Et si tout n’était qu’une histoire d’amour ? Si saint Jean était dans le vrai lorsqu’il nous invite à revenir à l’amour primordial que Dieu nous porte ? Cela changerait-il quelque chose pour nous ? Celui qui nous appris que le nom de Dieu était Amour, peut-il nous enseigner la sainteté ?
Il suffit de relire la deuxième lecture de ce jour pour comprendre que Jean a touché du doigt la seule chose importante : l’amour que Dieu nous porte. C’est cet amour qui nous vaut d’abord d’être enfant de Dieu. Même si nos parents choisissent de nous présenter au baptême, même si un adulte choisit de recevoir ce sacrement d’initiation et d’intégration à une communauté, il n’en reste pas moins vrai que c’est toujours en réponse à un appel de Dieu ; c’est toujours en réponse à l’amour dont Dieu nous a comblés. Si nous sommes enfants de Dieu par notre baptême, c’est parce que Dieu nous appelle à notre véritable condition. Il se révèle à nous comme Père, comme source de toute vie ; et nous pouvons alors le reconnaître comme tel. C’est lui qui, le premier, nous fait sentir sa paternité. C’est lui qui, le premier, entre en relation d’alliance avec nous. Dieu se propose à nous et non pas nous à Dieu. Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes ! J’ai envie de dire que c’est presque aussi simple que cela ! Et pourtant ce n’est que le début. Dieu voit plus grand pour nous !
Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ! Il y aurait donc des stocks d’amour de Dieu, quelque part en réserve ! Il ne suffit pas à Dieu de faire de nous ses enfants ! Il veut plus pour nous. En relisant l’Ancien Testament, nous trouvons déjà une trace de ce que Dieu veut au final pour nous : il nous veut saint ! Soyez saint parce que je suis saint ! Voilà la grande idée de Dieu ! Voilà notre destin : être comme Dieu ! A celles et ceux qui croient la chose impossible, l’Eglise oppose aujourd’hui la fête de la Toussaint, la fête de celles et ceux (et ils sont nombreux) qui nous proposent, par leur vie, un chemin vers ce bonheur que Dieu nous réserve. Car ils sont nombreux, les chemins de réalisation de ce projet de Dieu. Ils sont nombreux et variés, mais ils ont tous en commun d’avoir été suivis par des femmes, des hommes des enfants mêmes qui ont choisi d’essayer, qui ont choisi de se donner tout entier à Dieu et à leurs frères, simplement par amour. Qu’ils aient été religieux, père et mère de familles, pape, évêques, étudiants ou jeune enfant, ils ont tous rencontré l’amour de Dieu, ils se sont tous ouverts totalement à cet amour et ont choisi d’en vivre, dans ce qui faisait le quotidien de leur vie. Beaucoup n’ont rien fait d’extraordinaire, ni miracles, ni autre extravagance, mais tous ont essayé de vivre de l’amour de Dieu et d’en faire vivre autour d’eux. Si vous les aviez croisé et dit qu’ils étaient des saints, sans doute vous auraient-ils ri au nez ! Ils faisaient simplement ce qu’ils jugeaient bon de faire.
Mais revenons à l’épître de Jean : Lorsque le Fils de l’homme paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est ! Nous devenons comme Jésus, comme Dieu, parce qu’il se révèlera à nous tel qu’il est. Et si dès maintenant, nous le suivons dans la simplicité de notre vie, nous lui serons semblables. Ce que le baptême réalise dans la foi sera révélé au grand jour. Nous saurons véritablement que, malgré les épreuves traversées, malgré la bassesse quelquefois de notre vie, nous sommes aimés de Dieu. Son amour, il nous l’offre et ne le reprend pas. Ce ne sont pas nos actes qui font de nous des saints, mais notre capacité à nous ouvrir et à accueillir l’amour de Dieu en nous, en chaque chose que nous faisons. Il n’y a pas aujourd’hui notre vie sur terre et un jour notre vie avec Dieu ; il y a dès maintenant à vivre avec Dieu pour être accueilli un jour auprès de lui. Il y a, dès maintenant, à laisser Dieu être le Maître de notre vie, en toute chose. La sainteté commence peut-être par la faculté de reconnaître que j’ai besoin de Dieu dans ma vie.
Dieu nous aime au point de nous vouloir semblable à lui. Et il s’est fait l’un de nous pour nous enseigner cela. En Jésus, c’est bien Dieu qui devient comme nous pour que nous retrouvions en nous son image, sa ressemblance. Que nos amis les saints nous aident à voir clair en nous et que nous trouvions en l’un d’eux au moins, le chemin qui nous conduira vers Dieu, le chemin qui nous fera aimer Dieu comme il nous aime. Amen.
Il suffit de relire la deuxième lecture de ce jour pour comprendre que Jean a touché du doigt la seule chose importante : l’amour que Dieu nous porte. C’est cet amour qui nous vaut d’abord d’être enfant de Dieu. Même si nos parents choisissent de nous présenter au baptême, même si un adulte choisit de recevoir ce sacrement d’initiation et d’intégration à une communauté, il n’en reste pas moins vrai que c’est toujours en réponse à un appel de Dieu ; c’est toujours en réponse à l’amour dont Dieu nous a comblés. Si nous sommes enfants de Dieu par notre baptême, c’est parce que Dieu nous appelle à notre véritable condition. Il se révèle à nous comme Père, comme source de toute vie ; et nous pouvons alors le reconnaître comme tel. C’est lui qui, le premier, nous fait sentir sa paternité. C’est lui qui, le premier, entre en relation d’alliance avec nous. Dieu se propose à nous et non pas nous à Dieu. Il a voulu que nous soyons appelés enfants de Dieu, et nous le sommes ! J’ai envie de dire que c’est presque aussi simple que cela ! Et pourtant ce n’est que le début. Dieu voit plus grand pour nous !
Dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, mais ce que nous serons ne paraît pas encore clairement ! Il y aurait donc des stocks d’amour de Dieu, quelque part en réserve ! Il ne suffit pas à Dieu de faire de nous ses enfants ! Il veut plus pour nous. En relisant l’Ancien Testament, nous trouvons déjà une trace de ce que Dieu veut au final pour nous : il nous veut saint ! Soyez saint parce que je suis saint ! Voilà la grande idée de Dieu ! Voilà notre destin : être comme Dieu ! A celles et ceux qui croient la chose impossible, l’Eglise oppose aujourd’hui la fête de la Toussaint, la fête de celles et ceux (et ils sont nombreux) qui nous proposent, par leur vie, un chemin vers ce bonheur que Dieu nous réserve. Car ils sont nombreux, les chemins de réalisation de ce projet de Dieu. Ils sont nombreux et variés, mais ils ont tous en commun d’avoir été suivis par des femmes, des hommes des enfants mêmes qui ont choisi d’essayer, qui ont choisi de se donner tout entier à Dieu et à leurs frères, simplement par amour. Qu’ils aient été religieux, père et mère de familles, pape, évêques, étudiants ou jeune enfant, ils ont tous rencontré l’amour de Dieu, ils se sont tous ouverts totalement à cet amour et ont choisi d’en vivre, dans ce qui faisait le quotidien de leur vie. Beaucoup n’ont rien fait d’extraordinaire, ni miracles, ni autre extravagance, mais tous ont essayé de vivre de l’amour de Dieu et d’en faire vivre autour d’eux. Si vous les aviez croisé et dit qu’ils étaient des saints, sans doute vous auraient-ils ri au nez ! Ils faisaient simplement ce qu’ils jugeaient bon de faire.
Mais revenons à l’épître de Jean : Lorsque le Fils de l’homme paraîtra, nous serons semblables à lui parce que nous le verrons tel qu’il est ! Nous devenons comme Jésus, comme Dieu, parce qu’il se révèlera à nous tel qu’il est. Et si dès maintenant, nous le suivons dans la simplicité de notre vie, nous lui serons semblables. Ce que le baptême réalise dans la foi sera révélé au grand jour. Nous saurons véritablement que, malgré les épreuves traversées, malgré la bassesse quelquefois de notre vie, nous sommes aimés de Dieu. Son amour, il nous l’offre et ne le reprend pas. Ce ne sont pas nos actes qui font de nous des saints, mais notre capacité à nous ouvrir et à accueillir l’amour de Dieu en nous, en chaque chose que nous faisons. Il n’y a pas aujourd’hui notre vie sur terre et un jour notre vie avec Dieu ; il y a dès maintenant à vivre avec Dieu pour être accueilli un jour auprès de lui. Il y a, dès maintenant, à laisser Dieu être le Maître de notre vie, en toute chose. La sainteté commence peut-être par la faculté de reconnaître que j’ai besoin de Dieu dans ma vie.
Dieu nous aime au point de nous vouloir semblable à lui. Et il s’est fait l’un de nous pour nous enseigner cela. En Jésus, c’est bien Dieu qui devient comme nous pour que nous retrouvions en nous son image, sa ressemblance. Que nos amis les saints nous aident à voir clair en nous et que nous trouvions en l’un d’eux au moins, le chemin qui nous conduira vers Dieu, le chemin qui nous fera aimer Dieu comme il nous aime. Amen.
(Photo : Détail d'une icône (l'assemblée des saints autour de la Trinité) - Monastère de Toplou, Crête)