Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 7 mai 2016

07ème dimanche de Pâques C - 08 mai 2016

Pâques : quand l'homme est invité à vivre comme le Christ.






Et maintenant, que reste-t-il ? Le Christ est retourné chez son Père, il ne reste que des disciples sur terre. Que vont-ils faire ? Que devons-nous faire ? L’histoire de Jésus s’arrête-t-elle à ce moment-là ? La fête de Pâques n’aura-t-elle été qu’une belle parenthèse dans notre vie ? Sûrement pas ! Si la mort de Jésus en croix n’a pu mettre un terme à l’histoire de Jésus, comment penser seulement que son retour chez son Père puisse y mettre un terme. La fête de l’Ascension nous rappelait à quoi nous étions destinés : vivre, comme le Christ, auprès du Père. L’histoire n’est donc pas finie ; elle va se poursuivre à travers nous. 
 
Pour le diacre Etienne, elle va se poursuivre dans une identification complète à Jésus, jusque dans la mort. Ce serviteur fidèle va, comme son Maître, offrir sa vie à cause de l’Evangile. Le premier, il va suivre Jésus sur le chemin d’une vie totalement offerte, jusque dans la mort, et la mort violente, injuste de l’innocent que les autres ont trouvé coupable. L’auteur du livre des Actes des Apôtres va jusqu’à établir un parallèle édifiant entre Jésus mourant en croix et Etienne mourant sous les jets de pierres de ses adversaires. Luc met dans la bouche d’Etienne les paroles qui furent celles de Jésus sur la croix : Père, en tes mains je remets mon esprit / Seigneur Jésus, reçois mon esprit ; Père, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font / Seigneur, ne leur compte pas ce péché. La vie chrétienne se déploie bien là, non pas dans la mort d’Etienne, mais dans sa manière d’affronter sa mort, comme le Christ, avec le Christ. Pour tout croyant désormais, c’est bien dans l’imitation de Jésus que se trouve le sens de la vie. Notre vie non seulement est au Christ, mais doit manifester le Christ aux autres. 
 
C’est bien le sens de la prière de Jésus au soir de sa mort, telle que nous la rapporte Jean dans son évangile. Jésus prie son Père pour que ses disciples soient comme lui, vivent quelque chose qui ressemble à ce que Jésus a vécu avec son Père, en premier lieu, l’unité. Comme l’amour, l’unité n’est pas matière à option. Elle est fondamentale pour que le monde croie que Dieu a envoyé Jésus. Si l’amour est le signe du disciple du Christ, l’unité est le signe du passage du Christ au milieu des hommes. Autrement dit, le manque d’unité entre les croyants sera un obstacle à la foi de ceux qui les regardent vivre ! Nous mesurons la responsabilité qui est la nôtre face au monde, face aux incroyants ou au mal croyants ! En même temps, nous avons la clé à la conversion des hommes : l’amour et l’unité. Jésus nous a tout laissé au soir de sa mort. Qu’avons-nous fait de notre héritage ? Sommes-nous ferments d’unité ? Sommes-nous des signes du passage du Christ dans la vie des hommes ? Notre art de vivre est-il à la hauteur de l’enseignement du Christ ?
 
Sans doute, par nos propres forces, sommes-nous indigents en ces matières d’amour et d’unité. Mais le Christ a promis sa présence en nous. Sur lui, nous pouvons compter. Sur lui, nous pouvons appuyer notre amour. De lui, nous pouvons apprendre l’unité parfaite. En cette semaine qui nous sépare de la Pentecôte, implorons-le de nous envoyer son Esprit, signe de sa présence au cœur de notre vie, force qui renouvelle notre manière de vivre et de croire. Amen.
 
(Dessin extrait de la revue L'image de notre paroisse, n° 209, Mai 2004, éd. Marguerites)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire