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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







vendredi 24 décembre 2010

Saint Jour de Noël - 25 décembre 2010

Notre foi est écoute : nous célébrons un Dieu qui parle aux hommes.




Après cette belle nuit de Noël pendant laquelle nous avons joint notre voix à la voix des anges pour louer Dieu, voici venu le temps de comprendre mieux le mystère de l’incarnation. Les textes de la liturgie du jour de Noël ont balayé le merveilleux et nous invitent à réfléchir plus en profondeur.

Saint Jean, dans l’évangile que nous venons d’entendre, nous propose une approche singulière du mystère de Noël. Pas d’anges, pas de bergers, pas même de crèche ; seulement la finesse de sa méditation, de sa compréhension du mystère divin. Et ce mystère, c’est que le Dieu auquel nous croyons est un Dieu qui parle à l’homme, un Dieu qu’il faut donc écouter. Le Dieu de Jean, notre Dieu, n’a rien à voir avec les dieux romains, grecs ou égyptiens ; il n’a rien à voir avec les idoles de pierre ou de bois qui ne peuvent rien pour nous et qui ne servent souvent qu’à justifier nos propres limites. Non, le Dieu de Jean, notre Dieu, est un Dieu qui entre en relation avec l’humanité. Un Dieu qui parle donc ; un Dieu dont la parole est efficace : ce qu’il dit, est. Au commencement était le Verbe, la Parole de Dieu, et le Verbe était auprès de Dieu, et le Verbe était Dieu. Il était au commencement auprès de Dieu. Par lui, tout s'est fait, et rien de ce qui s'est fait ne s'est fait sans lui.

Ce Dieu qui parle, ce Dieu qui fait exister par sa parole, est le Dieu de l’alliance. En Jésus, qui est le Verbe de Dieu, Dieu s’est fait homme pour que l’homme puisse devenir Dieu. En Jésus, sa Parole vivante, Dieu fait alliance avec chacun de nous. Au commencement, si vous lisez la Bible, Dieu a créé le monde pour établir une alliance avec l’humanité. Il a fait l’homme à son image et à sa ressemblance ; il lui a confié la création afin qu’il la gouverne. Dieu a fait de l’homme presque son égal. Mais le péché a obscurci le cœur de l’homme et celui-ci s’est éloigné de Dieu. En faisant naître son propre Fils selon la chair, Dieu donne à tous les hommes de redevenir ce qu’ils n’ont jamais cessé d’être dans le cœur de Dieu : ses enfants ! Mais tous ceux qui l'ont reçu, ceux qui croient en son nom, il leur a donné de pouvoir devenir enfants de Dieu. Si la joie de Noël est si grande, c’est bien aussi à cause de cela. Notre vie est transformée ; notre vie a un nouvel horizon. Nous pouvons désormais vivre de la vie-même de Dieu puisqu’il a choisi de s’unir à nous par son Fils. Au cœur de cette nuit, au cœur du mystère de la Nativité de notre Seigneur Jésus Christ, est inscrite en germe cette nouvelle alliance que Jésus accomplira totalement dans l’acte même de sa mort et de sa résurrection. Le bois de la mangeoire inaugure une alliance nouvelle que le bois de la croix signera. Le mystère de l’incarnation n’aurait aucun sens sans cet horizon de la croix qui nous vaudra le salut pour toujours, si nous accordons foi et confiance au Christ Sauveur.

Parce qu’il ne suffit pas que Dieu naisse comme un enfant pour que l’homme soit sauvé, il faut encore que l’homme accueille ce Dieu, que l’homme écoute ce Dieu qui lui parle au cœur. Ce n’est pas sans raison qu’aucune de nos liturgies ne peut se passer de l’écoute de la Parole de Dieu ; ce n’est pas sans raison que le Magistère de l’Eglise nous invite sans cesse à lire et à méditer la Parole de Dieu chez nous, en complément de la Parole entendue et expliquée dans nos assemblées ; ce n’est pas sans raison que notre archevêque nous invite pour la troisième année, non seulement à découvrir la Parole et à la célébrer, mais aussi et peut-être surtout, à la vivre ! A quoi cela me sert-il que Dieu parle si je n’ai pas d’oreilles pour écouter ?

Je le dis souvent aux enfants : le premier organe de la foi, ce n’est pas notre bouche, ni même notre cœur ; le premier organe de la foi, ce sont nos oreilles : elles nous font entendre ce que notre bouche aura à redire ; elles nous font entendre ce que notre cœur aura à aimer. Sans écoute de Dieu, pas de foi possible. Sans Dieu qui parle, sans homme qui écoute, pas d’alliance possible, pas de salut possible. Au milieu de l’agitation et du bruit de nos fêtes, prenons le temps d’écouter Dieu qui nous parle. Nous lui répondrons par une foi toujours plus grande, par une vie toujours plus conforme à son projet d’amour. Est-il meilleur moyen de célébrer l’avènement de son Fils au cœur de notre vie ?


(Photo : Détail de la crèche de Holtzheim, Alsace)

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