Dieu veut notre bonheur !
Heureux ! Tel est le premier mot du premier discours adressé par Jésus aux foules qui le suivent dans l’évangile selon Matthieu. Et je reconnais que cela a quelque chose de rassurant. Les premiers mots publics du Verbe de Dieu ne sont pas d’abord des règles de morales, ni des interdits, mais une invitation à être heureux, profondément heureux. C’est ainsi que Dieu nous veut : Heureux ! A y regarder de plus près, je ne suis pas sûr que cela soit vraiment le bonheur que nous recherchons, mais c’est celui qui nous est offert. Je ne vais pas reprendre chaque béatitude, mais vous indiquer quelques pistes qui nous permettent d’entrer dans leur esprit pour vivre ce véritable bonheur.
Au commencement de tout, il y a la pauvreté de cœur, la pauvreté évangélique. Elle ne concerne pas d’abord notre situation financière, mais bien plutôt notre rapport aux choses et aux autres. Le pauvre de cœur, c’est celui dont le cœur ne possède rien ; il est libre de tout. Il n’a pas le cœur encombré au sujet de ce qui pourrait arriver aux choses qu’il possède, ni préoccupé de ce qu’il pourrait posséder encore. Son rapport aux choses est un juste détachement : il ne se définit pas par ce qu’il possède, mais par ce qu’il est. Le pauvre de cœur, libre vis-à-vis de tout, est aussi libre vis-à-vis de tous. Son cœur ne possède rien et n’est possédé par personne. Il n’est l’esclave de rien, ni de personne. Il établit avec les autres une juste relation. Le cœur libre de tout, il a de la place, dans sa vie, pour Dieu, pour les autres qu’il croise dans sa vie. Encombré par rien, il peut laisser à Dieu la place qui lui revient. Ne possédant personne et possédé par personne, il peut entrer en relation juste et vraie avec Dieu, l’unique nécessaire, en relation juste et vrai avec tous : il est disponible, ouvert, attentif. C’est la première condition pour être vraiment heureux, en tous les cas pour être heureux comme Dieu nous veut heureux. C’est déjà ce qu’annonçait le prophète Sophonie, dans la première lecture entendue : Israël, je ne laisserai subsister au milieu de toi qu’un peuple petit et pauvre, qui aura pour refuge le nom du Seigneur.
Après la pauvreté, vient l’amour. Toujours. Libre vis-à-vis de tout et de tous, nous sommes en mesure d’aimer vraiment. Dans les Béatitudes, l’amour des autres est souligné dans les béatitudes suivantes : Heureux les doux ; Heureux ceux qui pleurent ; Heureux les miséricordieux ; Heureux les artisans de paix. Des attitudes fondamentales pour permettre à celles et à ceux dont nous croisons la route de découvrir un peu de ce bonheur que Dieu nous invite à vivre : être doux avec eux, capable de compassion, de pardon, de paix. Il ne s’agit pas seulement de vivre à côté des autres, sans les asservir, ni être asservi par eux, mais bien de vivre avec eux et de nous permettre à tous de vivre mieux. Notre bonheur passe par celui des autres ! Le prophète Sophonie déclarait déjà : Il ne commettra plus l’iniquité, il renoncera au mensonge, on ne trouvera plus de tromperie dans sa bouche.
Enfin, après la pauvreté et l’amour, vient la pureté du cœur. Pour l’homme de la Bible, le cœur est le siège de ses décisions. Si par ma pauvreté, je laisse à Dieu la place qui lui revient, si par l’amour que je manifeste, je laisse l’amour de Dieu approcher de tous, alors mon cœur est pur, mon cœur est comme Dieu le veut, parce que gouverné par lui. Tout ce que je fais, tout ce que je dis, tout ce que je vis, je le fais, je le dis, je le vis avec Dieu. Grâce à un cœur pauvre, Dieu habite en nous ; grâce à un amour vécu, Dieu se répand autour de nous ; et petit à petit, nous devenons ce que nous sommes : des hommes, des femmes, à l’image et à la ressemblance de Dieu. Et tout ceci, nous ne le devons qu’à Dieu, au Christ, envoyé pour être notre sagesse, pour être notre justice, notre sanctification, notre rédemption. Le cœur pur ne tire même pas orgueil de cet état de fait : ce qu’il est, il le doit au Christ qui l’a sauvé. Celui qui veut s’enorgueillir, qu’il mette son orgueil dans le Christ !
Un cœur de pauvre, totalement libre ; un cœur aimant, comme Dieu aime ; un cœur pur dans lequel Dieu prend toute la place : voilà le chemin du vrai bonheur. Il est peut-être à mille lieux de nos petits bonheurs humains, mais il est un bonheur éternel, un bonheur pour tous. Dieu nous veut heureux et il nous indique la route à suivre pour l’être vraiment. Si cela nous semble fou, si vivre ainsi nous semble faire preuve de faiblesse, méditons cette phrase de saint Paul : Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qu’il y a de fort. Et regardons sans cesse vers la croix : elle est folie pour certains, signe de faiblesse pour d’autres, et pourtant, elle nous vaut le salut et la vie avec Dieu. N’est-il pas là notre vrai bonheur ? Amen.
Au commencement de tout, il y a la pauvreté de cœur, la pauvreté évangélique. Elle ne concerne pas d’abord notre situation financière, mais bien plutôt notre rapport aux choses et aux autres. Le pauvre de cœur, c’est celui dont le cœur ne possède rien ; il est libre de tout. Il n’a pas le cœur encombré au sujet de ce qui pourrait arriver aux choses qu’il possède, ni préoccupé de ce qu’il pourrait posséder encore. Son rapport aux choses est un juste détachement : il ne se définit pas par ce qu’il possède, mais par ce qu’il est. Le pauvre de cœur, libre vis-à-vis de tout, est aussi libre vis-à-vis de tous. Son cœur ne possède rien et n’est possédé par personne. Il n’est l’esclave de rien, ni de personne. Il établit avec les autres une juste relation. Le cœur libre de tout, il a de la place, dans sa vie, pour Dieu, pour les autres qu’il croise dans sa vie. Encombré par rien, il peut laisser à Dieu la place qui lui revient. Ne possédant personne et possédé par personne, il peut entrer en relation juste et vraie avec Dieu, l’unique nécessaire, en relation juste et vrai avec tous : il est disponible, ouvert, attentif. C’est la première condition pour être vraiment heureux, en tous les cas pour être heureux comme Dieu nous veut heureux. C’est déjà ce qu’annonçait le prophète Sophonie, dans la première lecture entendue : Israël, je ne laisserai subsister au milieu de toi qu’un peuple petit et pauvre, qui aura pour refuge le nom du Seigneur.
Après la pauvreté, vient l’amour. Toujours. Libre vis-à-vis de tout et de tous, nous sommes en mesure d’aimer vraiment. Dans les Béatitudes, l’amour des autres est souligné dans les béatitudes suivantes : Heureux les doux ; Heureux ceux qui pleurent ; Heureux les miséricordieux ; Heureux les artisans de paix. Des attitudes fondamentales pour permettre à celles et à ceux dont nous croisons la route de découvrir un peu de ce bonheur que Dieu nous invite à vivre : être doux avec eux, capable de compassion, de pardon, de paix. Il ne s’agit pas seulement de vivre à côté des autres, sans les asservir, ni être asservi par eux, mais bien de vivre avec eux et de nous permettre à tous de vivre mieux. Notre bonheur passe par celui des autres ! Le prophète Sophonie déclarait déjà : Il ne commettra plus l’iniquité, il renoncera au mensonge, on ne trouvera plus de tromperie dans sa bouche.
Enfin, après la pauvreté et l’amour, vient la pureté du cœur. Pour l’homme de la Bible, le cœur est le siège de ses décisions. Si par ma pauvreté, je laisse à Dieu la place qui lui revient, si par l’amour que je manifeste, je laisse l’amour de Dieu approcher de tous, alors mon cœur est pur, mon cœur est comme Dieu le veut, parce que gouverné par lui. Tout ce que je fais, tout ce que je dis, tout ce que je vis, je le fais, je le dis, je le vis avec Dieu. Grâce à un cœur pauvre, Dieu habite en nous ; grâce à un amour vécu, Dieu se répand autour de nous ; et petit à petit, nous devenons ce que nous sommes : des hommes, des femmes, à l’image et à la ressemblance de Dieu. Et tout ceci, nous ne le devons qu’à Dieu, au Christ, envoyé pour être notre sagesse, pour être notre justice, notre sanctification, notre rédemption. Le cœur pur ne tire même pas orgueil de cet état de fait : ce qu’il est, il le doit au Christ qui l’a sauvé. Celui qui veut s’enorgueillir, qu’il mette son orgueil dans le Christ !
Un cœur de pauvre, totalement libre ; un cœur aimant, comme Dieu aime ; un cœur pur dans lequel Dieu prend toute la place : voilà le chemin du vrai bonheur. Il est peut-être à mille lieux de nos petits bonheurs humains, mais il est un bonheur éternel, un bonheur pour tous. Dieu nous veut heureux et il nous indique la route à suivre pour l’être vraiment. Si cela nous semble fou, si vivre ainsi nous semble faire preuve de faiblesse, méditons cette phrase de saint Paul : Ce qu’il y a de fou dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion les sages ; ce qu’il y a de faible dans le monde, voilà ce que Dieu a choisi pour couvrir de confusion ce qu’il y a de fort. Et regardons sans cesse vers la croix : elle est folie pour certains, signe de faiblesse pour d’autres, et pourtant, elle nous vaut le salut et la vie avec Dieu. N’est-il pas là notre vrai bonheur ? Amen.
(Dessin de Coolus, blog du lapin bleu, voir mes liens)
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