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samedi 28 mai 2022

7ème dimanche de Pâques C - 29 mai 2022

 Faire route avec les disciples pour apprendre la vie chrétienne.



Le martyre de Saint Etienne, 





          Nous voici déjà dans la dernière semaine de Pâques. Nous avons vécu ce temps avec les disciples, qui ont eu à traduire en art de vivre l’originalité de ceux qui ont choisi d’embarquer le Christ, mort et ressuscité, dans leur existence. Au-delà des considérations théologiques et des belles idées sur Dieu, croire au Ressuscité doit changer quelque chose à notre quotidien ; sinon, pourquoi faire ce choix ? Pourquoi dire que Jésus est ma vie, si ma vie justement n’en est pas affectée ? Faisons donc route avec les disciples et apprenons avec eux la vie chrétienne. 
 

          Un premier point qu’il nous faut alors souligner pour caractériser la vie chrétienne, c’est l’unité. Jean nous le dit dans son évangile : Que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Une communauté chrétienne dans laquelle il n’y a pas d’unité n’est pas vraiment une communauté chrétienne. Paul s’en fera largement l’écho dans ses différentes lettres aux communautés qu’il a fondées. Qu’il y ait des courants ou des sensibilités différentes, c’est une chose ; que cela nous divise, c’en est une autre, pas du tout admissible. Notre unité découle de l’unité qui existe en Dieu même. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. L’unité est un marqueur de la foi ; elle entrainera la foi de ceux qui nous regarde vivre.  

          Un deuxième point qui caractérise la vie chrétienne, c’est cette espérance dont parle Jean à la fin du livre de l’Apocalypse : l’espérance du retour du Christ. Un retour qu’il faut oser demander : L’Esprit et l’Epouse disent : ‘Viens !’ Celui qui entend, qu’il dise : ‘Viens !’ L’attente du retour du Christ ne peut pas être juste une belle idée ; c’est quelque chose que nous devons avoir à cœur, quelque chose que nous désirons de toutes les fibres de notre être. Cette espérance nous pousse à vivre notre aujourd’hui en étant tendu vers demain, ce moment où le Christ se manifestera à nouveau dans toute sa gloire. Nous ne pouvons pas vraiment croire à ce retour et souhaiter en même temps qu’il soit repoussé le plus tard possible. Nous devons aspirer à voir ce jour et œuvrer pour que ce règne de Dieu se réalise ici et maintenant. Certains disent que le Christ reviendra quand le monde sera prêt. Je veux bien, mais que faisons-nous pour rendre le monde apte à accueillir celui qui doit venir ? Nous retrouvons ici l’importance de l’art de vivre à développer, dans notre vie, mais aussi autour de nous.  

          Ce qui nous amène au troisième point, qui nous est enseigné par Etienne dans le passage des Actes que nous avons entendu. Le chrétien est quelqu’un qui témoigne de sa foi. Etienne le fait admirablement durant son trop court ministère de diacre, non pas parce qu’il meurt, mais parce qu’il ne cesse de proclamer sa foi même quand le danger est proche. Le premier sens du mot martyr, c’est celui-là : être témoin. Nous n’en retenons souvent que le second : celui qui meurt à cause du Christ. Etienne, par sa vie et sa mort, nous rappelle que le second sens peut, quelquefois, découler du premier. Mais l’inverse n’est pas vrai ! Vous pouvez passer de martyr-témoin à mort-martyr. Mais être mort ne fait jamais de vous un témoin. Il nous faut donc vivre notre foi, pleinement, et en de rare cas en accepter les conséquences sans les rechercher. Nos martyrs ne sont pas martyrs parce qu’ils sont morts, mais parce qu’ils ont témoigné jusqu’au bout extrême. Ne gardons pas notre foi en poche avec un mouchoir dessus. Osons la dire, osons la montrer. La laïcité bien comprise n’est pas le terreau qui nous en empêche ; elle est le terreau qui nous le permet, au milieu d’autres qui croient autrement ou qui ne croient pas, et qui ont le droit de le dire aussi.  

          Un art de vivre commun à développer au nom de l’unité qui est en Dieu, une espérance à faire advenir, un témoignage à assurer : voilà ce que les disciples du Christ nous apprennent en matière de vie chrétienne. C’est ce que nous vivons déjà en chaque eucharistie ; c’est ce que nous avons à vivre entre deux eucharisties, forts du Pain que nous aurons partagé. Puisse chacune de nos eucharisties nous permettre de vivre toujours plus en chrétiens, engagés en Eglise, engagés dans notre monde, pour que le Règne de Dieu devienne réalité. Amen.   

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