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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 22 février 2025

7ème dimanche ordinaire C - 23 février 2025

 Pour nous ou pas pour nous ?







Il arrive, en lisant les évangiles, qu’on se dise : telle parole est vraiment pour moi ; elle correspond bien à ce que je vis en ce moment. Il arrive aussi, peut-être même plus souvent, qu’on se dise, toujours en lisant les mêmes évangiles, que cette parole, elle est pour untel qui, décidément, gagnerait à ouvrir sa bible de temps en temps. Je pense que l’évangile entendu aujourd’hui en fait partie. Ces paroles de Jésus à ses disciples, c’est pour les autres ! Et nous en connaissons tous, de ces autres, qui feraient bien de relire les paroles de Jésus.

Pourquoi ces paroles ne seraient-elles pas pour nous ? Parce que nous allons à l’église, et que nous sommes des gens bien, nous ! Et même si l’introduction liturgique dit : En ce temps-là, Jésus déclarait à ses disciples, il suffit d’ouvrir l’évangile de Luc pour comprendre que Jésus ne parle pas qu’aux Douze qu’il vient d’appeler, mais aussi à cette foule nombreuse qui se colle à lui. Ecoutons le verset 17 de ce chapitre : Il y avait là un grand nombre de ses disciples et une grande multitude de gens venus de toute la Judée, de Jérusalem, et du littoral de Tyr et de Sidon. Sans nul doute, c’est à cette multitude qu’il doit s’adresser. Car un vrai disciple n’a pas besoin que Jésus lui dise tout cela, si ? 

Si, justement ! Parce que disciple de Jésus, nous avons à le devenir toujours plus, toujours mieux. Et nous avons sans doute chacun en tête un visage, un prénom, de quelqu’un qui nous insupporte et qui se rapproche de ce que Jésus appelle vos ennemis. Tel parent, plus ou moins éloigné après un partage d’héritage qui s’est mal passé ; tel voisin dont le chien ne fait qu’aboyer à nous rompre les oreilles ; tel collègue qui ne comprend rien à rien, qui fait gaffe sur gaffe et qui met tout le monde en retard ; tel étranger qui profite, parait-il, des avantages sociaux que la France lui donne généreusement alors que pour les « vrais Français » il n’y a jamais rien ; tel élu qui ne nous a pas accordé la faveur qu’on lui demandait ; tel fonctionnaire qui a volontairement rejeté notre dossier alors qu’il ne sait même pas ce que c’est que de travailler ; tel enseignant qui n’aime pas notre enfant et le sous-note exprès ; tel chauffard sur la route qui n’avance pas ou qui ne nous laisse pas le dépasser… la liste est longue, des ennemis supposés ou réels que Jésus nous invite à aimer. Car voyez-vous, à élever des murs, à classer les gens entre les bons et les mauvais, on ne construit pas une société, on divise, on active la haine. Regardez de l’autre côté de l’Atlantique et vous comprendrez ! 

De cette page d’évangile, exigeante mais belle, retenons peut-être ces trois mots qui ont pu passer totalement inaperçu : Faites du bien. Ils sont le condensé de la pensée de Jésus exprimée dans ce discours. Faites du bien à tous, faut-il préciser, car si vous faites du bien seulement à ceux qui vous en font, quelle récompense méritez-vous ? Même les pécheurs en font autant, avertit Jésus. Le disciple véritable de Jésus ne peut non seulement se lasser de faire le bien, mais il ne devrait même pas être capable d’envisager de faire le mal. Soyez miséricordieux comme votre Père est miséricordieux. Ne jugez pas, et vous ne serez pas jugés ; ne condamnez pas, et vous ne serez pas condamnés. Pardonnez, et vous serez pardonnés. Donnez, et l’on vous donnera. Les paroles qui peuvent sembler dures du début du discours ne doivent pas nous empêcher d’entendre cette fin du discours. De la manière dont nous traitons nos frères et sœurs en humanité, c'est-à-dire chacun de ceux qui croisent notre route, Dieu nous traitera quand viendra le moment du jugement. Seul celui qui est sans péché peut différencier le bon grain de l’ivraie. Aucun de nous ne peut y prétendre. 

Faire du bien. Voilà qui devrait être notre ligne de conduite, notre devise en toute circonstance. Et nous savons tous, par expérience, que c’est plus facile à dire ou à écrire qu’à faire. L’autre est tellement compliqué, n’est-ce pas ! Mais ne sommes-nous pas tous l’autre de quelqu’un ? Nous sommes tous l’ami de quelqu’un ; nous sommes tous l’ennemi de quelqu’un. Nous pouvons choisir entre nous taper dessus ou nous réconcilier et faire grandir l’humanité et le monde. C’est cela, je crois, que Jésus vient nous rappeler aujourd’hui. Pour faire du bien, il faut haïr faire le mal ; mais jamais celui qui fait le mal. Parce qu’il est l’un de nous, il est comme nous : capable du pire et du meilleur. Ne l’oublions pas.   Amen.


samedi 15 février 2025

6ème dimanche ordinaire C - 16 février 2025

 Dieu seul est Dieu, quoi qu'en dise l'homme !




(Vitrail du Christ dit de Wissembourg)





Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel ! Il y va fort, Jérémie, et pourtant, il nous faut reconnaître qu’il a raison et bien comprendre ce qu’il affirme. Car voyez-vous, une lecture trop rapide pourrait nous faire croire que nous avons tort de nous faire confiance. Ce n’est pas cela que dénonce Jérémie, mais bien l’idolâtrie de l’homme par l’homme ou, pour le dire autrement, que l’homme se prenne pour Dieu, en lieu et place du vrai Dieu.

C’est une tentation ancienne, et nos ancêtres grecs dénonçaient déjà ce péché suprême qui mène l’homme à sa perte. Dans la philosophie grecque, il s’agit de l’hybris, cette capacité qu’a l’homme de se laisser aller à la démesure, à l’arrogance et à l’orgueil. Bref, se laissant conduire par leur hybris, les hommes ne tardent pas à se prendre pour des dieux. Je vous invite à relire le mythe de Prométhée pour bien comprendre. Chargé par Zeus de créer l’homme et les animaux afin que les dieux de l’Olympe aient de quoi s’amuser, voilà que Prométhée donne aux humains le feu et les arts, attributs divins par excellence. Prométhée en est puni comme on sait, voyant son foie être dévoré quotidiennement par l’aigle de Zeus, et les hommes font la connaissance de Pandora et de sa fameuse boite qu’elle ne tardera pas à ouvrir, lâchant sur terre tous les maux possibles : la maladie, la guerre, l’angoisse, les peurs. 

La malédiction prononcée par Jérémie dénonce elle-aussi l’hybris de l’homme et son désir de prendre la place de Dieu. Il faut bien toujours entendre sa malédiction dans sa totalité : Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Si l’homme biblique est bien créé à l’image et à la ressemble de Dieu, il n’en est pas Dieu pour autant. S’il est cocréateur avec Dieu, il n’en est pas pour autant créateur au même titre que Dieu. Nous pouvons donc comprendre que ce que Jérémie souhaite, c’est un homme qui reste à sa place de créature et qui ne se prenne pas pour Dieu. Dieu seul est Dieu, quoi qu’en dise l’homme. Dieu seul est Dieu, quoi que l’homme puisse faire. C’est à Dieu que revient la gloire ; c’est à Dieu que revient l’adoration ; c’est à Dieu que revient notre foi. Ce n’est pas pour rien que Jérémie fait suivre sa malédiction d’une bénédiction : Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. Quand l’homme comprend sa place de créature et reconnaît la place de Dieu, il peut tout pour son bonheur et sa vie. Quand l’homme se prend pour Dieu, il fait tout pour son malheur et sa mort. L’homme n’est vraiment homme que face à Dieu. S’il met en vis-à-vis un autre homme, il est soit le dominant, soit le dominé, mais il n’est plus le partenaire de Dieu, celui que Dieu a fait à son image et à sa ressemblance. En voulant se libérer de Dieu qui l’a créé et qui l’aime, l’homme se soumet à l’homme qui le déteste et l’opprime. Seul Dieu, source de l’amour, aime vraiment. Seul Dieu, créateur de tout ce qui vit, veille sur l’homme. Seul Dieu, qui ne fait acception de personne, aime chacun à part égale. C’est en lui que l’homme doit placer son cœur. 

La malédiction et la bénédiction prononcées par Jérémie ne sont qu’une autre manière de reprendre la question fondamentale posée jadis par Moïse : Qui veux-tu servir : Dieu ou les idoles ? Choisis Dieu ou les idoles, la vie ou la mort, mais choisis ! De manière plus moderne, nous pourrions la formuler ainsi : veux-tu servir Dieu ou veux-tu te servir toi-même ? Fais-tu confiance à la toute-puissance de Dieu ou préfères-tu faire confiance à l’impuissance de l’homme à t’obtenir la vie et le bonheur ? Les béatitudes et les malédictions prononcées par Jésus dans l’évangile de Luc ne disent pas autre chose. Les bienheureux sont ceux qui vivent avec Dieu, malgré la pauvreté, la faim, les pleurs, la haine et le rejet. Les malheureux sont ceux qui ne comptent que sur eux, sur les biens qu’ils ont amassés ou sur les louanges reçues des hommes. Quoi qu’en disent certaines idéologies, notre terre et tout ce qui y vit ont plus à craindre des hommes que de Dieu. Ce qui se passe de l’autre côté de l’Atlantique devrait être un avertissement pour nous tous. L’hybris d’un seul peut mener le monde à sa perte. Plus il agitera sa bible comme un éventail, plus elle produira du vent. Mais pour qu’elle devienne bonne nouvelle pour tous, il lui faudra ouvrir le livre, le lire et se laisser façonner par elle. Avec un peu de chance, il se convertira et abandonnera ses idées folles qui divisent le monde. 

Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur. Les deux voies sont devant nous. A chacun de choisir, pour sa vie et celle du monde. Amen. 


samedi 8 février 2025

5ème dimanche ordinaire C - 09 février 2025

 Sur ta parole, je vais...



(Gustave Doré, Jésus prêchant sur le lac de Génésareth)





Ils se connaissent à peine, Jésus et Pierre, quand nous les croisons au bord du lac de Génésareth, et pourtant ils embarquent ensemble pour que le premier puisse enseigner les foules qui se pressaient autour de lui pour écouter la parole de Dieu. Qu’est-ce qui fait bouger ainsi les foules ? Est-ce juste l’éloquence de Jésus ? Ou est-ce que la foule comprend que sa manière de parler des choses de Dieu est différente. Habituellement, quand quelqu’un veut parler de Dieu de manière impromptue, nous avons mieux à faire, non ? Là la foule se presse, Pierre prête sa barque, et tout le monde écoute.

Ils se connaissent à peine, Jésus et Pierre, et pourtant quand, ayant fini de parler, Jésus l’invite à retourner à la pêche, Pierre, le professionnel, obéit : Sur ta parole, je vais jeter les filets. Vous en connaissez beaucoup des professionnels qui se laissent commander par un amateur ? Qu’est-ce qui fait que Pierre, sans sourciller, fasse ce que Jésus demande alors qu’il a peiné toute la nuit sans rien prendre ? Est-ce qu’il voit en Jésus plus qu’un beau parleur ? Ou est-ce le fait qu’il ait guéri sa belle-mère quelques jours auparavant qui le décide à faire confiance ? Toujours est-il que Jésus propose et que Pierre dispose.

Ils ne se connaissaient pas du tout, Jésus et Paul de Tarse, et pourtant quand le premier se révèle au second sur la route de Damas, ce dernier change du tout au tout. Il comprend mieux sa foi et ne tarde pas à expliquer à ses coreligionnaires en quoi Jésus, celui qui est mort sur la croix, est bien celui qui accomplit toutes les promesses de Dieu. Mieux, il sera le premier à réfléchir cet accomplissement et à donner aux premiers croyants en Christ les clés de compréhension des mystères de la foi. Et cela, en peu de mots, en quatre verbes comme le fait remarquer le Pape François dans la bulle d’indiction du Jubilé 2025 : le Christ est mort, il fut mis au tombeau, il est ressuscité, il est apparu à Pierre, puis au Douze… Toute notre foi résumée en quatre verbes, quatre bouts de phrases mises ensemble qui vont séduire des milliers de millions d’hommes et de femmes à travers le temps. 

Nous disons connaître Jésus parce que nous avons suivi notre catéchisme, et pourtant, avons-nous suivi Jésus comme ces foules ? Avons-nous obéi à Jésus comme Pierre ? Avons-nous trouvé les mots pour parler de lui comme Paul ? Qu’est-ce qui fait que ce qui était évident pour les foules, Pierre et Paul, soit devenu plus obscur, plus compliqué pour nous ? Nous voulons, vous et moi, écouter Jésus, sinon nous ne serions pas là ce matin ; mais reconnaissons que c’est différent pour nous que pour la foule. Nous aurions bien du mal à l’écouter des journées entières. Le temps de cette homélie semblera déjà trop long à certains ! Nous voulons, vous et moi, suivre Jésus, sinon nous ne serions pas là ce matin ; mais reconnaissons que c’est différent pour nous que pour Pierre. Faire ce que Jésus nous demande quand il vient bousculer notre vie, ce n’est pas toujours facile. Nous voulons bien parler de Jésus, sinon nous ne serions pas là ce matin ; mais reconnaissons que c’est différent pour nous que pour Paul. Nous avons du mal à trouver les mots justes, les mots qui portent, les mots qui incitent d’autres à croire. Et devant les mystères de la foi, les mots nous manquent souvent. 

Alors que faire ? Je crois que l’essentiel est de nous souvenir que ce qui compte le plus, c’est que Jésus nous connaît, comme il connaît la foule, Pierre, Paul et tous ceux à qui il se révèle un jour. Il connaît la foule et ses besoins ; il connaît Pierre et sa capacité à faire confiance ; il connaît Paul et sa ferveur. Il nous connaît, tous et chacun, mieux que nous nous connaissons, et il nous rend capable de ce qu’il attend de nous. Si nous avons du mal à nous faire confiance, à faire confiance à nos propres capacités, faisons confiance à Jésus qui peut tout, à Jésus qui jamais ne nous trompe, à Jésus qui veut notre vie en plus grand, en plus beau, en plus accompli. Avec la foule, osons nous presser autour de Jésus. Avec Paul, osons approfondir notre foi. Avec Pierre, osons dire : Sur ta parole, Seigneur, je vais… la suite de la phrase appartient à chacun. Amen. 


samedi 1 février 2025

2 février 2025 - Présentation de Jésus au Temple

 Syméon, Anne, Jésus et l'Esprit Saint.




(Fra Bartolomeo 1472 - 1517, Présentation de Jésus au Temple)




Mais quelle journée ! Imaginez-vous : Marie et Joseph vont avec leur nouveau-né au Temple pour sa circoncision et voilà qu’un vieux et une vieille viennent à leur rencontre avec des paroles bien mystérieuses, tout cela après avoir vu l’enfant. Les bergers et les mages, c’était déjà une chose ; mais bon, c’était à la campagne, loin de Jérusalem. Cette fois-ci, c’est au cœur même de la vie religieuse du peuple de Dieu que se passe la scène. Et Syméon et Anne ne sont pas n’importe qui. Ce sont des sages et des gens pieux, reconnus comme tel par tous. Ils font partie de ces gens qu’on écoute quand ils parlent. Et là, il y a fort à parier que ça va parler longtemps après eux, d’autant plus qu’Anne parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël. Mais qu’ont-ils dit au juste ?

Ils ont, tous les deux, parlé à Dieu et chanté sa grandeur, Anne en proclamant les louanges de Dieu, et Syméon par ce beau cantique que l’Eglise reprend chaque soir au moment d’entrer dans le sommeil de la nuit : Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. Un résumé de sa foi et de son espérance. Celui qu’il a attendu toute sa vie, le Christ, le Messie du Seigneur, le voilà entre ses mains. Trois cent vingt-cinq ans avant le concile de Nicée, il proclame que Jésus est vrai homme (il tient un bébé dans ses bras et il va le soumettre au rite de la Loi) et vrai Dieu (il tient dans ses mains le salut de son peuple). Rassasié de joie, son espérance accomplie, Syméon demande à Dieu de le laisser partir en paix. Il peut mourir, l’esprit tranquille : le Sauveur de son peuple est au milieu de lui. Celui qu’il a attendu est arrivé ; celui qu’il voulait voir, il l’a vu. Plus rien ne le retient désormais. 

Il y a un détail, trois fois rien, qui est commun à Anne et Syméon, au-delà de leur grande foi et de la louange qu’ils adressent à Dieu. Ils arrivent là, non pas par hasard, mais parce que l’Esprit les conduit. Cela est dit très clairement au sujet de Syméon : Sous l’action de l’Esprit Saint, Syméon vint au Temple. Anne, quant à elle, ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Seul l’Esprit Saint à l’œuvre en elle peut la faire prier ainsi sans discontinuer. Pour voir en Jésus plus qu’un nouveau-né que ses parents présentent pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, il faut l’aide de l’Esprit Saint ; il faut que Dieu lui-même révèle qui est cet enfant. C’était vrai des bergers à qui les anges ont annoncé la nouvelle ; c’était vrai des mages qui ont suivi une étoile qui les a guidés jusqu’à l’enfant nouveau-né ; c’est vrai de chacun de nous. Sans l’aide de Dieu, sans la force de son Esprit, nous ne pouvons pas voir en Jésus plus qu’un petit d’homme ; sans l’aide de l’Esprit Saint, nous ne pouvons pas reconnaître en Jésus le Messie attendu, le Christ que Dieu envoie pour nous sauver. Il faudra à l’Eglise trois cent vingt-cinq années et le souffle de l’Esprit sur les Pères conciliaires à Nicée pour proclamer enfin que Jésus, le Fils de Dieu est aussi Fils des hommes, qui a vécu en tout notre nature humaine, à l’exception du péché. 

Une vie dans l’Esprit Saint. C’est ce qui nous est promis depuis la Pentecôte et le don de l’Esprit aux Apôtres du Ressuscité. Que ce même Esprit soit renouvelé en nous pour que nous puissions suivre Jésus dans son enseignement, et reconnaître en lui plus qu’un grand homme, mais bien celui que Dieu envoie pour notre Salut. Il est le cœur de notre foi, le moteur de notre charité, et le but de notre espérance. Que l’Esprit Saint nous le révèle et nous donne d’en vivre chaque jour. Amen.