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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 14 novembre 2015

33ème dimanche ordinaire B - 15 novembre 2015

Notre histoire a un sens !





Les événements dramatiques qui se sont déroulés à Paris en cette fin de semaine nous interrogent, et interrogent notre foi. Quand autant de vies peuvent être balayées d’un seul coup, quand la folie meurtrière frappe, nous sommes désemparés. Nous sommes brutalement mis en face de notre finitude et de notre fragilité. Que reste-t-il de nos idéaux après ces actes inqualifiables ? Que reste-t-il de notre désir de vivre en paix avec tous quand la guerre est là, dans nos rues ? Que reste-t-il de notre volonté de respecter et d’aimer tout homme quand quelques hommes, soit disant au nom de leur foi, nous méprisent autant et méprisent notre vie ? Quel sens cela a-t-il ? 
 
Puisque le monde ne semble plus faire sens, écoutons ce que l’Eglise nous dit aujourd’hui à travers les textes bibliques proposés pour ce dimanche. Que ce soit par le prophète Daniel ou l’évangéliste Marc, l’Eglise vient nous redire que notre histoire a un sens, une direction. Le monde ne court pas à sa perte. Il y a un horizon indiqué par le projet de Dieu pour tous les hommes : cet horizon, c’est le retour du Christ, dans sa gloire. Ce n’est pas une utopie, ce n’est pas une belle histoire : c’est notre réalité. Croyants, nous sommes tout entier tendus vers ce terme de l’histoire. Et ce retour du Christ marquera l’avènement d’un monde nouveau débarrassé de toute trace du Mal. En ces temps troublés qui sont les nôtres, cela me redonne un peu de foi en l’homme, un peu d’espoir en un avenir toujours possible. Je ne sais pas quand ce retour aura lieu, mais je l’attends, je l’espère ; il me donne le courage d’affronter les jours difficiles ; il me donne le courage de dépasser nos limites et nos faiblesses. Il est un motif pour refuser toute forme de violence et croire toujours et encore en l’homme, créé à l’image et à la ressemblance de Dieu, même et surtout quand cela est difficile à discerner. 
 
L’homme que je suis a peur de ce que l’avenir nous réserve quand je revoie les images de cette violence inouïe qui a frappé notre pays. Le prêtre que je suis espère malgré tout encore, car je sais que le Mal ne peut pas avoir le dernier mot. Je sais que notre histoire est une histoire sainte, avec un sens (même si celui-ci m’échappe !). Je sais que la violence ne peut et ne doit pas être le dernier mot de l’histoire des hommes. C’est pour cela que je m’efforce de la faire sortir de ma propre vie ; c’est pour cela que je ne crierai pas vengeance, mais justice. 
 
Le Christ a donné sa vie pour chacun de nous. Il a subi la violence inouïe de la mort injuste pour faire de nous des justes et nous offrir ainsi le salut. Dieu n’a pas proposé la violence comme solution à nos problèmes, mais il a subi la violence en solution de toutes nos turpitudes. Il a pris sur lui notre violence et nous a offert son amour en retour. Que cet amour chasse de nos cœurs la peur et la violence et nous retrouverons la paix. Amen.

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