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samedi 1 février 2025

2 février 2025 - Présentation de Jésus au Temple

 Syméon, Anne, Jésus et l'Esprit Saint.




(Fra Bartolomeo 1472 - 1517, Présentation de Jésus au Temple)




Mais quelle journée ! Imaginez-vous : Marie et Joseph vont avec leur nouveau-né au Temple pour sa circoncision et voilà qu’un vieux et une vieille viennent à leur rencontre avec des paroles bien mystérieuses, tout cela après avoir vu l’enfant. Les bergers et les mages, c’était déjà une chose ; mais bon, c’était à la campagne, loin de Jérusalem. Cette fois-ci, c’est au cœur même de la vie religieuse du peuple de Dieu que se passe la scène. Et Syméon et Anne ne sont pas n’importe qui. Ce sont des sages et des gens pieux, reconnus comme tel par tous. Ils font partie de ces gens qu’on écoute quand ils parlent. Et là, il y a fort à parier que ça va parler longtemps après eux, d’autant plus qu’Anne parlait de l’enfant à tous ceux qui attendaient la délivrance d’Israël. Mais qu’ont-ils dit au juste ?

Ils ont, tous les deux, parlé à Dieu et chanté sa grandeur, Anne en proclamant les louanges de Dieu, et Syméon par ce beau cantique que l’Eglise reprend chaque soir au moment d’entrer dans le sommeil de la nuit : Maintenant, ô Maître souverain, tu peux laisser ton serviteur s’en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu le salut que tu préparais à la face des peuples : lumière qui se révèle aux nations et donne gloire à ton peuple Israël. Un résumé de sa foi et de son espérance. Celui qu’il a attendu toute sa vie, le Christ, le Messie du Seigneur, le voilà entre ses mains. Trois cent vingt-cinq ans avant le concile de Nicée, il proclame que Jésus est vrai homme (il tient un bébé dans ses bras et il va le soumettre au rite de la Loi) et vrai Dieu (il tient dans ses mains le salut de son peuple). Rassasié de joie, son espérance accomplie, Syméon demande à Dieu de le laisser partir en paix. Il peut mourir, l’esprit tranquille : le Sauveur de son peuple est au milieu de lui. Celui qu’il a attendu est arrivé ; celui qu’il voulait voir, il l’a vu. Plus rien ne le retient désormais. 

Il y a un détail, trois fois rien, qui est commun à Anne et Syméon, au-delà de leur grande foi et de la louange qu’ils adressent à Dieu. Ils arrivent là, non pas par hasard, mais parce que l’Esprit les conduit. Cela est dit très clairement au sujet de Syméon : Sous l’action de l’Esprit Saint, Syméon vint au Temple. Anne, quant à elle, ne s’éloignait pas du Temple, servant Dieu jour et nuit dans le jeûne et la prière. Seul l’Esprit Saint à l’œuvre en elle peut la faire prier ainsi sans discontinuer. Pour voir en Jésus plus qu’un nouveau-né que ses parents présentent pour se conformer au rite de la Loi qui le concernait, il faut l’aide de l’Esprit Saint ; il faut que Dieu lui-même révèle qui est cet enfant. C’était vrai des bergers à qui les anges ont annoncé la nouvelle ; c’était vrai des mages qui ont suivi une étoile qui les a guidés jusqu’à l’enfant nouveau-né ; c’est vrai de chacun de nous. Sans l’aide de Dieu, sans la force de son Esprit, nous ne pouvons pas voir en Jésus plus qu’un petit d’homme ; sans l’aide de l’Esprit Saint, nous ne pouvons pas reconnaître en Jésus le Messie attendu, le Christ que Dieu envoie pour nous sauver. Il faudra à l’Eglise trois cent vingt-cinq années et le souffle de l’Esprit sur les Pères conciliaires à Nicée pour proclamer enfin que Jésus, le Fils de Dieu est aussi Fils des hommes, qui a vécu en tout notre nature humaine, à l’exception du péché. 

Une vie dans l’Esprit Saint. C’est ce qui nous est promis depuis la Pentecôte et le don de l’Esprit aux Apôtres du Ressuscité. Que ce même Esprit soit renouvelé en nous pour que nous puissions suivre Jésus dans son enseignement, et reconnaître en lui plus qu’un grand homme, mais bien celui que Dieu envoie pour notre Salut. Il est le cœur de notre foi, le moteur de notre charité, et le but de notre espérance. Que l’Esprit Saint nous le révèle et nous donne d’en vivre chaque jour. Amen. 


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