Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.
Après les anges de Noël, après les mages venus d’Orient, après Dieu lui-même au jour du baptême de Jésus, voilà que chacun de nous est invité à prendre la suite de Jean pour témoigner de ce qu’il a vu. C’est, pour moi, le sens de ce temps ordinaire que nous avons retrouvé depuis lundi dernier. Le temps de Noël est derrière nous ; nous voici de retour à l’ordinaire d’une vie, marchant déjà vers Pâques, cœur de la foi chrétienne. Ce dimanche que nous vivons nous surprend alors à la jonction de ces deux temps et semble à la fois vouloir continuer encore un peu le précédent et malgré tout opérer une rupture radicale. Il n’y a rien de miraculeux, rien d’extraordinaire dans l’Evangile, sinon un homme qui témoigne au sujet d’un autre homme, et dont il affirme qu’il est le Fils de Dieu. Jean le Baptiste semble rester fidèle à son image d’illuminé en parlant ainsi, parce que, sur les bords du Jourdain, il est sans doute le seul à tenir pareil discours, Jésus n’étant pour l’heure encore qu’un inconnu.
Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.Qu’est-ce qui permet à Jean le Baptiste de tenir pareil discours ? D’abord ce qu’il a lui-même vu et entendu. Il a vu un homme lui demander le baptême alors qu’il n’en avait nul besoin. Et il a surtout vu à ce moment-là ce que nous rapportait l’Evangile de dimanche dernier : l’Esprit Saint est descendu du ciel et est demeuré sur cet inconnu. D’autres l’ont-ils vu ? Nous n’en saurons jamais rien. Mais c’est bien là toute la puissance du témoignage : nul besoin d’avoir vu pour croire ce que dit quelqu’un ; il suffit que celui qui parle soit digne de foi. Et la manière de vivre de Jean le Baptiste, ainsi que les foules nombreuses qui viennent à lui pour recevoir son baptême, attestent qu’il est digne de foi.
Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.Alors que dit Jean exactement ? Il commence par une affirmation curieuse : Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Il renvoie ainsi au prophète Isaïe qui parlait déjà du Messie de Dieu comme d’un agneau conduit à l’abattoir pour le salut de tous, un agneau qui portait sur lui le péché des hommes. Ce que Jean le Baptiste dit de Jésus dès avant le début de sa mission, c’est qu’il est le Messie de Dieu, celui qui vient apporter aux hommes le salut et la délivrance du péché. Ce qu’il annonce aussi déjà dans cette formule, c’est la fin tragique de Jésus. Ayant en arrière plan la prophétie d’Isaïe, il n’y a là aucune raison d’en douter.
Jean témoigne ensuite du peu qu’il a déjà vu et entendu au sujet de cet homme. Et il conclut par cet acte de foi : C’est lui le Fils de Dieu ! Nous sommes placés devant une affirmation que nous ne pouvons ni infirmer ni confirmer pour l’heure. Pour savoir si Jean ne se trompe pas, il nous faudra suivre cet homme, marcher avec cet Agneau de Dieu pour vérifier qu’il témoigne bien de la bonté de Dieu à notre égard et de son désir de salut. Tout le temps liturgique ordinaire veut nous permettre ce chemin. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de grande fête dans l’immédiat qu’il n’y a rien à vivre ! Ce n’est pas parce que Pâques est encore loin que nous pouvons nous reposer. Nous ne pourrons suivre le Fils de Dieu sur le chemin de sa Passion que si nous nous mettons en route, dès à présent avec lui. Pour reconnaître le Christ, il ne suffit pas de venir au matin de Pâques tout étonné ; il faut humblement prendre la route avec celui qui, peu à peu, va nous révéler sa mission, va nous proposer de vivre une Bonne nouvelle, va nous inviter à vivre autrement, mieux, en plus grand, non seulement pour nous, mais pour tous les hommes.
Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.Après les fêtes de Noël où nous avons accueilli et adoré l’Enfant de la crèche, vient le moment où nous devons nous prononcer, d’abord pour nous-mêmes : qui est celui-là qui parle et agit ainsi ? Mais aussi pour les autres : celui-là qui parle et agit ainsi est-il venu juste pour moi ou a-t-il quelque chose à dire à tous les hommes ? Est-il intéressant de le connaître ? Notre vie s’en trouve-t-elle transformée ? Pour Jean le Baptiste, nul doute à ce sujet. A nous maintenant de marcher derrière Jésus, comme Jean lui-même nous y invite ; à nous de nous faire une idée pour ensuite témoigner devant tous : c’est lui le Fils de Dieu. Puissiez-vous chacun et chacune vivre une telle expérience ; puissiez-vous être saisi par le Christ et vous laisser libérer par lui. Amen.
Après les anges de Noël, après les mages venus d’Orient, après Dieu lui-même au jour du baptême de Jésus, voilà que chacun de nous est invité à prendre la suite de Jean pour témoigner de ce qu’il a vu. C’est, pour moi, le sens de ce temps ordinaire que nous avons retrouvé depuis lundi dernier. Le temps de Noël est derrière nous ; nous voici de retour à l’ordinaire d’une vie, marchant déjà vers Pâques, cœur de la foi chrétienne. Ce dimanche que nous vivons nous surprend alors à la jonction de ces deux temps et semble à la fois vouloir continuer encore un peu le précédent et malgré tout opérer une rupture radicale. Il n’y a rien de miraculeux, rien d’extraordinaire dans l’Evangile, sinon un homme qui témoigne au sujet d’un autre homme, et dont il affirme qu’il est le Fils de Dieu. Jean le Baptiste semble rester fidèle à son image d’illuminé en parlant ainsi, parce que, sur les bords du Jourdain, il est sans doute le seul à tenir pareil discours, Jésus n’étant pour l’heure encore qu’un inconnu.
Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.Qu’est-ce qui permet à Jean le Baptiste de tenir pareil discours ? D’abord ce qu’il a lui-même vu et entendu. Il a vu un homme lui demander le baptême alors qu’il n’en avait nul besoin. Et il a surtout vu à ce moment-là ce que nous rapportait l’Evangile de dimanche dernier : l’Esprit Saint est descendu du ciel et est demeuré sur cet inconnu. D’autres l’ont-ils vu ? Nous n’en saurons jamais rien. Mais c’est bien là toute la puissance du témoignage : nul besoin d’avoir vu pour croire ce que dit quelqu’un ; il suffit que celui qui parle soit digne de foi. Et la manière de vivre de Jean le Baptiste, ainsi que les foules nombreuses qui viennent à lui pour recevoir son baptême, attestent qu’il est digne de foi.
Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.Alors que dit Jean exactement ? Il commence par une affirmation curieuse : Voici l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Il renvoie ainsi au prophète Isaïe qui parlait déjà du Messie de Dieu comme d’un agneau conduit à l’abattoir pour le salut de tous, un agneau qui portait sur lui le péché des hommes. Ce que Jean le Baptiste dit de Jésus dès avant le début de sa mission, c’est qu’il est le Messie de Dieu, celui qui vient apporter aux hommes le salut et la délivrance du péché. Ce qu’il annonce aussi déjà dans cette formule, c’est la fin tragique de Jésus. Ayant en arrière plan la prophétie d’Isaïe, il n’y a là aucune raison d’en douter.
Jean témoigne ensuite du peu qu’il a déjà vu et entendu au sujet de cet homme. Et il conclut par cet acte de foi : C’est lui le Fils de Dieu ! Nous sommes placés devant une affirmation que nous ne pouvons ni infirmer ni confirmer pour l’heure. Pour savoir si Jean ne se trompe pas, il nous faudra suivre cet homme, marcher avec cet Agneau de Dieu pour vérifier qu’il témoigne bien de la bonté de Dieu à notre égard et de son désir de salut. Tout le temps liturgique ordinaire veut nous permettre ce chemin. Ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de grande fête dans l’immédiat qu’il n’y a rien à vivre ! Ce n’est pas parce que Pâques est encore loin que nous pouvons nous reposer. Nous ne pourrons suivre le Fils de Dieu sur le chemin de sa Passion que si nous nous mettons en route, dès à présent avec lui. Pour reconnaître le Christ, il ne suffit pas de venir au matin de Pâques tout étonné ; il faut humblement prendre la route avec celui qui, peu à peu, va nous révéler sa mission, va nous proposer de vivre une Bonne nouvelle, va nous inviter à vivre autrement, mieux, en plus grand, non seulement pour nous, mais pour tous les hommes.
Oui, j’ai vu, et je rends ce témoignage : c’est lui le Fils de Dieu.Après les fêtes de Noël où nous avons accueilli et adoré l’Enfant de la crèche, vient le moment où nous devons nous prononcer, d’abord pour nous-mêmes : qui est celui-là qui parle et agit ainsi ? Mais aussi pour les autres : celui-là qui parle et agit ainsi est-il venu juste pour moi ou a-t-il quelque chose à dire à tous les hommes ? Est-il intéressant de le connaître ? Notre vie s’en trouve-t-elle transformée ? Pour Jean le Baptiste, nul doute à ce sujet. A nous maintenant de marcher derrière Jésus, comme Jean lui-même nous y invite ; à nous de nous faire une idée pour ensuite témoigner devant tous : c’est lui le Fils de Dieu. Puissiez-vous chacun et chacune vivre une telle expérience ; puissiez-vous être saisi par le Christ et vous laisser libérer par lui. Amen.
(Photo : Jean Le Baptiste, Détail du retable d'Issenheim, Musée Unterlinden à Colmar)
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