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samedi 5 février 2011

5ème dimanche ordinaire A - 06 février 2011

Être sel de la terre & lumière du monde.


Il y a des dimanches où la Parole de Dieu est difficile à comprendre et des dimanches où même un enfant comprend sans difficulté particulière. Les textes de ce dimanche appartiennent à cette deuxième catégorie, me semble-t-il. Mais ce n’est pas parce qu’ils sont faciles à saisir que nous les vivons facilement. Ce serait trop simple ! Avec vous, je voudrais reprendre les paroles de ce dimanche et comprendre comment nous pouvons vivre avec.

Vous êtes le sel de la terre ; si le sel se dénature comment redeviendra-t-il du sel ? Aucun cuisinier n’imagine que son sel puisse n’avoir aucun goût et ne lui serve plus à relever ses plats ! Un sel sans sel, ce n’est plus du sel : il n’a rien à faire dans une cuisine ; il est devenu inutile. Jésus semble dire que c’est pareil pour le croyant. Le croyant au Christ est celui qui doit donner du goût aux autres, celui qui doit donner du goût à la vie en partageant ce Jésus qu’il a accueilli dans la sienne. S’il ne le fait pas, à quoi sert-il ? L’enseignement de Jésus que nous accueillons semaine après semaine est bien sûr pour nous, pour nous faire grandir, pour nous faire vivre. Mais si nous l’étouffons en nous, si nous le gardons pour nous seul, comment le monde sera-t-il transformé par cette parole d’amour livrée à tous les hommes ? Disciples du Christ, nous avons une responsabilité particulière : faire connaître Jésus, faire aimer sa Parole. Jésus n’est pas un ami secret ; c’est un ami pour tous. Nous aimons bien parler de Jésus lorsque nous sommes entre nous, dans nos réunions de travail paroissial, dans nos rencontres de catéchisme. Mais après ? Une fois rentré, une fois avec nos amis, que devient Jésus ? Que devient sa Parole ? Nous savons tous qu’il n’est pas facile d’en parler autour de nous. Nous considérons que c’est une affaire privée, que ça ne regarde que nous. Jésus nous dit : vous êtes le sel de la terre !
Il nous dit encore : Vous êtes la lumière du monde… on n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau ; on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Toujours la même notion de partage. Si Jésus est celui qui éclaire ta vie, s’il est celui qui lui donne sens, laisse-toi illuminer par lui et illumine le monde à ton tour de sa clarté. Oser s’affirmer chrétien dans un monde qui ne l’est plus forcément, oser témoigner par sa vie de cette foi que nous confessons dimanche après dimanche, voilà bien notre défi aujourd’hui. Si nous croyons qu’être chrétien enrichit une existence, change une vie en mieux, ne devrait-on pas le crier sur les toits plutôt que de le murmurer dans une église ? En bon français, nous affirmons que notre république est laïque, que nous pouvons y pratiquer notre foi sans déranger les autres. C’est vrai ; nous n’avons ni à déranger, ni à imposer. Mais faut-il se taire pour autant ? Jésus nous dit : vous êtes la lumière du monde.

Le prophète Isaïe nous indique une voie pour être sel de la terre, lumière du monde, sans que cela dérange qui que soit, sans que cela remette en cause les principes républicains. Cette voie, c’est celle d’une foi vécue avec pour mot d’ordre ces simples expressions : Partage ton pain, recueille le malheureux, couvre celui que tu verras sans vêtement, ne te dérobe pas à ton semblable… Fais disparaître le geste de menace, la parole malfaisante ; donne de bon cœur, comble les désirs du malheureux. Le témoignage de la foi ne passe pas que par les mots ; il passe aussi (et surtout) par un art de vivre. Si la foi doit être proclamée dans nos assemblées, elle doit aussi être vécue quotidiennement. Et c’est sans doute ainsi, par notre art de vivre marqué du sceau de notre foi, que nous rendrons le mieux compte de l’espérance qui est en nous. C’est sans doute ainsi que nous serons le plus souvent sel de la terre, lumière du monde.

Dans l’Ancien Testament, il est écrit : Il y a un moment pour tout et un temps pour toute chose sous le ciel (Qo 3, 1). Il suffit de faire la bonne chose au bon moment. Il en est de même de notre manière de témoigner : il est des moments où nous avons à le faire par nos actes ; il est des moments où nous avons à le faire avec nos mots. A ceux qui s’en pensent incapables, Paul rappelle dans la deuxième lecture qu’il l’a lui-même fait craintif et tout tremblant, mais avec la certitude que c’est l’Esprit et sa puissance qui se manifestaient alors à travers lui. C’est avec la même certitude que nous pourrons rentrer chez nous, sûrs que l’Esprit nous inspirera toujours et les gestes à accomplir et les paroles à prononcer. C’est en laissant l’Esprit agir en nous que nous deviendrons vraiment sel de la terre et lumière du monde pour la plus grande gloire de Dieu. Amen.


(Dessin de Coolus, blog du Lapin bleu, voir les liens)

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