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mercredi 13 août 2014

Assomption - 15 août 2014

Marie, un exemple à suivre.




Je ne connais pas d’autre événement douloureux qui donne lieu à une telle fête que celui qui nous rassemble aujourd’hui. Car enfin, la première raison de notre rassemblement est quand même la mort de Marie, sa dormition comme disent nos frères orthodoxes. Celle qui a porté en son sein le Sauveur du monde est arrivée au terme de sa vie terrestre. Marie meurt et notre deuil se transforme en joie. Comment cela est-il possible ? 
 
La réponse nous vient de la liturgie elle-même. La préface de cette fête nous fait chanter : Tu as préservé de la dégradation du tombeau le corps qui avait porté ton propre Fils et mis au monde l’auteur de la vie. Il faut bien entendre ce que dit la prière de l’Eglise. Il ne dit pas que Marie ne meurt pas, mais qu’elle est préservée de la dégradation du tombeau. Contrairement à nous qui finirons dans une tombe, Marie, à sa mort, a été élevée à la gloire du ciel. Sitôt morte et déjà ressuscitée, déjà à partager la gloire de son Fils, Jésus Christ. Voilà pourquoi nous sommes tous à la joie, parce que cette mort la conduit à la résurrection. Par un mystère infini, Dieu a voulu que celle qui fut la Mère de son Fils soit la première à connaître la destinée de tout croyant, qui fut celle d’abord de son propre fils : vivre en ressuscité pour toujours ! Nous sommes réunis pour vivre la Pâque à échelle humaine, pour nous entraîner à connaître un jour cette joie. La fête de l’Assomption est comme l’exemple de ce qui nous attend. 
 
Comment cela est-il possible ? La question serait plutôt : pourquoi cela ne serait-il pas possible ? Car enfin, ce que nous savons de Marie justifie bien l’honneur qui lui est fait. Sa vie n’a-t-elle pas été un OUI constant à Dieu, depuis l’Annonciation jusqu’à la Résurrection ? Jamais Marie ne s’est soustraite à la volonté de Dieu pour elle ; jamais elle ne s’est opposée à Dieu. Toute sa vie, quelles que soient les épreuves traversées, elle a consenti au projet d’amour de Dieu pour elle et pour son Fils. Jamais elle ne s’est révoltée ; jamais elle n’a douté. Marie est bien celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur, même lorsque ces paroles l’ont conduite au pied de la croix, à contempler son Fils exécuté à cause du péché des hommes. Elle qui est sans péché a accepté que son Fils fut livré au péché des hommes. 
 
Si l’Eglise a attendu le 20ème siècle pour la proclamation du dogme de l’Assomption, il n’en a pas été ainsi pour la foi du peuple. Très tôt, les croyants au Christ ont cru à cette donnée de notre foi. Dieu ne pouvait pas laisser Marie pourrir dans une tombe. Si elle qui est sans péché depuis sa naissance ne partage pas immédiatement la gloire de son Fils, comment serait-il possible pour nous d’y prétendre, nous qui vivons encore sous la loi du péché ? En cela, la fête de l’Assomption nous ouvre une espérance : à la suite du Ressuscité, Marie est accueillie dans la gloire du ciel. Nous pourrons partager le même bonheur si, comme Marie, nous consentons en tout à la volonté de Dieu pour nous. Le chemin qui mène à la gloire du Royaume, Marie nous le montre aujourd’hui : c’est le Christ qu’il ne faut pas quitter du regard. Du début à la fin, Marie ne fait que montrer le Christ aux hommes. Sa parole aux serviteurs du mariage à Cana reste d’une grande actualité : Faites tout ce qu’il vous dira. Et la joie coulera comme le vin jadis à Cana. 
 
Au milieu de l’été, l’Assomption de Marie nous rappelle donc à quelle gloire nous sommes destinés. Et en nous montrant son Fils, elle nous indique la route à suivre. Elle reste l’humble servante qu’elle a toujours été. A l’Annonciation, elle a été l’humble servante de Dieu. Maintenant qu’elle partage la gloire de Dieu, elle est l’humble servante de l’humanité encore en marche, intercédant pour nous, nous invitant à la suivre dans l’obéissance à son Fils. Elle ne prend pas la première place aujourd’hui, elle reçoit sa juste place, sa juste récompense. Réjouissons-nous, et de Marie apprenons la voie du service : elle mène au salut, toujours. Amen.  

(Photo prise dans les environs d'Assise, Le Christ et sa Mère dans la gloire du ciel)

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