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samedi 12 février 2011

06ème dimanche ordinaire A - 13 février 2011

Si tu le veux...



Si tu le veux, tu peux observer les commandements. On pourrait croire, un peu vite, que tout est dit de nos relations avec Dieu dans cette phrase extraite de notre première lecture. Pourtant, cette affirmation de Ben Sirac le Sage n’est pas aussi anodine que cela. Elle me semble même paradoxale. En fait, elle a quelque chose de libérant et de terrifiant en même temps.

Si tu le veux, tu peux observer les commandements. C’est une liberté qui m’est offerte. Rien ne m’oblige ! Si tu veux… tu peux… Personne ne saurait me contraindre. Je suis libre face aux commandements de Dieu. Une lecture trop rapide pourrait faire croire que je peux donc faire mon marché et choisir les commandements que je voudrais respecter et laisser ceux qui me déplaisent. A l’époque de Ben Sirac, il existe une telle multitude de petits commandements annexes (plus de 600) que personne ne peut les connaître vraiment tous. Si j’en oublie un au passage, ce n’est pas si grave : il me suffira d’invoquer cet argument : Si tu le veux. Je ne suis pas sûr que Ben Sirac visait un relativisme de la Loi de Dieu. Sa proposition se situait plutôt en amont : si tu veux vivre la Loi, vis-la ; si tu ne veux pas, laisse-la. La Loi n’est pas un marché où l’on prend ce que l’on veut. C’est la Loi et toute la Loi ou ce n’est pas la Loi. Ce que Jésus traduira dans l’Evangile par cette phrase : Quand vous dites « oui », que ce soit un « oui », quand vous dites « non », que ce soit un « non ». Tout ce qui est en plus vient du Mauvais. La liberté qui m’est offerte au départ est une liberté qui m’engage. L’homme croyant n’est ni une girouette, ni un culbuto !

Et c’est là que l’on comprend ce que cette affirmation de Ben Sirac a de terrifiant : si je choisis la Loi et que je suis incapable de la respecter totalement, qu’adviendra-t-il ? Mon « oui » peut-il devenir un « non », ou mieux un « peut-être » ? Jésus est clair : oui, c’est oui ; non, c’est non. La liberté qui m’est offerte n’est donc pas un droit à faire n’importe quoi, n’importe quand. La liberté qui est offerte est une liberté initiale, la liberté de choisir un mode de vie, la vie ou la mort, l’eau ou le feu. Il faut choisir un chemin, et le reste suivra, le reste sera donné.

Quand Jésus parle de la Loi, il la relit de manière sévère, à tel point qu’il est légitime de s’interroger qui peut encore la respecter : plus le droit à la colère, ni à l’insulte, pas même un regard d’envie sur quelqu’un ! En fait, ce qui compte pour Jésus, c’est que notre rapport à la Loi dépasse celui des scribes et des pharisiens, dépasse le légalisme forcené. N’oublions pas que Jésus a réinterprété toute la Loi dans un unique commandement qui surpasse tout : Aime Dieu et ton prochain. Dans l’amour, rien ne se fait de mal. Il a dit aussi : ce que tu veux que les autres fassent pour toi, fais-le pour eux ! Voilà deux paroles qui me permettent de poser le choix initial, en toute liberté, avec la certitude que mon « oui » restera un « oui ». Je n’ai plus à craindre d’oublier de respecter un commandement ; dès lors que j’aime vraiment, je suis juste ; dès lors que j’aime, je mets en application la Loi de Dieu.

Si tu le veux, tu peux observer les commandements ! Si tu le veux, tu peux aimer. Il suffit de tourner ton regard vers Jésus Christ. Il te montre le chemin de l’amour véritable ; il te montre le chemin de la Loi parfaite. Et comme se plaisait à dire Saint Augustin : Aime, et fais ce que tu veux !





(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu, voir mes liens)

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