Qu'est-ce qui est important pour toi ?
Rien ne nous sera épargné ! Cela fait quelques dimanches maintenant que nous avons droit aux paroles dures, difficiles de l’Evangile. Et ce n’est pas fini ! Le Christ nous rappelle avec ces paroles combien il est exigeant d’être disciple, combien il faut savoir à l’homme faire des choix, et surtout le bon choix.
Reprenons cette parabole que Jésus raconte aujourd’hui : voilà un homme qui gérait les biens d’un autre, le maître. Et le maître se rend compte qu’il y a gaspillage, mauvaise gestion. Le résultat ne se fait pas attendre : licenciement sec, sans indemnité ! Qui de nous n’aurait pas fait pareil ! Et pourtant, après que son gérant ait utilisé ses derniers instants de pouvoir pour trafiquer les livres de compte, voilà que ce même maître fait l’éloge de ce gérant ! Comment comprendre son attitude ?
A y regarder de près, c’est une attitude logique. Il va se débarrasser de ce malhonnête ; c’est une chose acquise ! Mais il reconnaît, dans son éloge, que son ancien gérant a su se montrer habile au moment important. Que serait-il advenu de cet homme après son renvoi ? Le gérant lui-même s’interroge : va-t-il travailler la terre ? Il n’en a pas la force. Mendier ? Il aurait honte. C’est un homme qui connaît ses limites, un homme qui sait, dans l’urgence, ce qui est important pour lui. Visiblement, il aime la vie facile ; visiblement, il est attaché à son image, à ce que les autres pensent de lui. D’où son idée, durant ses derniers instants de pouvoir, de réduire la dette de quelques uns pour trouver des amis, pour trouver un toit. Les remises consenties ne sont pas de celles que nous connaissons au moment des soldes : ce sont de vraies fortunes qu’il remet ainsi. L’éloge du maître vient logiquement reconnaître qu’à l’instant crucial de sa vie cet homme a su faire le bon choix, a su comprendre ce qui était important pour lui, et il a tout fait pour réussir à s’assurer un avenir.
Là se trouve la pointe de la parabole : qu’est-ce qui est important pour toi ? Qu’es-tu prêt à faire pour gagner cet important ? Quel sens finalement donnes-tu à ta vie ? Est-ce aujourd’hui qui compte ? As-tu une vue plus large de ta vie et de ta destinée ? Le disciple du Christ ne saurait simplement s’attacher aux biens qui passent puisqu’il a conscience d’appartenir à un monde plus grand que ce monde humain. Paul dit dans ses lettres que nous « sommes citoyens des cieux ». Qu’est-ce que cela signifie pour nous aujourd’hui ? Est-ce important ? Ou est-ce une question à remettre à plus tard, quand nous serons plus proche de la tombe ?
La parabole de Jésus nous rappelle que nous construisons notre avenir aujourd’hui, dans notre manière de vivre, dans notre rapport aux autres, dans notre rapport aux choses, dans notre rapport à l’argent. Il nous redit que c’est un bon serviteur et un mauvais maître. Bon serviteur, car utilisé selon le dessein de Dieu, l’argent peut permettre de nourrir, d’éduquer, de soigner, de venir en aide, faire naître la vie. Bref, il permet de réaliser la volonté de Dieu exprimée par le Christ dans le commandement de l’amour. Mal utilisé, il érige des barrières, provoque l’envie, déclenche des conflits et sème la mort. Bref, il se met au service de l’Adversaire, le Trompeur des origines.
Nous en revenons finalement toujours à la même question : celle de l’importance de notre attachement au Christ, celle de notre relation avec lui. Si Jésus est bien le maître de notre vie, s’il est bien notre avenir, alors il nous faut créer ici bas des liens vrais, des relations fraternelles qui nous ouvriront les portes du Royaume. C’est une autre manière de nous dire que nous ne nous sauverons pas tout seul ! Nous avons besoin les uns des autres pour vivre l’Evangile ! Nous avons besoin les uns des autres pour construire un monde plus juste et fraternel ! Nous avons besoin les uns des autres pour parvenir au Royaume promis ! Si le but de notre vie est bien le Royaume et sa justice, il nous faut en prendre le chemin, dès aujourd’hui, sans tarder. Nul ne peut savoir si cet instant n’est pas le dernier. Mais dès à présent nous pouvons faire le choix de Dieu : pour aujourd’hui, pour demain, pour toujours. Amen.
Reprenons cette parabole que Jésus raconte aujourd’hui : voilà un homme qui gérait les biens d’un autre, le maître. Et le maître se rend compte qu’il y a gaspillage, mauvaise gestion. Le résultat ne se fait pas attendre : licenciement sec, sans indemnité ! Qui de nous n’aurait pas fait pareil ! Et pourtant, après que son gérant ait utilisé ses derniers instants de pouvoir pour trafiquer les livres de compte, voilà que ce même maître fait l’éloge de ce gérant ! Comment comprendre son attitude ?
A y regarder de près, c’est une attitude logique. Il va se débarrasser de ce malhonnête ; c’est une chose acquise ! Mais il reconnaît, dans son éloge, que son ancien gérant a su se montrer habile au moment important. Que serait-il advenu de cet homme après son renvoi ? Le gérant lui-même s’interroge : va-t-il travailler la terre ? Il n’en a pas la force. Mendier ? Il aurait honte. C’est un homme qui connaît ses limites, un homme qui sait, dans l’urgence, ce qui est important pour lui. Visiblement, il aime la vie facile ; visiblement, il est attaché à son image, à ce que les autres pensent de lui. D’où son idée, durant ses derniers instants de pouvoir, de réduire la dette de quelques uns pour trouver des amis, pour trouver un toit. Les remises consenties ne sont pas de celles que nous connaissons au moment des soldes : ce sont de vraies fortunes qu’il remet ainsi. L’éloge du maître vient logiquement reconnaître qu’à l’instant crucial de sa vie cet homme a su faire le bon choix, a su comprendre ce qui était important pour lui, et il a tout fait pour réussir à s’assurer un avenir.
Là se trouve la pointe de la parabole : qu’est-ce qui est important pour toi ? Qu’es-tu prêt à faire pour gagner cet important ? Quel sens finalement donnes-tu à ta vie ? Est-ce aujourd’hui qui compte ? As-tu une vue plus large de ta vie et de ta destinée ? Le disciple du Christ ne saurait simplement s’attacher aux biens qui passent puisqu’il a conscience d’appartenir à un monde plus grand que ce monde humain. Paul dit dans ses lettres que nous « sommes citoyens des cieux ». Qu’est-ce que cela signifie pour nous aujourd’hui ? Est-ce important ? Ou est-ce une question à remettre à plus tard, quand nous serons plus proche de la tombe ?
La parabole de Jésus nous rappelle que nous construisons notre avenir aujourd’hui, dans notre manière de vivre, dans notre rapport aux autres, dans notre rapport aux choses, dans notre rapport à l’argent. Il nous redit que c’est un bon serviteur et un mauvais maître. Bon serviteur, car utilisé selon le dessein de Dieu, l’argent peut permettre de nourrir, d’éduquer, de soigner, de venir en aide, faire naître la vie. Bref, il permet de réaliser la volonté de Dieu exprimée par le Christ dans le commandement de l’amour. Mal utilisé, il érige des barrières, provoque l’envie, déclenche des conflits et sème la mort. Bref, il se met au service de l’Adversaire, le Trompeur des origines.
Nous en revenons finalement toujours à la même question : celle de l’importance de notre attachement au Christ, celle de notre relation avec lui. Si Jésus est bien le maître de notre vie, s’il est bien notre avenir, alors il nous faut créer ici bas des liens vrais, des relations fraternelles qui nous ouvriront les portes du Royaume. C’est une autre manière de nous dire que nous ne nous sauverons pas tout seul ! Nous avons besoin les uns des autres pour vivre l’Evangile ! Nous avons besoin les uns des autres pour construire un monde plus juste et fraternel ! Nous avons besoin les uns des autres pour parvenir au Royaume promis ! Si le but de notre vie est bien le Royaume et sa justice, il nous faut en prendre le chemin, dès aujourd’hui, sans tarder. Nul ne peut savoir si cet instant n’est pas le dernier. Mais dès à présent nous pouvons faire le choix de Dieu : pour aujourd’hui, pour demain, pour toujours. Amen.
(Dessin de Coolus, blog du Lapin bleu, voir les liens)
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