La Parole de Dieu, Bonne Nouvelle pour notre salut !
Ce dimanche est, par la volonté du pape François, le dimanche de la Parole de Dieu. Un dimanche pour réfléchir davantage à sa place dans notre vie. J’espère juste que cela ne signifie pas que le reste du temps, nous n’en avons rien à faire que Dieu nous parle ou pas. Après tout, chaque dimanche, nous entendons des extraits de cette Parole, et la réforme liturgique du Concile Vatican II nous a largement ouvert ce trésor.
Lorsque nous croisons le prophète Jonas, dans la première lecture de ce dimanche, on pourrait croire qu’il suffit que Dieu parle pour que les hommes se bougent. Après tout, n’est-ce pas ainsi que cela se passe lorsque Jésus appelle ses premiers disciples ? Il leur dit : Venez à ma suite. Je vous ferai devenir pêcheurs d’hommes. Aussitôt, souligne Marc, laissant leurs filets, ils le suivirent. Une parole est dite ; l’homme répond, aussitôt. Nous savons qu’il n’en est rien pour Jonas ; Dieu s’y est pris à deux fois, Jonas s’étant enfui loin de Dieu après le premier appel de Dieu. Jonas ne voulait pas remplir la mission que la Parole de Dieu lui avait attribuée. Nous savons tous, par expérience, qu’il ne suffit pas que quelqu’un nous dise quelque chose pour que nous nous exécutions immédiatement. La Parole de Dieu, nous avons beau savoir et confesser qu’elle est importante pour nous, ne nous met pas au garde-à-vous.
Pourtant, cette Parole est une parole bonne. Dieu ne nous parle pas mal. Sa Parole ne nous entraîne pas au Mal. Sa Parole est Bonne Nouvelle, en tous les cas, se veut Bonne Nouvelle pour toute l’humanité à qui Dieu s’adresse. Peut-être que des prédications trop moralisantes nous ont éloigné de cette Parole ! Peut-être que nous n’y retrouvions plus justement cet aspect de Bonne Nouvelle. Quand nous faisons perdre à la Parole de Dieu sa saveur, il ne faut pas s’étonner que les hommes la rejettent. Pour que cette Parole que Dieu adresse à temps et à contre-temps garde toute sa saveur, il faudrait peut-être que ceux qui la transmettent lui gardent sa bonté, les encouragements qu’elle nous offre. N’utilisons jamais, en prédication, en catéchèse, ou dans une conversation, la Parole de Dieu pour condamner, pour juger, pour exclure. Quand Dieu nous parle, c’est pour nous rendre plus libres. Quand Dieu nous parle, c’est pour nous éclairer. Quand Dieu nous parle, c’est pour notre salut. Quand Dieu nous parle, c’est pour établir une Alliance d’amour et de miséricorde avec nous.
L’Eglise, pour souligner l’importance de cette Parole dans notre vie, ne célèbre aucun sacrement sans lire ne serait-ce qu’un verset de cette Parole. A toutes les étapes de notre vie, qu’elles soient joyeuses ou tristes, l’Eglise fait retentir cette Parole pour que nous croyions à l’Evangile et que nous nous convertissions. Car c’est bien à l’écoute et à la méditation de cette Parole que nous pouvons changer notre cœur. Notre cœur ne se convertit pas sous la contrainte, mais par l’écoute d’une parole bonne et constructive, d’une parole qui donne envie de vivre en plus grand. Il arrive que cette Parole soit dure à entendre, c’est vrai ; mais elle est toujours donnée pour notre bien. Quand Jonas consent finalement à parcourir Ninive en proclamant : Encore quarante jours, et Ninive sera détruite, cette parole devient une bonne nouvelle, parce qu’elle laisse à chacun le temps (quarante jours, ce qui n’est pas rien !) pour changer, pour tourner son cœur vers Dieu. Et c’est bien ce qui se produit : Aussitôt, les gens de Ninive crurent en Dieu. Ils annoncèrent un jeûne, et tous, du plus grand au plus petit, se vêtirent de toile à sac.
N’abandonnons jamais cette Parole !
Entendons-la pour ce qu’elle veut être : Bonne Nouvelle pour notre Salut,
même lorsqu’elle nous semble difficile. Dieu ne veut que notre bien ; Dieu
ne veut que notre vie. C’est pour cela qu’il parle ; c’est pour cela qu’il
a envoyé sa Parole faite chair au milieu de nous, en Jésus. Suivre Jésus, c’est
vivre de cette Parole. Ecouter Jésus, c’est entendre cette Parole. Qu’elle nous
mette en route à la rencontre de Dieu qui nous attend, pour que nous vivions
avec lui dans la joie de son Royaume. Amen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire