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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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vendredi 31 octobre 2025

Toussaint - 01er novembre 2025

 Réjouissez-vous, soyez dans l'allégresse ! 







 


            Le cœur de la foi chrétienne, c’est Jésus, mort et ressuscité pour notre vie. Il n’y a pas à en douter une seule seconde. Chaque chrétien devrait pouvoir poser cette affirmation lorsqu’il est interrogé sur sa foi. Et chaque chrétien devrait pouvoir vivre les conséquences de cette affirmation. La plus immédiate, la plus évidente aussi, c’est la joie que procure cette bonne nouvelle pour nous.

            Les béatitudes entendues aujourd’hui ouvrent le premier grand discours de Jésus dans l’évangile de Matthieu. Et quel est le mot qui revient comme un refrain ? Heureux, renforcé par cette conclusion : réjouissez-vous, soyez dans l’allégresse. Celui qui vit le bonheur annoncé par Jésus ne peut que se réjouir, même si les béatitudes semblent proposer un bonheur à mille lieues de ce que nous considérons comme utile à notre bonheur. Le bonheur proposé par Jésus est un bonheur qui découle d’un vivre avec les autres, d’une attention à ceux et celles qui en ont le plus besoin ; c’est un bonheur qui découle d’une manière d’être et non d’une manière d’avoir ou de posséder. Là où beaucoup diraient : pour être heureux, il me faut de l’argent, une maison, une voiture, Jésus nous dit : il te faut juste, pour être heureux, ouvrir les yeux sur ceux qui t’entourent et prendre le temps d’être là pour eux, quels que soient les événements qu’ils traversent, ou que tu traverses avec eux ou à cause d’eux. Et Jésus nous dit cela au début de son ministère de prédication. Si le temps de sa passion a pu faire oublier cet appel au bonheur et plonger ses disciples dans la peur et le désarroi, sa résurrection va le raviver. Devant celui qu’ils croyaient mort et qu’ils voient à nouveau vivant, au milieu d’eux, leur joie est complète. Et ainsi devrait être la nôtre.

            Un chrétien ne devrait jamais oublier de se réjouir à cause de Jésus, et vivre chaque instant de sa vie, bon ou moins bon, avec le souvenir de cette joie que provoque la résurrection de Jésus. Si la puissance de la résurrection nous habite et nous met en mouvement, alors notre cœur sera établi fermement dans cette joie du Christ ressuscité, et nous pourrons mieux affronter les moments plus difficiles de notre vie. Cette joie de la résurrection est pour aujourd’hui déjà et elle est notre avenir. Nous sommes faits pour vivre heureux avec Dieu et en Dieu, aujourd’hui et toujours. Les saints que nous fêtons tous ensemble en ce jour, qu’ils soient connus ou inconnus, ont tous vécu de cette joie que rien ne peut nous enlever. Dans les saints les plus récents, voyez un Carlo ACUTIS par exemple. Il a répandu, par de petites attentions quotidiennes, la joie autour de lui, et malgré la maladie foudroyante qui l’a emporté à 15 ans, il a su garder cette joie et consoler ses proches. C’est cela, vivre de la puissance de la résurrection du Christ. Les saints nous montrent tous, chacun à leur manière, comment vivre cette joie du Ressuscité.

             A ceux qui cherchent un chemin de sainteté, la joie se présente comme une route sûre, parce qu’elle est l’attitude la plus chrétienne possible. La joie que me procure ma foi en Jésus mort et ressuscité, est aussi la joie qui ouvre mon cœur aux autres et aident mes mains à soulager leur misère. C’est encore la joie de la foi qui dilate mon espérance et me fait entrevoir le bonheur véritable dans lequel Dieu veut ses enfants. Enfants de Dieu, nous le sommes, nous assure saint Jean dans la deuxième lecture de cette solennité. Nous le sommes parce que Dieu, le premier nous aime, sans aucun mérite de notre part. Voilà qui ajoute encore à notre joie. Ce n’est pas une joie de façade qu’il nous est demandé de vivre ; ce n’est pas un verni qui nous protègerait. Non, la joie que nous avons à vivre vient de l’assurance que rien ne peut nous enlever de la main de Dieu ; rien ne peut nous retenir loin de lui, puisqu’il nous aime et qu’il nous veut avec lui, toujours. Y a-t-il une plus grande joie que celle de se savoir aimé, inconditionnellement ?

            En nous réjouissant aujourd’hui pour tous ceux et celles que l’Eglise reconnait comme saints, en nous réjouissant pour tous ceux qui le sont dans l’anonymat des autels, réjouissons-nous aussi pour nous, appelés par Dieu à être saints, que nous soyons un jour reconnus comme tel ou non. Que la sainteté de celles et ceux qui ont été élevés sur les autels stimulent notre sainteté et nous connaîtrons aujourd’hui et toujours la joie parfaite que Dieu nous donne en Jésus, son Fils, mort et ressuscité pour notre salut. Amen.

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