Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 1 mars 2014

08ème dimanche ordinaire A - 02 mars 2014

Suivre le Christ et faire confiance.




A quelques jours de l’entrée dans le Carême, nous entendons un dernier extrait du discours de Jésus sur la montagne, discours inauguré par les béatitudes et poursuivi par des considérations diverses sur ce qu’est être croyant, être disciple du Christ. Avec Jésus, nous avons relu la loi donnée jadis à Moïse et nous avons entendu Jésus porter cette loi à son accomplissement. Que peut-il nous dire ou faire de plus maintenant ? Simplement nous inviter à la confiance. 
 
Les onze versets du chapitre 6 de l’évangile de saint Matthieu que nous méditons aujourd’hui veulent nous inviter à cette confiance absolue en Dieu en nous décentrant de ce qui peut habituellement accaparer notre attention : l’argent, notre tenue vestimentaire, notre corps, notre nourriture. Toutes ces choses qui peuvent envahir nos pensées au quotidien sont secondaires par rapport à l’unique nécessaire : se préoccuper du Royaume. Cherchez d’abord le Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Ce n’est pas une attitude de « m’en foutiste » qui pourrait nous paraître bien moderne que Jésus prône. Ce qu’il demande, c’est de remettre les choses à leur juste place. Bien sûr qu’il faudra vous habiller, vous soigner, manger, gagner votre vie : nous ne sommes pas au pays des bisounours ! Mais toutes ces choses, pour importantes qu’elles soient, ne doivent pas nous déborder. Il y a plus important que cela, il y a plus urgent à vivre que de savoir quelle marque de chaussures ou de vêtements je dois porter !
 
Paul porte ce souci plus loin encore. A une époque comme la nôtre, où l’opinion des autres peut faire ou défaire une réputation et une vie, il nous invite à ne même pas nous soucier de ce que les autres pensent de nous. Il avait bien conscience, déjà à son époque, que sa manière de vivre depuis sa conversion, pouvait interroger les voisins, celles et ceux qu’il rencontrait dans ses voyages missionnaires. Mais lui ne s’intéressait qu’à une chose : ce que le Christ penserait de lui quand il reviendrait. Celui qui me juge, c’est le Seigneur ! Le seul souci de Paul, c’est de plaire en toutes choses à Dieu. Il est le cœur de sa vie. S’il fait confiance à Dieu quant à son avenir, il veut aussi mériter la confiance de Dieu : il se définit comme un intendant des mystères de Dieu. Et ce qu’on demande aux intendants, c’est en somme de mériter confiance. Que serait un intendant qui n’aurait pas la confiance de son maître ? Rien ! A l’exemple de Paul, le disciple du Christ doit s’efforcer de plaire à Dieu plutôt qu’aux hommes, en faisant confiance à son jugement. 
 
Le court passage du prophète Isaïe redit cette confiance primordiale que le croyant doit faire à Dieu, même dans les moments les plus sombres de son histoire. Dieu ne peut pas plus oublier celui qui se confie en lui qu’une mère pourrait oublier son petit enfant. Et quand bien même cela fût possible qu’une mère oublia son enfant, Dieu ne le pourrait pas. Il y a un lien vital entre Dieu et l’humanité. Dieu s’est définitivement lié à l’homme comme il s’était lié à ce peuple qu’il avait choisi et libéré maintes fois. Depuis qu’il a envoyé son Fils dans le monde, il a partie liée avec ce monde. Dieu et l’homme, même combat ! Si l’homme faisait confiance à Dieu de la manière dont Dieu fait confiance aux hommes, la face du monde en serait changée, assurément. 
 
Cette confiance en Dieu, l’Eglise la dit dans sa prière. Le psaume 61 qui nous a permis de répondre au prophète Isaïe nous faisait chanter cette confiance en un Dieu qui toujours veille sur nous et chacun a pu réaffirmer avec certitude : je n’ai de repos qu’en Dieu seul, mon salut vient de lui. Nous avons aussi affirmé cette confiance au début de notre célébration, lorsqu’avec l’oraison, le prêtre priait ainsi en notre nom à tous : Fais que les événements du monde, Seigneur, se déroulent dans la paix, selon ton dessein, et que ton peuple connaisse la joie de te servir sans inquiétude. Puisse cette confiance affirmée dans la prière devenir notre seul bien, et le reste nous sera donné en plus. Amen.  
 
(Dessin de Jean-Yves DECOTTIGNIES, Mille dimanches et fêtes, éd. Les Presses d'Ile de France)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire