Témoins de la Parole !
Qu’est-ce qui fait la vitalité d’une communauté ? Est-ce une liturgie variée ? Est-ce une multitude de mouvements ou de propositions pastorales ? Est-ce le nombre de personnes qui se rassemblent pour les célébrations du dimanche ? Le nombre de jeunes présents ?
Pour beaucoup de nos contemporains, croyants ou non, les critères de vitalité doivent être visibles. Il doit être possible de communiquer à leurs sujets. Il s’agit donc avant tout du nombre de personnes et particulièrement de jeunes présents dans nos assemblées, il s’agit de l’événementiel, ce qui dénote dans un quotidien souvent morne et gris. Il suffit de se remémorer les commentaires des journalistes à l’occasion des JMJ de Madrid. Il y en a encore qui s’étonnent que les jeunes puissent être intéressés par la foi. Et quand ils sont obligés de constater, comme à Madrid, que l’Eglise et les jeunes, ce n’est pas une histoire finie, ils se sentent obligés de dire tout de suite après : vous savez, le dimanche, ils sont plutôt absents ; y’a que des vieux à la messe. Merci pour nous ! Pas de jeunes quelque part : manque de vitalité ! Pas de publicité tapageuse : manque de vitalité ! Peu de gens présents le dimanche : manque de vitalité ! Pas assez de variété : manque de vitalité ! Non mais, de quoi je me mêle ?
En relisant la deuxième lecture de ce dimanche, je préfère de loin l’analyse de Paul. Il ne loue pas les Thessaloniciens pour leur propositions pastorales, mais parce qu’ils ont accueilli chez eux la Parole de Dieu. Ils ont reconnu que l’enseignement de Paul et des Apôtres n’est pas d’abord parole d’hommes, mais parole de Dieu véhiculé par des hommes. Et l’accueil de cette parole a changé leur vie. Ils se sont détournés des idoles, ils ont choisi de servir Dieu. Leur communauté est vivante parce qu’elle vit de cette parole, parce qu’elle partage cette parole largement, parce que cette parole continue sa course dans le cœur de leurs auditeurs. Il n’y a pas de secret. C’est la foi qui construit une communauté, une foi appuyée sur l’écoute attentive de la Parole de Dieu, et sur le témoignage de ce que cette parole réalise dans nos vies. Chaque baptisé est ainsi responsable non seulement de l’annonce de la parole de Dieu, mais aussi de la vitalité de sa communauté. Il n’y a pas d’autres recettes que celle-là. Vivre et approfondir sa foi, écouter la parole de Dieu et la mettre en pratique, témoigner auprès des autres, à commencer de sa propre famille, de ses propres enfants, de la beauté de la parole et de ce qu’elle peut réaliser dans une vie. Nos communautés ne seront vivantes qu’à cette condition. Tout le reste : mouvements, projet pastoral, liturgie variée… ne sont que des trucs en plus. Mais ils ne permettent pas de construire une communauté si ceux qui la constituent ne se réfèrent pas explicitement à Dieu et à sa Parole. Une pastorale coupée de la Parole de Dieu n’est que vague agitation. Une foi coupée de la Parole de Dieu méditée n’est que vague réflexion sur le monde.
La réponse de Jésus à la question qui lui est posée, renforce ce que Paul nous dit dans la deuxième lecture. Pour répondre à la question sur la Loi, Jésus n’invente pas un nouveau commandement : il cite la parole de Dieu, le cœur de cette parole : l’amour de Dieu et du frère. Comment aimer Dieu si je ne l’écoute jamais ? Comment comprendre que c’est l’amour que j’ai pour Dieu qui me renvoie nécessairement vers le frère si je n’écoute pas Dieu lui-même me dire : ce que tu fais à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que tu le fais ? Nous ne refonderons notre foi, nous ne refonderons nos communautés qu’au prix d’une lecture attentive et aimante de la Parole de Dieu. C’est bien pour cela que nous venons d’achever trois années consacrées à la redécouverte et à l’approfondissement de la Parole de Dieu dans notre diocèse. Cet effort ne doit pas s’arrêter là ; il va s’ouvrir sur une année consacrée à l’évangélisation. Parce que cette Parole entendue, cette Parole méditée, nous ne saurions la garder pour nous. Comment, aujourd’hui, la transmettre efficacement au monde dans lequel nous vivons ?
Benoît XVI rappelle dans sa dernière lettre apostolique Porta fidei, qu’il est possible de franchir le seuil (de la Porte de la foi) quand la Parole de Dieu est annoncée et que le cœur se laisse modeler par la grâce qui transforme. Je prie Dieu pour que la célébration de ce dimanche nous permette de suivre l’exemple des Thessaloniciens et nombreux seront ceux qui entendront la Parole de Dieu, nombreux seront ceux qui retrouveront le chemin de nos communautés. Ainsi sera révélée la gloire de Dieu pour toute éternité. Amen.
Qu’est-ce qui fait la vitalité d’une communauté ? Est-ce une liturgie variée ? Est-ce une multitude de mouvements ou de propositions pastorales ? Est-ce le nombre de personnes qui se rassemblent pour les célébrations du dimanche ? Le nombre de jeunes présents ?
Pour beaucoup de nos contemporains, croyants ou non, les critères de vitalité doivent être visibles. Il doit être possible de communiquer à leurs sujets. Il s’agit donc avant tout du nombre de personnes et particulièrement de jeunes présents dans nos assemblées, il s’agit de l’événementiel, ce qui dénote dans un quotidien souvent morne et gris. Il suffit de se remémorer les commentaires des journalistes à l’occasion des JMJ de Madrid. Il y en a encore qui s’étonnent que les jeunes puissent être intéressés par la foi. Et quand ils sont obligés de constater, comme à Madrid, que l’Eglise et les jeunes, ce n’est pas une histoire finie, ils se sentent obligés de dire tout de suite après : vous savez, le dimanche, ils sont plutôt absents ; y’a que des vieux à la messe. Merci pour nous ! Pas de jeunes quelque part : manque de vitalité ! Pas de publicité tapageuse : manque de vitalité ! Peu de gens présents le dimanche : manque de vitalité ! Pas assez de variété : manque de vitalité ! Non mais, de quoi je me mêle ?
En relisant la deuxième lecture de ce dimanche, je préfère de loin l’analyse de Paul. Il ne loue pas les Thessaloniciens pour leur propositions pastorales, mais parce qu’ils ont accueilli chez eux la Parole de Dieu. Ils ont reconnu que l’enseignement de Paul et des Apôtres n’est pas d’abord parole d’hommes, mais parole de Dieu véhiculé par des hommes. Et l’accueil de cette parole a changé leur vie. Ils se sont détournés des idoles, ils ont choisi de servir Dieu. Leur communauté est vivante parce qu’elle vit de cette parole, parce qu’elle partage cette parole largement, parce que cette parole continue sa course dans le cœur de leurs auditeurs. Il n’y a pas de secret. C’est la foi qui construit une communauté, une foi appuyée sur l’écoute attentive de la Parole de Dieu, et sur le témoignage de ce que cette parole réalise dans nos vies. Chaque baptisé est ainsi responsable non seulement de l’annonce de la parole de Dieu, mais aussi de la vitalité de sa communauté. Il n’y a pas d’autres recettes que celle-là. Vivre et approfondir sa foi, écouter la parole de Dieu et la mettre en pratique, témoigner auprès des autres, à commencer de sa propre famille, de ses propres enfants, de la beauté de la parole et de ce qu’elle peut réaliser dans une vie. Nos communautés ne seront vivantes qu’à cette condition. Tout le reste : mouvements, projet pastoral, liturgie variée… ne sont que des trucs en plus. Mais ils ne permettent pas de construire une communauté si ceux qui la constituent ne se réfèrent pas explicitement à Dieu et à sa Parole. Une pastorale coupée de la Parole de Dieu n’est que vague agitation. Une foi coupée de la Parole de Dieu méditée n’est que vague réflexion sur le monde.
La réponse de Jésus à la question qui lui est posée, renforce ce que Paul nous dit dans la deuxième lecture. Pour répondre à la question sur la Loi, Jésus n’invente pas un nouveau commandement : il cite la parole de Dieu, le cœur de cette parole : l’amour de Dieu et du frère. Comment aimer Dieu si je ne l’écoute jamais ? Comment comprendre que c’est l’amour que j’ai pour Dieu qui me renvoie nécessairement vers le frère si je n’écoute pas Dieu lui-même me dire : ce que tu fais à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que tu le fais ? Nous ne refonderons notre foi, nous ne refonderons nos communautés qu’au prix d’une lecture attentive et aimante de la Parole de Dieu. C’est bien pour cela que nous venons d’achever trois années consacrées à la redécouverte et à l’approfondissement de la Parole de Dieu dans notre diocèse. Cet effort ne doit pas s’arrêter là ; il va s’ouvrir sur une année consacrée à l’évangélisation. Parce que cette Parole entendue, cette Parole méditée, nous ne saurions la garder pour nous. Comment, aujourd’hui, la transmettre efficacement au monde dans lequel nous vivons ?
Benoît XVI rappelle dans sa dernière lettre apostolique Porta fidei, qu’il est possible de franchir le seuil (de la Porte de la foi) quand la Parole de Dieu est annoncée et que le cœur se laisse modeler par la grâce qui transforme. Je prie Dieu pour que la célébration de ce dimanche nous permette de suivre l’exemple des Thessaloniciens et nombreux seront ceux qui entendront la Parole de Dieu, nombreux seront ceux qui retrouveront le chemin de nos communautés. Ainsi sera révélée la gloire de Dieu pour toute éternité. Amen.
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