue. La foule, sans doute sans mesurer pleinement les implications de son chant, proclame qui est Jésus réellement : celui qui vient au nom du Seigneur Dieu. Avec la foule, nous pouvons nous réjouir ; avec la foule, nous pouvons acclamer Jésus qui entre à Jérusalem.

Si tout commence bien, il nous faut reconnaître aussi que tout fini mal. La liturgie de ce dimanche ne nous laisse pas sur cette liesse populaire. Elle nous montre aussi comment la même foule va, quelques jours plus tard, appeler à la mort de celui qu’elle vient d’acclamer. Elle change vite d’opinion, la foule ; c’est même sa plus grande caractéristique. Elle est manipulable, prête à croire n’importe quelle pseudo vérité proclamée par le plus fort en gueule, plutôt que de se rallier à celui qui est la vérité. C’était vrai jadis, c’est encore pire aujourd’hui, à l’heure des influenceurs multiples sur les réseaux sociaux. Les tweets ont remplacé les cris, mais le principe est le même. Celui qui parle le plus fort supprime ce qui n’est pas conforme à sa pensée ; il ne laisse plus l’autre exister ; tout le monde doit penser pareil. 

Est-ce que cela change Jésus ? Est-ce que cela change qui il est ? Non, il est et sera pour toujours celui qui vient au nom du Seigneur. De même qu’il ne se laisse pas embarquer lors de son entrée à Jérusalem à réclamer une royauté que pourtant la foule lui reconnaît, de même il ne criera pas au scandale ou au complot quand ses adversaires connaîtront leur heure et viendront l’arrêter, le juger, le condamner et l’exécuter. Jésus n’est pas venu pour être populaire ; il n’est pas venu pour plaire ; il est venu pour faire ce pour quoi son Père l’a envoyé : sauver le monde de la mort et du péché en offrant sa vie en sacrifice d’expiation. Nous ne pourrons jamais faire l’impasse sur cette réalité. Jésus n’est pas venu pour ressusciter ; il est venu pour offrir sa vie pour le salut du monde. La résurrection, c’est l’acte de Dieu qui valide le don de son Fils unique et l’établit comme Christ et Seigneur pour toute éternité. C’est la manière de Dieu le Père de dire à son Fils : Toi, mon enfant, tu es toujours avec moi, et tout ce qui est à moi est à toi.  Ou encore de lui dire : Serviteur bon et fidèle, entre dans ma joie. Ceux qui attendaient un signe de Dieu au moment du procès ou de la crucifixion pour mettre un terme à ce procès d’opérette, vont découvrir qu’après l’heure de Jésus et après l’heure des adversaires de Jésus, il y a l’heure de Dieu, et cette heure ne finit pas ; et cette heure ne sera suivit d’aucune autre heure. En validant l’œuvre de son Fils par sa résurrection, Dieu étend ce salut à tous ceux qui désormais croiront que Jésus est celui qui est venu en son nom. Nous participons à cette heure de Dieu chaque fois que nous nous battons pour plus de vie ; nous participons à cette heure de Dieu quand nous nous battons pour plus de justice, plus de fraternité, plus de paix à cause de Jésus, venu offrir le salut au monde. 

Au cœur de toute vie chrétienne, il y a Jésus, celui qui est venu au nom du Seigneur. Au cœur de toute vie chrétienne, il y a cette exigence d’approfondir notre connaissance du Christ ; je rappelle à toutes fins utiles que, dans la bible, connaître, c’est déjà aimer. Notre grande semaine sainte veut nous amener à ceci : un plus grand amour de Jésus parce que nous connaîtrons mieux son œuvre de salut pour nous, collectivement et individuellement. Que nous le suivions de loin ou que nous le suivions de plus près, la seule chose qui compte en cette semaine, c’est de le suivre et de comprendre que Jésus ne sera jamais Dieu à notre manière, mais à la manière de celui qui l’a envoyé. Heureusement pour nous ! Amen. 



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