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samedi 6 décembre 2014

02ème duimanche de l'Avent B - 07 décembre 2014

Avec Marc, vivons un vrai commencement.




Il y a des signes qui ne trompent pas ! Lorsque nous voyons l’agitation dans nos villes et villages pour l’installation progressive des lumières de Noël, des cabanes du Marché de Noël là où la tradition existe, nous savons que le temps est proche où nous allons entrer en Avent. Dans nos paroisses aussi, les équipes pastorales nous permettent de vivre ce temps de l’attente de manière à nous mener progressivement vers la joie de l’annonce d’une naissance, celle de notre Sauveur. Mais n’allons pas trop vite : le temps de la préparation n’est pas le temps de la réalisation. 
 
L’évangile que nous venons d’entendre laisse clairement entrevoir que quelque chose de neuf se prépare. Les premiers mots de Marc que nous venons de lire le rappellent avec force : Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, Fils de Dieu. 
 
Commencement : il s’agit bien de découvrir, dans nos vies souvent répétitives, que quelque chose de neuf peut advenir, qu’un commencement est toujours possible. Nos jours ne sont pas simplement une suite continue et sans fin de gestes, de moments, de phrases… à redire ou à revivre à l’infini. Nous sommes invités à vivre ce temps comme le commencement d’un moment ou d’une rencontre qui peut bouleverser notre vie. Ce commencement, dans l’évangile, est marqué par le rappelle d’une promesse ancienne, formulée jadis par le prophète Isaïe : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour ouvrir ton chemin. Voix de celui qui crie dans le désert : Préparez le chemin du Seigneur, rendez droits ses sentiers. Ce rappel ne nous ramène pas des siècles en arrière ; il est là pour nous dire que cette promesse trouve enfin sa réalisation, ici et maintenant. Je vous souhaite de pouvoir vivre ce commencement en chassant l’idée que ce n’est qu’un recommencement. Les années liturgiques se suivent et ne se ressemblent pas. Il n’y a pas de routine en pastorale. Il n’y a qu’un chemin que nous sommes invités à suivre, à frais toujours nouveau, à la rencontre du Christ. A frais toujours nouveau parce que nous changeons, nous évoluons, nous grandissons, nous mûrissons ! 
 
Commencement de la Bonne Nouvelle : ce commencement est une invitation à accueillir une Bonne Nouvelle. En ces temps de crise, voilà qui devrait nous réjouir. Le monde n’est pas foutu ; l’homme n’est pas perdu. Il y a du neuf sous le soleil ! Alors que notre monde semble gris, courant à sa perte, voilà qu’une Bonne Nouvelle nous sera annoncée. Et cette Bonne Nouvelle changera nos vies si nous savons l’accueillir. Ce temps de l’Avent est justement donné pour entendre l’annonce de cette Bonne Nouvelle que Dieu réalisera pour nous, et nous permettre d’en reconnaître les signes quand viendra le temps de la réalisation. Nous ne pouvons donc pas laisser passer ce temps de l’Avent sans rien faire, en pensant qu’aujourd’hui est comme hier, et que demain finalement ne changera rien. Au contraire, tout peut changer si nous entendons l’appel à la conversion que ce temps porte en lui. Tout peut changer si nous nous mettons à l’écoute de cette voix qui crie dans le désert. La prophétie d’Isaïe citée par Marc nous renvoie à cette autre prophétie d’Isaïe que nous avons entendue en première lecture : Voici votre Dieu ! Voici le Seigneur Dieu ! Il vient avec puissance. Comme un berger, il fait paître son troupeau : son bras rassemble les agneaux, il les porte sur son cœur, il mène les brebis qui allaitent. Cette Bonne Nouvelle, c’est donc que Dieu ne se désintéresse pas de l’homme, qu’une alliance nouvelle est toujours possible. A nous de savoir lui préparer le chemin. 
 
Commencement de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ, le Fils de Dieu. Dans un monde sécularisé, les interventions du religieux sont souvent mal perçues. Nous en avons eu des exemples encore récemment avec la visite du pape aux institutions européennes ou les attaques en justice quasi systématiques de la part de groupuscules minoritaires qui veulent même supprimer du paysage public toute manifestation particulière comme la mise en place d’une crèche dans une mairie ou un conseil général, au nom d’une laïcité érigée en religion, si ce n’est en dictature. Pourtant, la foi chrétienne porte en elle une originalité, celle d’un Dieu qui vient à la rencontre de l’homme. Cette particularité nous fait non seulement aimer l’humanité dans sa totalité, mais nous oblige à un engagement permanent pour que tout l’humain soit non seulement respecté, mais aussi stimulé. Si nous devons nous garder, avec raison, de tout prosélytisme, nous n’avons pas pour autant à mettre nos convictions dans la poche, avec un mouchoir dessus. Au cœur de nos pratiques, au cœur de notre engagement en faveur de l’Homme, il y a le Christ, celui qui vient sans cesse à notre rencontre, celui qui vient dans notre monde pour le sauver. Les temps de l’Avent et de Noël, que nous allons vivre successivement, nous rappellent l’éminente dignité de l’Homme que nous voulons servir à travers nos divers engagements. Chaque croyant, qu’il soit religieux ou laïc, est engagé dans ce même service qui met l’Homme au centre de nos préoccupations. La Bonne Nouvelle de Jésus Christ est annoncé partout où l’homme est respecté dans sa dignité, partout où l’homme est servi, partout où l’homme est appelé à grandir. Prions le Christ, Dieu fait homme, de mettre au cœur de toutes nos communautés ce désir de servir l’homme, ce désir de servir tout homme. La Bonne Nouvelle de Jésus Christ n’est bonne que parce qu’elle est partagée, largement, de sorte que personne ne reste enfermé dans sa misère, son désespoir, ses difficultés. 
 
Vivre ce commencement de l’Evangile ne se limite donc pas à vivre un nouveau temps. Vivre ce commencement, c’est accueillir le désir de Dieu lui-même de transmettre au monde une Bonne Nouvelle qui ne se paie pas de mots mais se vit en actes. Au moment où Dieu lui-même s’apprête à entrer dans le monde, ne désertons pas ce monde, mais rejoignons-le et proposons-lui de suivre avec nous le chemin qui mène au Christ, source du bonheur véritable. Nous ne vivrons plus seulement alors le commencement d’une Bonne Nouvelle ; nous aurons commencé le temps de sa réalisation très concrète dans la vie et le cœur des hommes. Amen.

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