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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







dimanche 28 août 2016

22ème dimanche ordinaire C - 28 août 2016

La foi, un art de vivre !





Certains pourront s’offusquer de la teneur des textes de ce dimanche ; d’autres les trouveront bien « cathos ». Cette insistance sur l’humilité, sur la dernière place, qu’aucune tête ne dépasse : voilà bien un discours qui peut agacer. Pourtant, à y regarder de près, voici que se révèlent une notion tout à fait essentielle à qui veut suivre le Christ et témoigner de lui : celle de la cohérence de vie. 
Les textes de ce dimanche nous rappellent que la foi, ce n’est pas une grande idée, ni un sujet de discussion pour gens sérieux. La foi est d’abord un art de vivre. Que ce soit par Ben Sirac dans la première lecture ou par Jésus dans l’Evangile, nous sommes provoqués à réfléchir à notre manière de vivre, car notre manière de vivre révèle notre foi. C’est une constante dans la Bible. Même Paul, qui par ailleurs insiste tant sur la grâce, nous rappelle en certaines de ses lettres, que notre foi se traduit dans des gestes et des attitudes au quotidien. Un geste, une attitude valent souvent mieux que mille paroles. Les textes de ce dimanche nous rappellent que la foi, ça se vit ! 
Les conseils de Ben Sirac, s’ils peuvent paraître d’un autre temps, n’en sont pourtant pas moins bien utiles. Il nous redit simplement qu’avec un peu d’humilité, les choses se passent souvent mieux. Il est surprenant que l’homme repère très rapidement l’orgueil de son voisin, mais presque jamais le sien. Le voisin sera fanfaron, là où lui ne fera que mettre en avant ses grandes qualités. S’il est juste et bon de se connaître, dans ses forces et ses faiblesses, il n’est nul besoin d’en faire l’étalage, encore moins d’en profiter pour écraser l’autre. La seule grandeur à louer est celle de Dieu qui surpasse tout chose et tout homme. Mais pour chanter la grandeur du Seigneur, il faut justement savoir rester à sa place, reconnaître que je ne suis pas Dieu. Dieu seul mérite louange et gloire ! 
Le conseil de Jésus dans l’Evangile est sans doute celui que beaucoup comprennent bien mais appliquent mal. Quand il s’agit de se réunir entre croyants le dimanche, beaucoup choisissent encore la dernière place, comme s’ils osaient à peine entrer dans une église. Le fond d’une église est toujours plus garni que l’avant. Mais ce n’est pas cela que visait Jésus, mais bien une attitude fondamentale au quotidien. Celle qui consiste à choisir volontairement la dernière place, celle du service, celle du sans grade. L’honneur ne vient pas de la place que je choisis, mais de la place que je reçois : Mon ami, avance plus haut. Avec Jésus, ce n’est pas la peine de jouer des coudes, mais bien de se laisser rejoindre par Dieu lui-même, et de progresser avec lui. Quiconque s’élève sera abaissé ; et qui s’abaisse sera élevé. On pourrait alors traduire cet art de vivre chrétien ainsi : sois à la place où Dieu te veut. Qu’importe qu’elle soit importante aux yeux des hommes ; ce qui compte, c’est qu’elle soit grande aux yeux de Dieu et que tu sois là où il te veut, car là tu seras utile, là tu seras heureux. 
L’art de vivre que Jésus nous propose, en cohérence avec notre foi, c’est de croire finalement que Dieu sait ce qui est bon pour nous, ce qu’il nous faut à tel moment de notre vie, et qu’il nous le donne. Ainsi, même un temps d’épreuve pourra être vécu comme un temps favorable pour nous ajuster davantage à la volonté de Dieu. Avec le psalmiste, nous reconnaîtrons que Dieu veille sur nous, toujours. Avec l’Eglise, nous pourrons prier encore comme nous l’avons fait au début de notre eucharistie : resserre nos liens avec toi, pour développer ce qui est bon en nous ; veille sur nous avec sollicitude, pour protéger ce que tu as fait grandir. Amen.

samedi 20 août 2016

21ème dimanche ordinaire C - 21 août 2016

N'y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ?





Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? J’ai beau tourner et retourner cette question dans tous les sens, j’avoue que je n’en comprends pas l’intérêt. Que veut cet homme à Jésus ? Qu’attend-t-il comme réponse ? Et nous, quand nous entendons cette page d’évangile, qu’attendons-nous ? 
 
Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Ma première manière d’aborder cette question, c’est celle du nombre. Cet homme s’intéresse-t-il au nombre de personnes qui seront accueillis en Paradis ? Est-ce une manière détournée de demander combien il y a de chambres disponibles ? On connaît des sectes qui ont défini un nombre de sauvés, s’appuyant sur le livre de l’Apocalypse de Jean, dans lequel on parle de 144 000 sauvés ! Le problème est que, depuis le temps qu’elles existent, elles n’ont pas encore atteint ce chiffre. Trois possibilités : soit elles sont mauvaises en conversion, soit elles sont mauvaises en calcul, soit les critères d’admission sont trop élevés ! Je ne sais pas combien l’Eglise compte de saints en tous genres, mais en 21 siècles, on devrait les avoir atteints. Jean-Paul II a ainsi canonisé 482 saints, béatifiés plus de 1400 bienheureux en quelques 25 années. Quant au pape François, il bat déjà tous les records puisqu’il dépasse les 830 saints à lui tout seul ! Si comme cet homme qui rencontre Jésus, vous vous intéressez au chiffre, attention, les places semblent devenir chères et rares ! 
 
Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Si ce n’est pas le nombre qui intéresse cet homme, je me demande alors, si pour lui, cette question n’est pas un moyen détourné pour savoir si lui sera sauvé. La réponse qu’il attend de Jésus est-ce quelque chose du genre : ne t’en fais pas mon ami, pour toi, j’ai tout prévu. Tu penses bien que tu seras sauvé !  Reconnaissons-le : nous sommes un certain nombre à penser ainsi. Ben quoi, je fais des efforts, je vais à la messe, je ne suis surtout pas comme mon voisin : pourquoi ne serais-je pas sauvé ? Je vous le demande ! Non, non, il faudra bien qu’il nous ouvre : nous avons mangé et bu en sa présence. Le salut ne peut échapper à ceux qui ont partagé sa table, n’est-ce pas ? Envisager la question ainsi ne donne peut-être pas de bons chrétiens, mais ça donne de bons scrupuleux et de bons politiques ! Je fais ce qu’il faut et je dois être élu ; c’est justice !  Sauf si Dieu choisit ses élus comme les français choisissent les leurs : là, c’est vraiment mal barré ! 
 
Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Je maintiens que cette question est sans intérêt ; elle est même dangereuse, parce qu’elle empêche de vivre, elle paralyse. Je ne suis pas sûr que Jésus attende de nous que nous nous transformions en scrupuleux, en zombie spirituel qui n’osent plus, ne risquent plus, ne vivent plus. La foi est aventure, la foi est risque, la foi est vie. Si je me laisse paralyser par l’obsession du chiffre, je vais à ma perte. Si je cherche à me pousser du col, je vais à ma perte. Le salut est grâce, le salut est don. Ce n’est pas une récompense à mériter, c’est un cadeau à accueillir, à accepter. Si je refuse de vivre par peur de me perdre, si je refuse d’oser par peur de me perdre, si je me refuse à risquer par peur de me perdre, je suis déjà perdu. Ce ne sont pas nos échecs qui nous perdrons, mais nos manques d’audace. Nos échecs ont cette vertu de réveiller la miséricorde de Dieu. Là où le péché a abondé, la grâce a surabondé. Cette affirmation n’est pas un pousse-au-crime, mais une certitude qui doit nous empêcher de sombrer lorsque nous tombons en chemin ; elle doit nous permettre de nous relever, et de recommencer. Il vaut mieux entrer au Paradis en passant humblement par la porte étroite que de vouloir forcer le passage par la grande porte et être refoulé par excès d’orgueil !
 
Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? Plutôt que d’adresser à Jésus cette demande, adressons-lui notre prière confiante : je ne sais pas si je mérite d’être sauvé, Seigneur, mais je compte sur toi, je compte sur ton amour pour les pécheurs pour me faire grâce malgré tout. Je ne compte ni sur moi, ni sur mes forces, mais sur toi et sur ta grâce. Nous pouvons aussi reprendre les mots que nous donne la liturgie avant la communion : Seigneur, je ne suis pas digne de te recevoir, mais dis seulement une parole et je serai guéri. Comprenons bien : et je serai sauvé. Sauvé sur une parole du Christ, ni plus, ni moins. Amen.
 
(Dessin de Jean-Yves DECOTTIGNIES, in Mille dimanches et fêtes, Année C, éd. Les Presses d'Ile de France)

vendredi 12 août 2016

20ème dimanche ordinaire C - 14 août 2016

Vive les olympiades de la foi !
 
 


Rio a beau être éloigné, nul n’ignore que s’y déroulent en ce moment les jeux olympiques d’été. Peut-être y a-t-il même parmi vous des veilleurs, attendant avant impatience la retransmission en direct des épreuves auxquelles participent vos champions favoris. Si j’en parle ce matin, c’est parce que l’auteur de la lettre aux Hébreux utilise l’image du sport pour nous inviter à renouveler notre vie de foi. Nous pourrions, en cette année olympique, décider de vivre quelque chose de l’esprit de ces jeux, non pas pour nous opposer les uns aux autres, ni même mesurer notre foi, mais pour vivre notre foi comme une grande épreuve, une course d’endurance, ou une épreuve de lutte pour reprendre la lettre aux Hébreux. 
 
Les sportifs, j’entends par là ceux qui ne se contentent pas de transpirer devant un écran ou dans les gradins d’un stade, les sportifs pratiquants donc, savent que nul ne devient champion sans effort. Il faut bien du travail, de la persévérance, de l’abnégation et une dose de sacrifice pour arriver à se dépasser, pour être le meilleur. Le sport a cette capacité de nous pousser dans nos retranchements, de nous faire dépasser nos limites, pour aller plus vite, plus haut, et être le plus fort, selon la devise des jeux olympiques modernes : Citius, Altius, Fortius. Cette devise n’est d’ailleurs pas de Pierre de Coubertin, mais de son ami et conseiller Henri DIDON, prêtre dominicain, proviseur d’un lycée catholique. Il l’a fait broder sur le drapeau de son école pour encourager ses élèves à se dépasser à l’occasion de rencontres sportives qui opposaient les élèves du lycée catholique à des élèves des lycées publics. Ces trois mots : Citius, Altius, Fortius, sont une invitation à donner le meilleur de soi-même et vivre ce dépassement comme une victoire. Il ne s’agit pas d’être le premier toujours, mais bien de cheminer vers ses limites et tendre vers l’excellence (Wikipédia). Une attitude que ne renierait en rien l’auteur de la lettre aux Hébreux. 
 
Débarrassés de ce qui nous alourdit – en particulier du péché qui nous entrave si bien –, courons avec endurance l’épreuve qui nous est proposée, les yeux fixés sur Jésus. Tout est là : citius : courons ; altius : débarrassés de ce qui nous alourdit ; fortius : avec endurance. Mais l’épreuve dont il parle n’est pas une course dans un stade, c’est l’épreuve de la foi. Citius : aller plus vite, courir vers le Christ, parce qu’il y a urgence à se convertir, urgence à faire le choix du Christ ; Jésus nous le rappelle lui-même dans l’évangile. Il exprime bien son impatience à voir se réaliser le salut de tous : Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu’il soit déjà allumé !  Altius : comment nous élever vers Dieu si le péché nous retient au sol, plongés dans notre fange ? Il nous faut viser plus haut, porter notre regard au-delà de nos envies terrestres, pour nous élever vers la volonté de Dieu pour nous. Il faut faire fondre la graisse de nos péchés mignons et garder nos yeux fixés sur Jésus, lui qui a été élevé sur la croix pour nous conduire à Dieu. Si nous ne gardons pas en ligne de mire Jésus, mort et ressuscité, qui siège à la droite du trône de Dieu, nous nous effondrerons lamentablement. Oui, notre regard doit être levé vers le Christ, levé vers ces réalités d’en-haut auxquelles nous sommes destinés. Fortius : être toujours plus forts, ne pas se relâcher. Nous savons bien que, dans la vie de foi, si on s’installe, on retombe. La lutte contre le péché n’est jamais finie. Si nous ne sommes pas attentifs, si nous ne sommes pas comme l’homme fort dont parle Jésus dans une de ses paraboles, l’adversaire survient et envahit notre maison. Nous devons vivre dans la force de Dieu, la force de l’Esprit Saint, pour vaincre dans ce combat spirituel. 
 
A ceux qui se décourageraient en chemin, trouvant qu’aller plus vite, plus haut et être toujours plus fort, c’est irraisonnable, je voudrais rappeler cette autre devise olympique qui n’est pas non plus de Pierre de Coubertin, mais d’Ethelbert TALBOT, évêque de Pennsylvanie : l’essentiel n’est pas de gagner mais de participer. Il a utilisé cette formule dans son homélie lors de la messe olympique des jeux de Londres en 1908 (Wikipédia). C’est une autre belle devise pour ceux qui s’engagent dans une vie spirituelle, parce qu’elle nous rappelle que la victoire, c’est le Christ seul qui nous l’obtient. Mais nous devons participer à sa vie, participer à la lutte contre le Mal, dès ici et maintenant. Et lorsque nous tombons, eh bien nous nous relevons, et nous recommençons à aller plus vite, plus haut, plus fort, participant encore et toujours à la vie du Christ, l’essentiel de notre existence, lui qui est à l’origine et au terme de la foi. En cet été olympique, engageons-nous dans une olympiade de la foi, non pour gagner une médaille, mais la vie éternelle. Amen.

samedi 6 août 2016

19ème dimanche ordinaire C - 07 août 2016

La vie de foi, une vie en tension.






Nous reprenons, et pour quatre semaine, la lecture de la lettre aux Hébreux. Un écrit difficile à appréhender pour beaucoup, mais qu’il ne faudrait pas pour autant mettre de côté. Le passage que nous venons d’entendre en seconde lecture, est tout à fait fondamental ; il nous permet de comprendre ce qui fait l’unité de nos textes sacrés et la continuité de l’œuvre du salut entreprise par Dieu depuis l’appel d’Abraham jusqu’à son merveilleux accomplissement en Jésus Christ. 
 
Deux mots caractérisent la démarche d’Abraham : la promesse et la foi. La promesse, c’est l’engagement de Dieu envers ce vieillard qu’il appelle et met en route ; il aura une terre, il aura une descendance innombrable. Pourtant, nous dit l’auteur de la lettre aux Hébreux, Abraham vint séjourner en immigré dans la Terre promise, comme en terre étrangère ; il vivait sous la tente, ainsi qu’Isaac et Jacob, héritiers de la même promesse, car il attendait la ville qui aurait de vraies fondations, la ville dont Dieu lui-même est le bâtisseur et l’architecte. Bien qu’il soit arrivé au lieu promis, il vit dans l’attente constante d’un ailleurs encore à acquérir. Ce n’est pas un manque de foi qui l’empêche de reconnaître, dans cette terre où il arrive, la Terre promise. Il a bien conscience d’être sur la terre que Dieu lui a promise ; mais il sait aussi qu’elle n’est qu’une image de la vraie Terre promise qu’il attend encore. Sa foi lui fait donc entrevoir que ce bout de terre n’est qu’un avant-goût de la réalisation pleine et entière de la promesse faite par Dieu. C’est bien cela qui lui permet d’offrir son fils unique en offrande à Dieu lorsque le sacrifice d’Isaac est réclamé, parce qu’il sait, dans sa foi, que Dieu peut tout dans cette Terre attendue, même ressusciter les morts. Abraham montre bien ce qu’affirme l’auteur de la lettre au début du chapitre 11 : la foi est une façon de posséder ce que l’on espère, un moyen de connaître des réalités qu’on ne voit pas. A partir d’une promesse, Abraham s’est mis en route ; par sa foi, il a vu ce qu’il espérait et qu’il ne verrait que par-delà la mort (le Royaume de Dieu) ; son espérance lui a donné de vivre comme s’il y était déjà. 
 
Ce sont cette même promesse et cette même foi qui traversent tous les textes bibliques, l’Ancien et le Nouveau Testament et qui font leur unité. Abraham et sa descendance sont bien nos pères dans la foi. Matthieu ne s’y trompe pas, lui qui inaugure son évangile par la généalogie de Jésus, montrant bien ainsi la continuité entre la foi d’Israël et la foi chrétienne. Cette dernière ne se substitue pas à la première, elle la prolonge, et pour nous chrétiens, elle l’accomplit parfaitement. En Jésus, la promesse faite à Abraham, et toutes les promesses contenues dans le Premier Testament, sont accomplies, réalisées en ce fils unique, mort et ressuscité. Il reste maintenant à ces promesses de se réaliser dans nos propres vies. Avec Abraham, nous sommes héritiers des promesses ; comme Abraham, nous avons à vivre dans la foi et l’espérance de leur accomplissement. Certes, Jésus a déjà vaincu la mort et le péché une fois pour toutes ; mais nous vivons dans la tension que cette réalité s’accomplisse désormais en nous. Marqués par le péché et la mort, nous devons vivre dans la foi (posséder cette vie éternelle que nous espérons encore) pour que parvenions, nous aussi, au Royaume où Dieu nous attend. La victoire est à nous, en Jésus, premier-né d’entre les morts : c’est une certitude. Mais cela ne nous dispense pas de livrer le bon combat et participer ainsi pleinement à cette victoire. Nous ne sommes, nous aussi, que des étrangers et des voyageurs sur cette terre, en attendant de parvenir à la Jérusalem nouvelle où Dieu sera tout en tous. Comme Abraham, nous avons notre pèlerinage à accomplir sur cette terre. 
 
Notre foi, ce n’est pas d’abord quelques mots prononcés au cours de la messe ; notre foi, c’est d’abord un art de vivre, tendu vers un monde toujours à attendre, tendu vers un Christ toujours à accueillir, tendu vers des frères toujours à servir et à aimer. Toute notre eucharistie est vécue dans cette tension : nous proclamons ta mort, Seigneur Jésus, nous célébrons ta résurrection, nous attendons ta venue dans la gloire. Un jour, nous la vivrons dans la gloire du Royaume. En attendant ce jour, vivons dans la certitude d’être sauvés, vivons en nous revêtant chaque jour de la bonne tenue : celle du service et l’amour de tous. Amen.
 
(Dessin de Jean-Yves DECOTTIGNIES, Mille dimanches et fêtes, Année C, éd. Les Presses d'Ile de France)