Bonne
fête à chacun et à chacune ! Je ne trouve pas de meilleur moyen de
commencer à parler de la fête du Corps et du Sang du Christ qu’en vous
souhaitant à chacun une bonne fête. Ce souhait m’est inspiré par Paul dans sa
première lettre aux Corinthiens dont nous avons entendu un extrait en seconde
lecture. Ecoutez bien ce qu’il nous dit : Puisqu’il y a un seul pain, la multitude que nous sommes est un seul
corps, car nous avons tous part à un seul pain. Nous sommes un seul corps,
nous dit-il parce que nous avons part au même pain ; et ce pain, c’est le Christ !
C’est
saint Jean, dans son Evangile, qui nous permet de comprendre cet audacieux rapprochement
entre le pain et le Christ. Jésus lui-même n’invite-t-il pas ses auditeurs à manger son corps et boire son sang pour
avoir la vie ? Il faut nous souvenir ici qu’en saint Jean, il n’y a pas d’institution
de l’Eucharistie rapportée comme chez les trois autres évangélistes. Saint Jean
nous livre en lieu et place ce discours de Jésus sur la Pain de Vie. Il permet
au Christ de faire comprendre à ses auditeurs qu’il est la source de la vie véritable
et qu’il est indispensable de croire en lui pour avoir accès à cette vie, comme
le pain peut être indispensable à notre survie. Il faut véritablement communier
au Christ, boire ses paroles pour les faire nôtre et pouvoir ainsi vivre d’elles.
Il fait comprendre ainsi ce qu’avait déjà transmis Moïse à son peuple jadis :
l’homme ne vit pas seulement de pain,
mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. Jésus est bien celui
qui vient de Dieu et qui nous transmet tout ce que Dieu veut nous faire savoir.
Fidèle
à sa mission, l’Eglise ne cesse de nous communiquer les dons de Dieu, en
particulier le don de l’Eucharistie, en conformité avec la demande du Christ :
Faites cela en mémoire de moi. Nous pouvons
ainsi communier au Christ, ne faire plus qu’un avec lui, et avoir accès par
lui, à la vie éternelle. Y a-t-il meilleure raison que celle-là de vouloir
suivre le Christ : avoir part avec lui à cette vie qu’il a inaugurée pour
nous dans sa Pâque ? Comment se fait-il alors que nous soyons de moins en
moins nombreux, en Occident en tous les cas, à prendre part à ce rassemblement
auquel Dieu lui-même nous invite ? Comment se fait-il que nous honorions
de moins en moins l’invitation à partager la table où Dieu lui-même nous sert ?
Avons-nous un pain plus puissant que le Christ ? Avons-nous un pain plus
nourrissant que le Christ ? Ou pensons-nous obtenir la vie éternelle par
des crèmes, des soins, de nouveaux miracles de la médecine ? Retrouvons le
sens des réalités ; retrouvons le
sens de la foi. Dieu seul sauve ; le Christ seul nous donne sa vie pour
que nous puissions vivre éternellement en Dieu, avec Dieu et pour Dieu. Et l’Eucharistie
est le lieu où nous recevons le pain de la vie, le lieu où nous communions au
corps du Christ, à la vie du Christ. Tout est là, tout est offert, tout est à
prendre. Il faut juste venir et croire.
Puissions-nous
comprendre toujours mieux ce repas auquel nous sommes invités chaque dimanche !
Puissions-nous garder le goût d’y participer et donner aux autres le goût d’y
revenir. Ainsi nous serons toujours plus le Corps du Christ, livré au monde pour
son salut. Amen.
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