Vous avez été appelés à la liberté.
Si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Cette affirmation de Paul aux Galates nous oblige à nous interroger doublement. Il s’agit de savoir si le Christ nous a vraiment libérés et de quoi il nous a libérés ? Et ensuite, il s’agit de préciser les contours de cette liberté qui nous est ainsi offerte ! Parce qu’en matière de liberté, tout existe, mais tout n’est pas bon.
Affrontons donc la première question : le Christ nous a-t-il libérés ? Et de quoi ? Pour le croyant chrétien, la réponse est affirmative. Le Christ est devenu un pivot de l’histoire de l’humanité dans ses rapports avec Dieu, au point que nous pouvons dire qu’il y a un avant Christ et un après Christ. Avant le Christ, Paul nous l’apprend dans ses enseignements, c’est le règne de la Loi. Cette Loi reste extérieure à l’homme ; elle indique un chemin, des interdits et des obligations, mais elle n’est pas parfaite, même si elle vient de Dieu. En effet, selon Paul, elle est impuissante à sauver l’homme charnel, vendu au pouvoir du péché (Rm 7,14) ; elle ne fait que donner la connaissance du bien, mais pas la force de l’accomplir. Paul le reconnaît dans sa lettre aux Romains : Le bien que je voudrais faire, je ne le fais pas ; et le mal que je voudrais éviter, je le fais quand même… quand bien même je reconnais que la Loi est bonne et sainte. S’il en est ainsi, c’est donc que le péché agit en moi. Avec le Christ, tout change : en effet, celui qui accueille le Christ, accueille en lui sa vie et sa force : il devient capable, avec l’aide du Christ qui habite en lui, de résister au Mal et au péché. La grande liberté que le Christ nous offre, c’est celle-là : il nous rend libre du Mal, du Péché et de la Mort, en livrant sa propre vie en rançon. Il nous a rachetés des griffes du péché par l’offrande de sa vie sur la croix. Nous ne sommes plus soumis à la loi du péché ; nous sommes soumis à la loi du Christ, loi parvenue à la perfection dans un seul commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Cette affirmation de Paul aux Galates nous oblige à nous interroger doublement. Il s’agit de savoir si le Christ nous a vraiment libérés et de quoi il nous a libérés ? Et ensuite, il s’agit de préciser les contours de cette liberté qui nous est ainsi offerte ! Parce qu’en matière de liberté, tout existe, mais tout n’est pas bon.
Affrontons donc la première question : le Christ nous a-t-il libérés ? Et de quoi ? Pour le croyant chrétien, la réponse est affirmative. Le Christ est devenu un pivot de l’histoire de l’humanité dans ses rapports avec Dieu, au point que nous pouvons dire qu’il y a un avant Christ et un après Christ. Avant le Christ, Paul nous l’apprend dans ses enseignements, c’est le règne de la Loi. Cette Loi reste extérieure à l’homme ; elle indique un chemin, des interdits et des obligations, mais elle n’est pas parfaite, même si elle vient de Dieu. En effet, selon Paul, elle est impuissante à sauver l’homme charnel, vendu au pouvoir du péché (Rm 7,14) ; elle ne fait que donner la connaissance du bien, mais pas la force de l’accomplir. Paul le reconnaît dans sa lettre aux Romains : Le bien que je voudrais faire, je ne le fais pas ; et le mal que je voudrais éviter, je le fais quand même… quand bien même je reconnais que la Loi est bonne et sainte. S’il en est ainsi, c’est donc que le péché agit en moi. Avec le Christ, tout change : en effet, celui qui accueille le Christ, accueille en lui sa vie et sa force : il devient capable, avec l’aide du Christ qui habite en lui, de résister au Mal et au péché. La grande liberté que le Christ nous offre, c’est celle-là : il nous rend libre du Mal, du Péché et de la Mort, en livrant sa propre vie en rançon. Il nous a rachetés des griffes du péché par l’offrande de sa vie sur la croix. Nous ne sommes plus soumis à la loi du péché ; nous sommes soumis à la loi du Christ, loi parvenue à la perfection dans un seul commandement : tu aimeras ton prochain comme toi-même.
Vous pouvez alors me dire : malgré le Christ, je tombe quelquefois encore sous les coups du péché. Certes, mais que se passe-t-il lorsque cela arrive ? Lorsque je fais le Mal, alors même que j’ai confié ma vie au Christ par le baptême, je m’éloigne de lui. Lorsque je fais le Mal, je ne vis plus momentanément sous la Loi d’amour du Christ ! Je l’ai oubliée, mise entre parenthèse. Mais si je reste constamment avec le Christ, le Mal ne m’est plus possible, parce que l’amour du Christ vit et agit en moi, et que cet amour ne veut rien de mal, ni pour moi, ni pour celles et ceux qui croisent ma route. Si, devenu chrétien, il m’arrive encore de faire le mal, je dois me convertir sans cesse à cet amour et à cette liberté que le Christ m’offre pour être libéré vraiment du Mal que je veux éviter. Je dois sans cesse me replacer sous l’unique loi d’amour du Christ pour que son amour agisse en moi.
Nous pouvons donc affronter la deuxième question : en vue de quoi le Christ nous a-t-il libérés ? Ou mieux dit encore : que signifie cette liberté ? Laissons-nous encore enseigner par Paul : vous avez été appelés à la liberté. Mais que cette liberté ne soit pas un prétexte pour satisfaire votre égoïsme ; au contraire, mettez-vous, par amour, au service les uns des autres. Etre libre, ce n’est donc pas faire ce que je veux, quand je veux et surtout pas au détriment des autres. La liberté que le Christ nous offre est une liberté en vue du bien commun, une liberté en vue du prochain. Lui-même a marché librement vers la croix pour que nous obtenions la vie en plénitude. Lui le premier a exercé sa liberté au service du bien de tous. Sa mort sur la croix n’est pas une mort gadget ; elle est l’acte le plus libre qui soit et qui nous obtient cette liberté qui nous oblige les uns envers les autres. Après la mort et la résurrection du Christ, je ne peux plus simplement vivre pour moi, en ignorant les autres, puisque lui a vécu et est mort pour moi et pour les autres. Avec les autres, je deviens débiteur de l’amour du Christ ; et je paie ma dette en usant de cette liberté chèrement acquise pour que le Bien désormais triomphe.
L’évangile nous enseigne, à sa manière, un autre aspect de la liberté que le Christ nous offre. Lorsqu’il n’a pas le droit de passer dans un village samaritain au prétexte qu’il se rend à Jérusalem, et que Jacques et Jean veulent « punir » ce village en appelant sur lui le feu venu du ciel, Jésus les reprend vivement ! Les samaritains sont libres d’accueillir le Christ ou non ! De même, nous sommes toujours libres d’accueillir le Christ ou non. Ce n’est pas parce qu’il offre à tout homme la vie et la liberté, que la vie et la liberté de chacun sont soumises désormais automatiquement au Christ. La liberté que le Christ offre aux hommes va jusqu’à cette liberté fondamentale de refuser celui qui nous en fait don !
De la même manière, à l’opposé, la liberté qui nous est offerte par le Christ, est aussi liberté de le suivre dans le quotidien de notre vie. Si je suis libre de le refuser, je suis libre aussi, à n’importe quel moment de ma vie, de revenir et de marcher à sa suite. Nulle force en ce monde ne peut s’opposer à cette liberté tout aussi fondamentale de faire un choix personnel que d’autres ne feraient pas et trouveraient même anachronique aujourd’hui. Mais si j’exerce cette liberté, ce n’est pas, encore une fois, pour moi tout seul, pour faire ce que je veux. Marcher à la suite du Christ, librement et sans contrainte, c’est faire le choix d’appartenir au Christ et de vivre selon sa Loi d’amour. C’est vivre en se laissant conduire par l’Esprit du Christ. Comme nous le rappelle la devise de Mgr Dollmann : Caritas Christi urget nos – La charité du Christ nous presse !
Si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Cette belle affirmation de Paul nous ouvre des chemins de vie spirituelle insoupçonnés. Si elle nous oblige à un art de vivre conforme à l’esprit du Christ, elle est loin de nous enfermer dans un modèle unique. A chacun d’inventer la manière d’exercer cette liberté, au mieux de ses possibilités, avec la grâce de Dieu et dans l’intérêt de tous. Amen.
(Dessin de Jean-Yves Decottignies, Mille dimanches et fêtes, année C, éd. Les presses d'Ile de France)
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