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samedi 21 novembre 2020

34ème dimanche A - Christ, Roi de l'univers - 22 novembre 2020

 Ainsi, Dieu sera tout en tous.





(Sieger Köder, Illustration de l'évangile de ce dimanche)



        Avec cette solennité du Christ, Roi de l’univers, nous arrivons au dernier dimanche de l’année liturgique. Un dimanche qui récapitule notre foi, redit notre espérance et ravive notre charité. Il me semble bien que le dernier verset de la seconde lecture entendue en donne le sens profond quand il affirme : ainsi, Dieu sera tout en tous. Comment cela va-t-il se faire ? Par une heureuse articulation de l’œuvre du Père, de l’œuvre du Fils et de l’œuvre des hommes. 

            S’il y a une certitude qui doit nous habiter, c’est que le règne de Dieu ne se fait pas par décret, parce Dieu ne s’impose pas. Il aurait pu décider, Dieu, de s’imposer à ce monde qu’il a fait. Il pourrait y remettre bon ordre. Mais il préfère compter sur nous, il préfère se frayer un chemin vers nous et entrer en alliance avec nous. Le règne de Dieu n’est pas un règne brutal, mais un règne d’amour. L’œuvre de Dieu, c’est de veiller sur nous comme un berger veille sur les brebis de son troupeau. Le prophète Ezéchiel l’affirme avec force : Dieu veillera sur chacun. La brebis perdue, je la chercherai ; l’égarée, je ma ramènerai. Celle qui est blessée, je la panserai. Celle qui est malade, je lui rendrai des forces. Celle qui est grasse et vigoureuse, je la garderai, je la ferai paître selon le droit. Dieu donne à chacun ce qu’il lui faut, selon sa condition, pour que chacun se sente dans la main du Père. Chacun trouve auprès de lui ce qui lui est nécessaire. Ainsi est redite notre espérance : nous sommes faits pour vivre avec Dieu, et un jour nous vivrons pleinement en Lui. Pour réaliser son œuvre sans s’imposer, le Père a envoyé son Fils unique dans le monde qui s’était égaré loin de lui, pour lui proposer le chemin vers le Salut. 

            C’est là l’œuvre du Fils unique, Jésus Christ, que nous confessons comme Christ et Sauveur. Paul nous l’a redit dans la première lettre aux Corinthiens. Le Christ est ressuscité d’entre les morts, lui, premier ressuscité parmi ceux qui se sont endormis. Car, la mort étant venue par un homme, c’est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. En effet, de même que tous les hommes meurent en Adam, de même c’est dans le Christ que tous recevront la vie. Toute l’histoire de Jésus Christ, que nous avons méditée durant cette année avec l’évangéliste Matthieu, trouve son sens dans le sacrifice qu’il a fait de lui-même sur la croix pour nous obtenir notre vie, pour nous libérer de notre péché. Jésus n’est pas venu pour lui ; il est venu pour nous, pour nous sauver. Sa vie n’a pas de sens si elle ne conduit pas à notre Salut ; sa vie n’a pas de sens si elle n’achève l’œuvre commencée par le Père. Il récapitule notre foi, en prenant à son compte tout ce qui a été écrit par cette Alliance voulue par Dieu avec les hommes et il l’accomplit parfaitement en donnant sa vie pour nous. En Jésus, vrai homme et vrai Dieu, il n’y a plus l’ombre d’un espace entre Dieu et les hommes : Dieu et l’homme sont unis en Jésus. Le règne de Dieu, il l’établit par sa victoire sur la mort, devenant ainsi le Roi de l’univers qu’il remet sous le pouvoir du Père. En se livrant à la mort, il nous délivre d’elle et nous livre à la vie éternelle que Dieu veut pour nous. 

            De la conjugaison de l’œuvre du Père et du Fils, ne croyons pas que nous en soyons les jouets. Nous avons notre part à tenir, car nous devons consentir à ce Salut que Dieu nous offre. Si Dieu a choisi de ne pas s’imposer aux hommes ici-bas, il choisit aussi de ne pas lui imposer l’éternité avec Lui. L’homme consent au Salut en reconnaissant l’œuvre de Dieu. Le psalmiste le fait avec reconnaissance quand il chante : le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer. L’homme peut-il dire mieux que cela que Dieu veille sur lui ? Chaque ligne du psaume 22 est une reconnaissance de l’œuvre de Dieu en faveur de celui qui les proclame. L’homme consent aussi au Salut en accueillant dans sa vie la vie et le message du Christ qui s’est livré. Il reconnaît l’amour dont il bénéficie et le partage. La page d’Evangile proclamée ravive notre charité en avertissant que ce que nous faisons à l’un de ces plus petits [des frères du Christ, c’est à Lui] que nous l’avons fait… ou pas. Et ceci s’adresse à tout homme, qu’il ait connu le Christ ou non. L’amour devient ainsi le premier critère de l’acceptation de l’œuvre de Dieu en nous. L’amour devient ainsi le premier critère de notre acceptation auprès de Dieu. L’amour devient ainsi le premier critère de vérification de notre foi. Chrétiens, ayant connu l’immense amour du Christ pour nous, nous ne pouvons pas vivre sans amour sur cette terre. Si d’aventure ne le faisions, nous nous couperions de nous-mêmes de l’Amour éternel du Père pour nous, dès maintenant et pour toujours. L’Esprit Saint, présence de Dieu au cœur de notre vie, nous apprend à consentir ainsi à l’œuvre du Père et du Fils, et à tenir notre part dans l’œuvre de notre Salut. Parce que Dieu ne nous sauvera pas malgré nous ! 

            Nous pouvons comprendre mieux maintenant cette affirmation de Paul : Dieu sera tout en tous. Nous comprenons mieux aussi que la réalisation de ce projet d’amour ne se fera pas sans nous. Certes, il est vrai que le Salut vient du Christ, envoyé par le Père. Mais si je ne consens pas à être sauvé, aucune force divine ne pourra m’y contraindre. Reconnaissons la royauté du Christ sur l’univers ; acceptons sa royauté sur notre vie. Entrons dans son amour pour entrer dans le Royaume où Dieu nous attend. Nous serons alors tout en lui et il sera tout en nous. Pour toujours. Amen.

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