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samedi 11 février 2023

6ème dimanche ordinaire A - 12 février 2023

 Il nous change la religion, vraiment ?




(Le Christ enseignant, Source : Christ enseignant (peintre-icones.fr)


 

 

Il nous change la religion ! Avec ses Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens… eh bien ! moi, je vous dis… comment voulez-vous qu’on s’y retrouve ? Non vraiment, il nous change la religion ! Est-ce si sûr ? Jésus est-il venu créer une nouvelle religion ? Proposer une nouvelle foi ? Non, il le dit lui-même dans l’introduction de ce long discours : Ne pensez pas que je sois venu abolir la Loi ou les Prophètes : je ne suis pas venu abolir, mais accomplir. Quelle différence cela fait-il ?

Abolir, nous comprenons bien ce que cela signifie ; c’est supprimer quelque chose dont on ne veut plus. Nous avons ainsi aboli l’esclavage et la peine de mort, parce que nous pensons que ce sont de mauvaises choses, de mauvaises manières d’envisager une société moderne. Accomplir, les gens de ma génération et des générations précédentes en auront gardé une notion proche de « remplir son devoir » ; nous avions, en notre jeunesse, accompli notre service national, qui comme militaire, qui comme coopérant, qui comme objecteur de conscience. Quand quelqu’un nous disait : j’ai accompli mon service, nous comprenions tous que c’était fait ; il avait passé un temps certain au service de la nation, maintenant, sa vraie vie allait commencer. Comme disait un confrère, c’était un mauvais moment à passer, mais nous n’en gardions que de bons souvenirs. Quand Jésus dit qu’il va accomplir la Loi et les Prophètes, est-ce aussi, pour lui, juste un mauvais moment à passer dont il ne gardera que des bons souvenirs ? Je n’en suis pas certain, bien que la croix fût assurément un mauvais moment. Alors que nous dit-il quand il développe ce long discours dont je ne vous ai livré que la version brève, long discours donc de choses qui furent à juste titre interdites jadis et qui maintenant doivent être dépassées par une rigueur plus grande encore ?  

Il nous dit que les progrès fait en humanité peuvent aller plus loin encore. Il nous faut bien comprendre que Jésus ne nous fait pas la morale, mais nous indique une voie supérieure. Il nous invite à passer de ce qui est bien à ce qui est meilleur. Ainsi, ne pas tuer, c’est bien ; ne pas même se mettre en colère, c’est mieux, parce que ta colère pourrait t’entraîner plus loin, sans que tu ne t’en rendes compte. De même, ne pas commettre d’adultère, c’est bien ; ne pas même regarder quelqu’un avec convoitise, c’est mieux, parce que ton désir de posséder l’autre pourrait te pousser à l’adultère sans que tu ne t’en rendes compte. Enfin, respecter un serment fait envers le Seigneur, c’est bien ; mais dire quelque chose et s’y tenir, sans avoir à jurer, c’est mieux : que votre parole soit ‘oui’ si c’est ‘oui’, ‘non’ si c’est ‘non’. Ce qui est en plus vient du Mauvais. Ne rajoutez rien, tenez parole sans faire de grandes déclarations ou de grands serments. Soyez des hommes et des femmes de parole. Tout ce que Jésus nous dit, c’est que, en faisant ce qui a été dit aux Anciens, tu fais bien déjà ; mais en faisant ce que Jésus te dit, tu fais mieux parce que tu fais finalement ce que Dieu fait avec toi. Il ne se met pas en colère contre toi, mais t’invite sans cesse à la conversion (le carême qui approche nous le redira avec force). En toute chose, envers quiconque rencontre ta route, agis pour lui comme Dieu agit pour toi. Sois dans ta manière d’être et ta manière de faire, ce que tu es déjà : à l’image de Dieu. Que les sentiments et l’agir de Dieu pour toi soient la norme avec laquelle tu agis pour les autres.  Jésus nous rappelle ainsi que la sainteté se joue dans l’humanité. Plus tu deviens saint, plus tu deviens humain ; plus tu grandis en humanité, plus tu grandis en sainteté. Tout est lié ! Ne renonce pas seulement au mal, renonce aussi à tout ce qui peut t’entrainer vers le mal, parce qu’il n’y a pas de grand mal et de moindre mal. Et une fois que tu as renoncé au mal, ne te contente pas de faire le bien, mais choisis de faire le meilleur pour les autres et pour toi. Car Dieu ne veut pas seulement ton bien – à savoir que tu vives –  ; il veut le meilleur pour toi – à savoir que tu vives pour toute éternité avec Lui – . 

Ce qui pouvait ressembler à une leçon de morale devient une invitation à voir plus grand. Ce qui pouvait ressembler à un changement de religion est en fait une invitation à prendre Dieu et son Alliance au sérieux, en vivant une radicalité tout évangélique en ne cherchant pour nous et pour les autres, que ce qui est meilleur, ce qui élève vraiment, ce qui fait vivre absolument. Tout ce qui est moins que cela est peut-être bien, mais n’est pas forcément bon ; ce qui n’est pas bon finalement est mal ; et le mal vient du Mauvais. Tu te dis de Dieu ? Alors vis comme Dieu. En Jésus, il s’est abaissé pour te faire grandir à sa taille. Donc vis en grand ; vis en meilleur ! Dieu lui-même t’a rendu capable de Lui. Amen.

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