Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







vendredi 6 janvier 2012

Epiphanie - 08 janvier 2012

Permettre à tous les hommes d'accueillir le Sauveur !





Un signe dans le ciel, des hommes, étrangers, païens (c’est-à-dire, pour l’évangéliste, non juifs) qui se mettent en route à la recherche de celui que ce signe révèle, des hommes qui trouvent celui qu’ils ont cherché et qui, en lui, adorent leur Dieu, acclament leur roi et reconnaissent leur Rédempteur : et voilà tout le sens de cette fête de l’Epiphanie que nous célébrons, sens révélé par les Ecritures et la prière de l’Eglise. Comme l’écrit Paul dans l’épître entendue : désormais, en Jésus, les païens sont associés au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, par l’annonce de l’Evangile. C’est déjà la fin du mythe de Babel qui divisa les hommes et l’annonce de la Pentecôte qui achèvera de faire entendre à tous l’Evangile dans leur propre langue.

Une fête donc qui nous ouvre à l’espérance : en s’incarnant en Jésus, Dieu n’a pas seulement voulu sauver ceux qui déjà croyaient en lui, mais il a voulu sauver l’humanité répandue par toute la terre. Tous peuvent, à l’exemple de ces voyageurs, reconnaître les signes universels de la présence de Dieu au cœur du monde : il suffit de scruter attentivement le monde pour reconnaître Dieu à l’œuvre. Ils sont nombreux, les témoins de l’Evangile, à travers l’histoire, à avoir souligné ces signes : là où règne la justice, là où règne la paix, là où les hommes s’aiment et s’entraident, là Dieu est présent, là Dieu est révélé. Parce que Dieu continue de prendre soin de son peuple à travers les hommes, les femmes et les enfants qui le servent avec fidélité et courage, quelquefois.

Une fête qui nous ouvre aussi à la nécessaire mission qui incombe à chaque baptisé : annoncer le Christ, toujours et encore, afin que tous puissent connaître le bonheur de ces mages devant l’enfant trouvé dans sa crèche : celui qu’ils ont cherché était là, petit, pauvre, faible, sans doute loin de ce qu’ils avaient imaginé, et pourtant, ils sont comblés de joie. Aujourd’hui encore, des hommes, des femmes et des enfants peuvent connaître cette joie de rencontrer le Christ ; aujourd’hui encore, les païens des temps modernes peuvent adorer en lui leur Dieu, acclamer leur roi et reconnaître leur Rédempteur, c’est-à-dire celui qui les sauve, celui qui donne un vrai sens à leur existence, celui qui les comble parfaitement.

Une fête qui nous renvoie aussi à notre propre manière de croire : Jésus n’est-il qu’un homme sympathique ou est-il vraiment, pour chacun de nous, celui qui donne sens à notre vie, force à nos convictions, et légitimité à toutes nos actions ? Jésus est-il le cœur de notre vie, le cœur de notre foi, quelles que soient les circonstances vécues ? En cette nouvelle année, cette fête nous renvoie immanquablement alors à notre dynamique diocésaine qui est aussi la question dont se saisira un synode des évêques prochainement : la nouvelle évangélisation. Comment faire connaître celui que nous avons accueilli, à tous les peuples de la terre ? Comment le faire connaître et reconnaître à nos proches ? Comment mieux l’accueillir dans notre propre vie ?

Aujourd’hui encore, nous pouvons faire découvrir qu’au cœur de notre foi, il y a le Christ que nous accueillons et reconnaissons comme Parole vivante de Dieu. Et cette Parole, nul ne peut la faire taire. Il suffit de relire l’histoire, quelquefois mouvementée, de notre Eglise pour s’en rendre compte. Ils ont été nombreux, ceux qui ont voulu étouffer cette Parole, dès le départ et tout au long de l’histoire, et pourtant, elle résonne encore ; et pourtant, elle touche encore les cœurs, invite à se mettre en route et à suivre les signes de la présence de Dieu. Chaque chrétien doit suivre ainsi son étoile pour progresser dans sa foi. Et chaque chrétien peut ainsi devenir une étoile pour quelqu’un qui ne connaît pas encore Dieu. Baptisé, membre de l’Eglise, je suis responsable de ma foi et de la foi des autres ; nous soutenant ainsi mutuellement, à travers les joies et les difficultés de cette vie, nous parviendrons, comme les mages, à la révélation du Dieu vivant et vrai : nous verrons Dieu face à face, comme eux.

En cette fête de l’Epiphanie, je nous souhaite à tous de poursuivre notre route : nous sommes venus à la crèche, nous avons trouvé notre Dieu, notre roi et notre rédempteur. Désormais, il nous faut déjà le chercher ailleurs, sur d’autres chemins que ceux que nous avons empruntés jusqu’ici. Car Dieu nous met toujours en route. La route est longue, quelques fois difficiles, mais toujours belle. Elle est la route de la vie où Dieu nous attend, nous guide et nous sauve. Un signe nous est donné depuis notre baptême pour progresser sur cette route en vérité : c’est le signe de la croix qui est pour chaque croyant comme une étoile dans la nuit, une étoile à suivre, une étoile à faire découvrir, une étoile à accueillir. Puissions-nous, par le mystère de la croix, devenir évangélisateurs après avoir été évangélisés à frais nouveau : ainsi des peuples plus nombreux encore pourront vivre l’Epiphanie du Seigneur, en accueillant celui qui s’est fait le Sauveur de tous. Amen.


(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire