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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 13 janvier 2018

02ème dimanche ordinaire B - 14 janvier 2018

Passage de témoins.





Le troisième dimanche de l’Avent, nous avions laissé Jean le Baptiste au bord du Jourdain, aux prises avec les prêtres et les lévites venus pour lui demander : Qui es-tu ? Nous le retrouvons aujourd’hui, au lendemain de ce même jour dans l’évangile de Jean, avec deux de ces disciples. Et Jésus est là, qui allait et venait. L’annonceur et l’annoncé, dans un même lieu, et cette affirmation de Jean le Baptiste : Voici l’Agneau de Dieu. Et voilà que le témoin est passé entre ces deux hommes : les deux disciples (de Jean le Baptiste) entendirent ce qu’il disait et ils suivirent Jésus. 
 
Ne trouvez-vous pas extraordinaire cette capacité qu’a Jean le Baptiste de se détacher ainsi de sa mission-même. Celui qu’il annonce est là et il s’efface. Pas de guerre d’égo ; pas de recherche de reconnaissance du travail accompli. Jésus vient, et Jean le Baptiste laisse ses propres disciples suivre Jésus, sans chercher à les retenir. Il ne devient même pas la caution morale de Jésus en s’engageant lui-même à sa suite pour dire aux gens que c’est lui dont il parlait. Celui qui affirmait : Je ne suis pas digne de défaire la courroie de sa sandale, ne se juge pas plus digne de marcher derrière lui. Il voit Jésus, il témoigne, il laisse partir. C’est maintenant le temps du Messie, c’est le commencement de quelque chose de neuf. Les disciples de Jean deviendront les témoins de Jésus. Un changement dans la continuité, dirais-je. 
 
De là, tout semble aller très vite : deux disciples qui suivent (André et un autre), puis trois (Simon Pierre, le frère d’André) et quatre (Philippe) et même un cinquième (Nathanaël) lorsqu’on lit tout le chapitre premier de l’évangile de Jean. Pourquoi suivent-ils ainsi ? Pourquoi se mettent-ils en route, à la suite d’un inconnu ? Pour André et Philippe, c’est assez clair : ils reconnaissent en Jésus le Messie. C’est par cette affirmation qu’André décide son frère Simon à suivre aussi. C’est par une affirmation semblable que Philippe entraînera Nathanaël à la rencontre de Jésus : Celui dont il est écrit dans la loi de Moïse et chez les prophètes, nous l’avons trouvé : c’est Jésus, fils de Joseph, de Nazareth. Mais plus fondamentalement, pour tous ces hommes, parce qu’ils y ont été invités : Venez et vous verrez, dira Jésus aux disciples de Jean le Baptiste qui l’interrogeaient. Suis-moi, dira Jésus à Philippe. Viens et vois, dira Philippe à Nathanaël en réponse à sa question : De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon ? 
 
Pour devenir disciple, il faut donc y être invité. Rassurez-vous : Jésus a invité chacun à le suivre, et à travers nous, il continue d’appeler à le suivre. C’est notre responsabilité de croyants d’inviter les hommes à la rencontre de Jésus. Encore faut-il que nous soyons convaincu que Jésus est bien le Messie. Pour rester disciple, il faut avoir fait cette découverte et sentir que Jésus est plus qu’un grand homme. Il est celui qui donne sens à notre vie, il est celui que Dieu envoie pour nous sauver, selon les promesses faites à nos pères. Ayant découvert cela, comment pourrions-nous le garder pour nous et ne pas en témoigner ? Manquerions-nous de témoins aujourd’hui ? Ou manquerions-nous de courage ?  Aurions-nous peur du ridicule ? Pensons-nous, comme d’autres, qu’on ne parle pas de ces choses-là en public ? Pourtant, sans témoins, pas de disciples. Sans disciples missionnaires, pas de salut annoncé à tous les hommes. Nous ne pouvons pas, nous ne devons pas devenir des obstacles à la propagation de la foi. Nous taire, c’est consentir à l’amoindrissement du nombre de disciples. Nous taire, c’est consentir à l’abandon de la foi. 
 
Viens et vois. Deux mots pour une proposition qui change la vie d’un homme. Deux mots pour ouvrir le monde au salut. Deux mots pour faire grandir le nombre de disciples. Deux mots pour que notre monde change en mieux. Deux mots pour que les hommes deviennent plus fraternels. Deux mots pour redonner du sens à ceux qui n’ont plus le bon sens. Deux mots pour que tout commence (ou re-commence) avec Jésus. Auras-tu l’audace d’adresser ces deux mots à quelqu’un que tu croiseras durant cette semaine pour faire grandir l’Eglise ?  Viens et vois : il n’y a pas plus à dire pour passer le témoin ; le reste dépend de Dieu. Amen.

 

 

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