Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 3 février 2018

05ème dimanche ordinaire B - 04 février 2018

Malheur à moi si je n'annonçais pas l'Evangile !







Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ! Nous connaissons ce cri de Paul que la deuxième lecture nous a donné à réentendre. Il a un côté compassionnel (ah le pauvre Paul qui ne peut faire autrement que d’annoncer l’Evangile) et un côté admiratif (Ah, c’est bien ; quel courage ce Paul quand même ; les risques qu’il prend pour annoncer l’Evangile ne sont rien pour lui à côté du risque qu’il prendrait s’il n’annonçait pas l’Evangile). Et nous ne savons plus trop s’il faut le plaindre ou le féliciter. Quelle que soit l’option que vous retiendrez, il n’en est pas moins vrai que ce cri de Paul vous concerne tous. Ce cri de Paul doit être le cri de chaque disciple du Christ, quel que soit son état et sa place dans l’Eglise. 
 
J’en entends déjà qui diront que Paul a la qualité d’Apôtre, donc son cri concerne d’abord, voire uniquement, ceux qui, aujourd’hui, ont qualité d’Apôtre. Autrement dit, je ne suis qu’un chrétien de base, cette affaire ne me concerne donc pas. Pilate que nous sommes ! Très vite enclin à nous laver les mains pour pouvoir passer à autre chose. Portant, ce cri de Paul doit devenir le cri de chaque disciple de Jésus, qu’il soit prêtre ou laïc. Car tous, nous avons été établis par notre commun baptême prêtre, prophète et roi. Tous, nous sommes appelés à célébrer les merveilles que Dieu fait pour nous (prêtre), à proclamer sa Parole à temps et à contre-temps (prophète) et à gouverner notre vie selon les enseignements du Christ (roi). Configurés au Christ par notre baptême, nous partageons désormais sa mission, y compris celle d’annoncer l’Evangile.
 
Parmi ceux qui objectaient déjà, il y en aura encore pour dire qu’ils ne sont pas doués pour la parole. L’annonce de l’Evangile, ce n’est définitivement pas leur truc ! Laissons-donc cela aux spécialistes (évêques, prêtres, diacres, catéchistes). Ils seront bien plus efficaces au travail. Je peux entendre l’objection, mais Paul lui-même y répond lorsqu’il dit : Avec les faibles, j’ai été faible, pour gagner les faibles. Je me suis fait tout à tous. Il nous rappelle ainsi qu’avant d’être des mots, l’Evangile doit devenir pour le croyant un art de vivre qui lui permet d’être au service de tous. L’annonce de l’Evangile passe aussi par des actes, par la charité, par l’attention à l’autre qui doit toujours être pour moi un autre Christ qui vient me visiter. Souvenez-vous de l’avertissement de Jésus dans l’Evangile de Matthieu : Ce que vous avez fait à l’un de ces petits qui sont mes frères, c’est à moi que vous l’avez fait (ou pas). L’annonce de l’Evangile ne se réduit donc pas à la prédication et à la catéchèse. L’annonce de l’Evangile passe aussi par notre souci constant de vivre et d’agir comme le Christ pour les hommes et les femmes qu’il met sur notre route. En témoignant de la bonté et de l’attention aux autres au nom de notre appartenance au Christ, nous faisons autant pour annoncer le Christ qu’un prédicateur qui prêcherait sur la charité. Et nous voyons que les occasions ne manquent pas alors, au long d’une journée, pour annoncer l’Evangile à ceux dont nous croisons la route. Nous ne faisons alors que ce que le Christ lui-même fait dans l’évangile : observez tous les malades que Jésus guérit lorsqu’il passe chez la belle-mère de Pierre. Après avoir guéri celle-ci, le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un al ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à sa porte. Entendez encore ce que Jésus lui-même dit, le lendemain quand tout le monde le cherche : Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Evangile. Il y avait l’annonce par l’enseignement à la synagogue (évangile de dimanche dernier) et l’annonce par l’attention qu’il prêtait à ceux qu’on lui amenait. 
 
Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile ! Que ce cri de Paul devienne notre cri quotidien. Qu’il nous ouvre à cet art de vivre conforme à l’Evangile. Et nous témoignerons devant les hommes, par la parole et par les actes, que le salut est arrivé, que le Royaume est proche. Amen.


(Gustave DORE, La Bible, Paul dans la synagogue de Thessalonique)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire