Es-tu celui qui doit venir ou devons-nous en attendre un autre ? Cette question de Jean-Baptiste adressée à Jésus lui-même manifeste l’immense attente de tout un peuple, ce peuple qui se pressait autrefois auprès de Jean-Baptiste. Maintenant qu’il a été arrêté, il ne peut plus annoncer la conversion nécessaire, il ne peut plus entraîner les hommes vers Dieu. Alors, quand il entend parler de ce que faisait Jésus, il s’interroge. Un autre poursuivrait-il son œuvre ? Dieu aurait-il enfin envoyé celui que le peuple attendait, celui que Dieu lui-même avait promis : le Messie, le Sauveur ? Il envoie donc des disciples vers Jésus, histoire d’en avoir le cœur net.
Jésus aurait pu répondre par oui ou par non à la question de Jean-Baptiste. La question était simple ; elle méritait une réponse simple. Trop simple sans doute. La réponse tient donc en ces termes : Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! Il faut alors un minimum de culture biblique pour comprendre cette réponse. En fait, Jésus reprend à son compte ce que les prophètes avaient annoncés. Lorsqu’il viendra le Messie, des signes s’accompliront. La première lecture de ce dimanche s’en fait l’écho : Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. Les signes posés par Jésus sont conformes à ceux annoncés par les prophètes. Une seule conclusion s’impose : Jésus est bien celui que Jean-Baptiste annonçait et attendait. Il est bien celui que Dieu envoie, celui que Dieu a promis. Ce peuple qui avait patienté, ce peuple qui avait espéré, voit son attente comblée. Les promesses de Dieu vont se réaliser. Enfin !
A nous qui nous préparons à accueillir le Messie de Dieu, il est rappelé ainsi que notre foi est patience. Il faut du temps pour découvrir Dieu, pour comprendre le projet d’amour qu’il porte pour chacun de nous. A ceux qui cherchent, à ceux qui attendent, Dieu donne des signes. Il nous revient d’apprendre à les lire pour ne pas passer à côté de Dieu lorsqu’il se manifestera dans notre vie. Notre vie de foi est riche de ces signes de Dieu. Les sacrements que nous célébrons ne sont-ils pas autant de manifestations de la grâce de Dieu à l’œuvre au cœur même de notre existence ? Si l’Eglise insiste tant sur une pratique régulière, ce n’est pas d’abord pour remplir nos lieux de culte, mais bien pour que nous apprenions ensemble à lire les signes de la présence de Dieu ; c’est bien pour que nous profitions ensemble de la grâce attachée à ces signes que Dieu donne. Nul ne peut progresser seul dans sa foi ! Nul ne peut vraiment découvrir Dieu en restant seul ! Il y faut un peu de patience ; il y faut un peu des autres.
A ceux qui s’interrogent encore sur les signes que Dieu nous donne aujourd’hui, nous pouvons présenter les différents sacrements qui rythment notre vie spirituelle. Ils sont signes de Dieu à l’œuvre dans le monde et dans le cœur des hommes. Ainsi, notre rassemblement dominical devient le lieu où Dieu lui-même se donne à nous dans le pain de l’Eucharistie, se fait comprendre de nous par le don de sa Parole lue, méditée et expliquée devant tous. Il serait fou de croire que je peux m’en abstenir sans conséquence grave pour moi et pour la communauté. Ainsi encore le sacrement du baptême par lequel Dieu lui-même nous appelle ses fils et ses filles, et nous donne de partager sa propre vie. Ou encore le sacrement de la pénitence et de la réconciliation, où Dieu redresse en nous ce qui était tordu et par lequel Dieu lui-même nous guérit de notre capacité à faire le Mal. Par la confession, il nous purifie de la lèpre du péché. Et nous pourrions poursuivre ainsi avec chacun des autres sacrements. Chacun nous rappelle à sa manière que Dieu prend soin de nous, qu’il veille sur nous, et nous donne ce dont nous avons besoin pour progresser dans la foi, pour grandir en humanité et partager ainsi sa vie.
Cette découverte de l’œuvre de Dieu dans le monde et dans notre vie à travers les sacrements ne se fait pas en un jour. Il y faut le temps de la conversion personnelle, le temps de l’ouverture vraie de notre vie à Dieu lui-même. Ne soyons pas trop pressés dans notre vie de foi : mais avançons avec patience et courage à la rencontre de celui qui vient refaire toutes choses nouvelles. Amen.
Jésus aurait pu répondre par oui ou par non à la question de Jean-Baptiste. La question était simple ; elle méritait une réponse simple. Trop simple sans doute. La réponse tient donc en ces termes : Allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles voient, les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, les sourds entendent, les morts ressuscitent, et la Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres. Heureux celui qui ne tombera pas à cause de moi ! Il faut alors un minimum de culture biblique pour comprendre cette réponse. En fait, Jésus reprend à son compte ce que les prophètes avaient annoncés. Lorsqu’il viendra le Messie, des signes s’accompliront. La première lecture de ce dimanche s’en fait l’écho : Voici votre Dieu : c'est la vengeance qui vient, la revanche de Dieu. Il vient lui-même et va vous sauver. Alors s'ouvriront les yeux des aveugles et les oreilles des sourds. Alors le boiteux bondira comme un cerf, et la bouche du muet criera de joie. Les signes posés par Jésus sont conformes à ceux annoncés par les prophètes. Une seule conclusion s’impose : Jésus est bien celui que Jean-Baptiste annonçait et attendait. Il est bien celui que Dieu envoie, celui que Dieu a promis. Ce peuple qui avait patienté, ce peuple qui avait espéré, voit son attente comblée. Les promesses de Dieu vont se réaliser. Enfin !
A nous qui nous préparons à accueillir le Messie de Dieu, il est rappelé ainsi que notre foi est patience. Il faut du temps pour découvrir Dieu, pour comprendre le projet d’amour qu’il porte pour chacun de nous. A ceux qui cherchent, à ceux qui attendent, Dieu donne des signes. Il nous revient d’apprendre à les lire pour ne pas passer à côté de Dieu lorsqu’il se manifestera dans notre vie. Notre vie de foi est riche de ces signes de Dieu. Les sacrements que nous célébrons ne sont-ils pas autant de manifestations de la grâce de Dieu à l’œuvre au cœur même de notre existence ? Si l’Eglise insiste tant sur une pratique régulière, ce n’est pas d’abord pour remplir nos lieux de culte, mais bien pour que nous apprenions ensemble à lire les signes de la présence de Dieu ; c’est bien pour que nous profitions ensemble de la grâce attachée à ces signes que Dieu donne. Nul ne peut progresser seul dans sa foi ! Nul ne peut vraiment découvrir Dieu en restant seul ! Il y faut un peu de patience ; il y faut un peu des autres.
A ceux qui s’interrogent encore sur les signes que Dieu nous donne aujourd’hui, nous pouvons présenter les différents sacrements qui rythment notre vie spirituelle. Ils sont signes de Dieu à l’œuvre dans le monde et dans le cœur des hommes. Ainsi, notre rassemblement dominical devient le lieu où Dieu lui-même se donne à nous dans le pain de l’Eucharistie, se fait comprendre de nous par le don de sa Parole lue, méditée et expliquée devant tous. Il serait fou de croire que je peux m’en abstenir sans conséquence grave pour moi et pour la communauté. Ainsi encore le sacrement du baptême par lequel Dieu lui-même nous appelle ses fils et ses filles, et nous donne de partager sa propre vie. Ou encore le sacrement de la pénitence et de la réconciliation, où Dieu redresse en nous ce qui était tordu et par lequel Dieu lui-même nous guérit de notre capacité à faire le Mal. Par la confession, il nous purifie de la lèpre du péché. Et nous pourrions poursuivre ainsi avec chacun des autres sacrements. Chacun nous rappelle à sa manière que Dieu prend soin de nous, qu’il veille sur nous, et nous donne ce dont nous avons besoin pour progresser dans la foi, pour grandir en humanité et partager ainsi sa vie.
Cette découverte de l’œuvre de Dieu dans le monde et dans notre vie à travers les sacrements ne se fait pas en un jour. Il y faut le temps de la conversion personnelle, le temps de l’ouverture vraie de notre vie à Dieu lui-même. Ne soyons pas trop pressés dans notre vie de foi : mais avançons avec patience et courage à la rencontre de celui qui vient refaire toutes choses nouvelles. Amen.
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