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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 15 mai 2010

7ème dimanche de Pâques - 16 mai 2010

Que leur unité soit parfaite.
Quelle exigence ! C'est tout simplement la perfection qui nous est demandée. Comment y arriver ? N'y a-t-il pas quelque chose de décourageant, dès le départ, dans cette prière de Jésus ? Et si nous n'y arrivions pas à cette perfection de l'unité ? Est-ce grave, docteur ?

Il est vrai qu'il y a de quoi se décourager si nous prenons les paroles de Jésus comme quelque chose à faire : nous devons faire l'unité entre nous ! Et de manière parfaite ! Autant le dire tout de suite ; nous n'y arriverons pas de nos propres forces. Même avec la meilleure des volontés. Jésus demande-t-il donc quelque chose d'impossible ?

Relisons bien l'évangile de ce jour (Jean 17, 20-26). Nous sommes au soir du Jeudi Saint, avant la mort de Jésus. Comme déjà dit, ces paroles sont importantes, fondamentales. Mais là, Jésus ne s'adresse plus à ses disciples ; il a fini son discours d'adieu. Maintenant il prie son Père. La demande qui est faite n'est pas adressée aux disciples, elle n'est pas pour nous. Elle est adressée à Dieu. L'unité parfaite serait donc un don à demander, une grâce à accueillir. Jésus semble savoir que cette unité ne peut venir que de Dieu. Que voulez-vous : il connaît le coeur de l'homme. Il sait ce dont nous sommes capables ; il sait aussi nos manques, nos faiblesses. Il ne nous demande rien d'impossible ; il veut juste que nous soyons ouverts à la grâce de Dieu. Les choses importantes, c'est Dieu qui nous les offre à la prière de Jésus.

L'unité que Jésus demande à Dieu pour nous est cette même unité qu'il vit déjà avec son Père. En demandant que nous soyons unis entre nous et à lui, il ne demande rien de moins à Dieu pour nous que de nous partager sa propre vie : Qu'ils soient un comme nous sommes un : moi en eux, et toi en moi. L'unité parfaite des disciples de Jésus devient ainsi un signe puissant de la présence de Dieu à la vie du monde. Jésus est parti chez son Père, mais nous ne sommes pas seuls ; il continue de vivre avec nous, à travers nous ; et cette unité en est le signe. Dieu seul peut nous donner d'être des témoins vivants de sa présence au monde ; Dieu seul peut nous faire vivre de sa propre vie, unis à lui comme le Christ l'a été.

A la suite du Christ, nous pouvons reprendre cette prière de Jésus et la faire nôtre : Seigneur, que notre unité soit parfaite ! Et nous le faisons déjà, en quelque sorte, lors de chacune de nos eucharisties, lorsque nous échangeons un signe de paix. Ce n'est pas notre paix que nous offrons, mais bien la paix qui nous vient du Christ. Le souhait qui accompagne notre geste le dit bien : La paix du Christ ! Elle nous est bien donnée à ce moment précis de la messe, juste avant la communion, pour que nous manifestions cette unité de l'Eglise qui partage le Corps et le Sang du Christ. Partageant la paix que Dieu nous offre, ne vivons-nous pas, ne serait-ce qu'un court instant, cette unité parfaite que le Christ demande à Dieu de nous donner sans cesse ? Recevant le Corps du Christ, accueillant le Christ au plus intime de moi-même, je vis cette communion en union avec tous ceux et celles qui, comme moi, accueillent ce don de Dieu. En cet instant précis, nous sommes tous vraiment frères et soeurs en Christ puisque nous partageons le même pain, puisque nous accueillons la même vie. Ne serait-ce qu'un bref instant, notre unité est parfaite, par la grâce de Dieu. Puisse l'Esprit que nous nous préparons à accueillir nous y maintenir toujours. Amen.

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