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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 5 octobre 2019

27ème dimanche ordinaire C - 06 octobre 2019

Dimanche du judaïsme.







Ce dimanche, situé entre le nouvel an juif et la fête de Yom Kippour, est pour nous, chrétiens, le dimanche du judaïsme, qui doit « nous rappeler nos racines juives et nous faire prendre conscience de la mission spirituelle du peuple juif appelé à sanctifier le nom de Dieu ». Nous pouvons nous réjouir avec eux et les porter dans notre prière, en ces jours où ils revivent de manière particulièrement forte le pardon, la conversion du cœur et la joie d’être réconcilié en Dieu. La succession des fêtes (Roch Hachana, Yom Kippour et Souccoth) doit nous interpeler également dans notre rapport à Dieu, à son Alliance et à notre fidélité à celle-ci. 

Le prophète Habacuc, que nous avons entendu en première lecture, pose avec acuité la question du Mal, principal obstacle à la foi. Combien de temps, Seigneur, vais-je appeler, sans que tu entendes ? Crier vers toi : « Violence ! », sans que tu sauves ? Pourquoi me fais-tu voir le mal et regarder la misère ? Devant moi, pillage et violence ; dispute et discorde se déchainent. Cette expérience n’est propre ni au prophète, ni au peuple juif. Elle est nôtre à bien des moments de notre existence. Beaucoup de nos contemporains, ne sachant réduire cette énigme, font le choix d’abandonner. Si Dieu ne répond pas, c’est peut-être parce qu’il n’existe pas, disent-ils. Entendre cette lecture d’Habacuc, à ce moment particulier du calendrier de nos frères ainés dans la foi, nous permet de trouver dans ces fêtes un début de réponse. La fête de Roch Hachana (le nouvel an juif, qui a été célébré du soir du 29 septembre au soir du 01er octobre) nous fait nous souvenir que Dieu est bon, qu’il a donné la création dont on célèbre l’anniversaire ; mais elle nous rappelle aussi que l’homme a sans cesse à se purifier et à demander pardon, à Dieu et à son prochain, pour le mal commis. Cela montre bien que le mal vient du cœur de l’homme. En même temps qu’il célèbre les dons faits par Dieu dans sa création, il entre dans un temps de purification pour correspondre toujours plus à ce que Dieu attend de lui. Le pardon et la réconciliation avec Dieu et le prochain, célébrés lors de Yom Kippour (du 08 octobre au soir au 09 octobre au soir) ne sont pas alors un moment d’humiliation, mais un temps de grâce et de salut. En demandant pardon, l’homme permet à Dieu de rendre la création, y compris l’humanité, telle qu’il l’avait faite. D’où la joie de la fête de Souccoth qui suit (du 13 octobre au soir au 22 octobre au soir) : quand Dieu pardonne, l’homme est libéré, réconcilié, comme jadis au temps de l’Exode, après la sortie d’Egypte. L’homme sait qu’il pourra toujours compter sur Dieu. 

A ceux qui s’interrogent sur le Mal, une triple réponse est donc donnée : Souviens-toi que Dieu est bon ; purifie-toi et pardonne ; réjouis-toi de ce que Dieu a fait pour toi. Que ce soit Habacuc que nous avons entendu, ou n’importe lequel des prophètes de la Première Alliance, le message est le même. C’est de la fidélité à l’Alliance de Dieu que vient le salut. C’est Dieu qu’il faut servir ; c’est Dieu qu’il faut écouter ; c’est Dieu qu’il faut suivre. Chrétiens, nous ferons un pas de plus en incluant Jésus, dans le processus, comme nous le faisait chanter un cantique de mon enfance : Dieu fait de nous, en Jésus Christ, des hommes libres : tout vient de lui, tout est pour lui, qu’il nous délivre ! La foi de Jésus, qui est celle du peuple juif, devient pour nous foi en Jésus, ce qui nous est propre. Les promesses faites par les prophètes, nous croyons que Jésus les a accomplies. Il est, pour nous, la source du salut pour tous les hommes ; il est celui qui a réconcilié, par son sang, tous les hommes avec Dieu. Il n’y a plus, selon le mot de Paul, ni Juifs, ni païens, ni esclave ni homme libre, ni l’homme ni la femme, mais tous, vous ne faites plus qu’un en Jésus Christ. En Jésus, né juif par Marie, mort juif, ressuscité dans la puissance de l’Esprit Saint, la vocation d’Israël d’être lumière menant toutes les nations à la connaissance du Dieu unique et vrai, est devenue réalité. Nous devons remercier le peuple choisi par Dieu pour sa fidélité à l’Alliance première ; nous devons le remercier d’avoir engendré Jésus, qui par une fidélité parfaite nous vaut d’être incorporé au peuple saint, et sauvé par le don de sa vie sur la croix. 

Vous comprenez que nous nous pouvions faire, ni ne pourrons jamais faire l’impasse sur ce temps si précieux pour nos frères ainés dans la même foi. La méditation de leur fidélité à la foi de nos pères communs doit susciter notre propre fidélité à la foi de notre baptême. Rendons grâce à Dieu pour ce qu’il réalise pour nous, réaffirmons notre désir de lutter contre le Mal par une vie toujours plus donnée à Dieu, et réjouissons-nous d’être sauvés par pure grâce, simplement parce que Dieu est bon, parce que Dieu est grand, parce que Dieu est saint et qu’il nous aime, aujourd’hui et toujours. Amen.

(image internet, site https://www.myjewishlearning.com/article/shalom )






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