Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 3 août 2019

18ème dimanche ordinaire C - 04 août 2019

Souviens-toi : ta vie a un sens.





Observons un instant cet homme dont nous parle Jésus dans sa parabole, ce riche, dont le domaine avait bien rapporté. Reconnaissons-le, nous l’envions un peu, comme nous envions toujours ceux qui ont tout ce que nous n’avons pas, ceux qui ont tout ce que nous désirerions avoir à notre tour. Comme c’est un autre que nous qui a tout, c’est un scandale pour nous ! Et une certaine presse, que nous ne lisons jamais mais avec laquelle nous crions volontiers, ne se gêne même plus pour étaler ces soi-disant scandales à la face du monde, sans se soucier toujours de la véracité de ce qu’elle rapporte. Nous en avons eu un bel exemple, hélas, au début de notre été. Cet homme donc, pouvons-nous vraiment l’envier ? 


            Certes, il a beaucoup, et sa récolte lui donne encore plus. Mais elle lui donne aussi plus de soucis : Que vais-je faire ? car je n’ai pas de place pour ma récolte. Voilà qui me le rend moins enviable, car il a l’air bien sot. Il devait bien savoir ce qu’il pourrait stocker dans ses greniers : pourquoi alors produire plus ? Pourquoi n’avoir pas cherché un repreneur, qui aurait racheté le fruit de sa récolte ? La richesse rend-t-elle bête à en oublier les choses les plus simples et les plus évidentes ? Plus tu amasses, plus il te faut de la place pour ranger. C’est évident ! Ce qui me le rend encore moins enviable, c’est qu’avec toute sa richesse et tout son grain, il a l’air bien seul. Il n’a personne à qui parler de son souci, si ce n’est lui-même. Pas même un conseiller à l’horizon. Pas même un ami à qui s’ouvrir et avec qui échanger. Il est devenu le centre de sa vie, il est devenu son seul sujet de préoccupation. Sa vie n’a-t-elle donc pas d’autre horizon que lui et ses greniers de plus en plus grands ? Est-ce cela une vie réussie ?


            La liturgie de ce dimanche nous invite, à travers l’exemple de cet homme, mais aussi à travers la réflexion de Qohèlet, à nous pencher sur ce qui est essentiel pour nous. Et remarquons que la liturgie, dans sa sagesse, nous donne de le faire au cœur de notre été, quand nous avons plus de temps pour nous poser, pour affronter ces grandes questions de l’existence. La parabole de Jésus n’est pas racontée pour distraire celui qui s’est approché du Maître à propos d’une question d’héritage. Elle est proposée pour le faire réfléchir, pour qu’il trouve de lui-même une solution à la question qui le préoccupe. Car, au fond, derrière cette question d’héritage, c’est bien la question du sens de notre vie qui se pose. Qu’est-ce qui me préoccupe ? Qu’est-ce qui me fait agir ? Quel est le sens que je donne à ma vie ? Suis-je, par mes choix, replié sur moi-même ou ouverts aux autres ? Est-ce que je veux être riche pour moi ou riche en vue de Dieu ? 


            Les croyants que nous sommes ne peuvent faire l’économie de ces questions. Par notre baptême, nous appartenons au Christ ; nous sommes invités, selon le mot de Paul aux Colossiens à pensez aux réalités d’en-haut. Notre but, le but de notre vie, il est là à la droite de Dieu. Mais il n’y a rien de magique ou d’automatique. Il ne suffit pas d’être baptisé pour être déjà assuré du Royaume. Car entre notre baptême et notre union définitive en Dieu, il a le temps de notre vie. Si nous la passons à penser aux réalités de la terre, comme ce riche de la parabole, il n’y a pas d’espoir pour nous. Nous devons consacrer notre vie à nous débarrasser de l’homme ancien qui était en nous et de ses façons d’agir, et nous revêtir de l’homme nouveau. Le baptême nous en montre la voie ; mais le chemin, c’est à nous de le faire, quotidiennement. Le chrétien est un homme qui a les pieds sur terre, mais la tête levée vers le ciel. Il sait que sa vie est orientée, qu’elle a un sens : elle est destinée à être avec Dieu. 


            Que l’enseignement donné par Jésus dans sa parabole nous éclaire ; si nous avions perdu de vue le sens ultime de notre vie, qu’elle nous serve d’exemple. Que les soucis que nous pouvons avoir ne nous détournent pas de notre vocation baptismale, mais qu’ils soient une occasion d’une plus grande confiance en Dieu, une occasion de nous conformer toujours plus à l’image de notre Créateur, pour qu’en nous il n’y ait que le Christ. Amen.



           

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire