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samedi 10 août 2019

19ème dimanche ordinaire C - 11 août 2019

Inquiétant ou stimulant ?





Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. Voilà un passage de l’Evangile qui devrait nous inquiéter et nous stimuler en même temps. Car ne nous y trompons pas, nous appartenons tous à la première catégorie citée par Jésus, ceux qui connaissent la volonté du Maître. 


Ce passage devrait donc nous inquiéter, à moins que nous n’aimions prendre des coups, mais cela est une autre histoire. Quand viendra le jour du retour du Christ, retentira pour nous ce cri jadis lancé par Jean-Paul II lors de son premier voyage en France : France, qu’as-tu fais de ton baptême ? Vous remplacez « France » par votre propre prénom, et vous comprendrez pourquoi l’évangile de ce dimanche devrait nous inquiéter. Nous sommes ces serviteurs à qui tout a été donné pour qu’ils comprennent bien la volonté de leur Maître, la volonté de Dieu : par le baptême, nous sommes ses enfants, membres du peuple que Dieu se donne ; par la confirmation, nous avons accueilli l’Esprit Saint qui nous fait tout comprendre ; dans l’eucharistie, nous recevons le Christ lui-même, Dieu fait homme pour notre salut ; dans notre bible, nous avons la Parole même de Dieu qui nous est donnée, non pas comme un beau livre, mais comme une boussole pour nous conduire sur notre route quotidienne, comme une lumière pour nous éclairer dans la nuit de nos tentations et de notre péché. Dieu nous a tout donné en Jésus ; Dieu nous a appelés à marcher à sa suite, et nous avons accepté. Ayant tout reçu, nous avons la connaissance de la volonté de Dieu, ou a minima la possibilité de la connaître pour peu que notre baptême signifie quelque chose pour nous. Non, nous ne pourrons pas dire, au retour du Christ, que nous ne savions pas. Nous ne pourrons pas dire que nous nous sommes assoupis, fatigués d’attendre son retour, sans cesse retardé. Jésus nous le rappelle dans son enseignement de ce dimanche : nous sommes censés rester en tenue de service, ceinture autour des reins et lampes allumées. C’est-à-dire prêts à le recevoir ! En relisant l’enseignement de Jésus au soir de sa mort, nous pouvons comprendre que ce vêtement du service, c’est l’amour de Dieu et du prochain, dont nous ne pouvons nous défaire. Nous ne pouvons pas nous fatiguer d’aimer ; nous ne pouvons pas nous fatiguer de servir Dieu et nos frères. Et cela vaut pour chaque baptisé. 


Si ce passage nous inquiète, il peut alors aussi nous stimuler. Il n’est jamais trop tard pour reprendre le vêtement de l’amour et du service. Il n’est jamais trop tard pour redécouvrir la volonté de Dieu pour moi. Car connaissant les termes généraux de la volonté de Dieu, je dois encore comprendre comment elle s’applique dans ma propre vie. Je ne peux pas simplement copier mon voisin ; je ne suis pas lui. Et Dieu attend de moi autre chose que ce qu’il attend de mon voisin. C’est là qu’intervient la lumière de l’Esprit Saint dans notre prière personnelle. Là, Dieu révèle à mon cœur quel est son projet d’amour pour moi et comment il me revient de l’accomplir. Nous pouvons quelquefois penser que le projet de Dieu pour le voisin est plus facile à accomplir que le mien ; mais souvenons-nous alors que Dieu ne nous demande rien d’impossible et qu’il nous aide à accomplir ce qu’il attend de nous. Ne nous a-t-il pas donné la force de l’Esprit Saint ? Ne nous sert-il pas lui-même, chaque dimanche, le Pain de l’Eucharistie, le Pain qui nous rend fort pour affronter la semaine à venir ? Si la parole de Jésus de ce dimanche nous semble dure, accueillons-la comme un appel à reprendre une vie chrétienne cohérente, ouverte à Dieu et aux autres. Accueillons-la comme un rappel de Dieu qui veut notre salut, et qui nous avertit de ce qui pourrait nous arriver si nous nous endormions sur les lauriers de la foi de notre enfance. Dans sa bonté, dans sa miséricorde, il nous indique le pire pour que, nous ressaisissant au besoin, nous ne méritions que le meilleur au jour de son retour. Il nous veut serviteur fidèle ; il nous veut serviteur éveillé ; il nous veut habillés du vêtement du service de l’amour pour le transformer en vêtement de sa gloire. 


Jésus n’est pas venu condamner les hommes ; il est venu les sauver. Il est venu nous sauver. Aujourd’hui, il nous appelle à ne pas nous endormir ; il nous appelle à la fidélité à sa parole, à la fidélité à son nom. Nous n’avons pas à rougir d’être chrétiens, même en ces temps difficiles de la vie de l’Eglise. La faute de quelques-uns ne peut pas, et ne doit pas remettre en cause la fidélité des autres. Portons fièrement notre vêtement du service ; il ne se salit pas en servant Dieu ; il ne se salit pas en servant les autres. Mais il se salit en ne l’utilisant pas, parce qu’alors il se couvre de la poussière de la paresse, de la poussière du péché. Restons en tenue de service, même pendant les vacances, et nous serons heureux d’être trouvés à agir ainsi quand le Seigneur reviendra. Amen.



(Dessin extrait de la revue L'image de notre paroisse, n° 212, Août 2004) 

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