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samedi 29 novembre 2014

01er dimanche de l'Avent B - 30 novembre 2014

Avec le psalmiste, implorons Dieu : Fais-nous revenir !




Dieu, fais-nous revenir ! Tel est le cri du psalmiste en ce premier dimanche de l’Avent. Il semble en contradiction avec le cri du prophète Isaïe entendu en première lecture : Reviens, à cause de tes serviteurs. Et pourtant, ne s’agit-il pas d’un seul et même cri ?
 
Le prophète Isaïe, lorsqu’il lance vers Dieu son cri : Reviens, veut redonner du courage à son peuple. Tous les malheurs se sont abattus sur ce peuple à la nuque raide à cause de son péché. Nous avons encore péché, et nous nous sommes égarés. Tous, nous étions comme des gens impurs, et tous nos actes justes n’étaient que linges souillés. En appelant Dieu à l’aide, le prophète veut faire comprendre au peuple que tout n’est peut-être pas fini. Ce peuple qui n’a plus voulu de Dieu, qui s’en est débarrassé en acceptant d’autres dieux, qui se retrouve incapable d’assumer les conséquences de ses actes, ce peuple donc se rend compte de qui est Dieu pour lui : c’est toi notre père, nous sommes l’argile, c’est toi qui nous façonnes : nous sommes tous l’ouvrage de ta main. Il  a conscience que Dieu s’est éloigné parce qu’il ne voulait plus de lui. N’aurions-nous pas fait pareil ? Reviens ! Ce cri du prophète est donc légitime. Nous avons l’habitude de l’entendre en temps de l’Avent. Oui, que Dieu revienne vers son peuple ; que Dieu habite à nouveau au milieu de son peuple ; et tout ira pour le mieux. 
 
Pourtant, si vous avez bien écouté le texte d’Isaïe, vous aurez pu entendre le prophète interroger Dieu en ces termes : Pourquoi, Seigneur, nous laisses-tu errer hors de tes chemins ? Et plus loin, il affirme : Tous, nous étions desséchés comme des feuilles, et nos fautes, comme le vent, nous emportaient. Si Dieu s’est retiré, le peuple s’est aussi égaré loin de Dieu. Son péché l’a éloigné de la loi de Dieu comme le vent emporte au loin les feuilles mortes détachées de l’arbre. C’est donc à lui aussi de faire effort pour revenir vers Dieu. D’où le cri du psalmiste : Fais-nous revenir ! Celui qui pousse ce cri a bien conscience qu’il lui faudra toute la puissance de Dieu pour qu’il puisse se convertir. Ce psaume 79, dont nous chantons un extrait en ce dimanche, rappelle tout ce que Dieu a fait pour son peuple : il en a pris soin comme on prend soin d’une vigne, il l’a sorti d’Egypte, l’a planté en bonne terre où il a pu s’épanouir. Mais un jour, Dieu a percé sa clôture. Désormais, tous les passants y grappillent en chemin ; le sanglier des forêts la ravage, les bêtes des champs la broutent. Peut-on dire mieux que cela qu’elle n’est plus rien, cette vigne de Dieu ? Le psalmiste reprend le cri du prophète : Dieu de l’univers, reviens, et le double d’un second cri, qui lui est semblable : Dieu, fais-nous revenir. Si Dieu doit à nouveau porter le souci de son peuple, il faut aussi que le peuple porte à nouveau le souci de son Dieu. On pourrait dire : Dieu et l’homme, même combat. Dieu aime son peuple ; il l’a maintes fois démontré dans le passé ; et le peuple aime son Dieu, même si quelquefois l’homme se montre ingrat. Dieu et l’homme, c’est une histoire d’amour sans cesse chahutée, sans cesse recommencée. Pour qu’elle soit solide, chacun doit revenir vers l’autre : le peuple doit revenir vers Dieu et Dieu doit revenir vers son peuple. Le cri du psalmiste : Fais-nous revenir, est touchant parce que l’homme y dit sa faiblesse, son incapacité à revenir vers Dieu par ces propres forces si Dieu ne le fait pas revenir par sa puissance. C’est un peu comme si nous disions à Dieu : aime-nous fort pour que nous puissions t’aimer un peu. Que ta main soutienne ton protégé, le fils de l’homme qui te doit sa force. Jamais plus nous n’irons loin de toi : fais-nous vivre et invoquer ton nom ! Comment dire mieux que l’homme tient tout de Dieu ? 
 
Reviens, et fais-nous revenir ! Ce cri en deux mouvements est notre cri en ce temps de l’Avent. Au début d’une nouvelle année liturgique, il nous permet de redire notre confiance en Dieu, notre désir de conversion, notre volonté de nous attacher à ce Dieu qui nous aime et qui vient toujours rencontrer celui qui pratique avec joie la justice, qui se souvient de lui en suivant ses chemins. Il n’est pas de meilleur moyen de nous préparer à accueillir celui que Dieu envoie. Dieu, fais-nous revenir, que ton visage s’éclaire, et nous serons sauvés ! Puisse notre demande devenir notre réalité. Amen.


(Dessin de Coolus, Blog du lapin bleu)
 

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