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Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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dimanche 10 juillet 2016

15ème dimanche ordinaire C - 10 juillet 2016

Un renversement de perspective.




Le temps des vacances qui s’ouvre nous invite à un changement de perspective. Voici que ce qui fait l’essentiel de nos occupations quotidiennes est mis de côté pour un temps de repos bien mérité. Et même lorsque l’on choisit de ne pas partir, notre rythme de vie change. Nous arrivons même quelquefois à reconsidérer les choses de la vie. La liturgie de ce dimanche semble ne pas échapper à cette règle. Avec Moïse, avec Jésus, nous sommes invités à un autre regard. 
Le premier regard à changer, c’est celui de notre rapport avec Dieu par la prière. Souvent, des gens me disent : je ne prie pas parce que je ne sais pas quoi dire à Dieu. Comme si l’essentiel de nos relations reposait sur les paroles que nous pouvons prononcer. Moïse, lorsqu’il s’adresse à son peuple, vient nous dire qu’avant de parler à Dieu, il faut apprendre à l’écouter : Ecoute la voix du Seigneur ton Dieu, en observant ses commandements et ses décrets. Je dois donc plus me préoccuper de ce que Dieu me dit et moins penser à ce que je vais bien pouvoir lui dire. L’écoute de Dieu est nécessaire et indispensable pour bien comprendre ce que Dieu attend de moi, pour découvrir le projet d’amour qu’il porte pour moi. Il ne s’agit pas de se lancer dans un activisme irréfléchi, mais de bien entendre ce que Dieu veut pour ensuite pouvoir le réaliser. Parce que l’écoute de Dieu n’est pas passive ; écouter Dieu, ce n’est pas rester assis à ne rien faire, mais porter en soi (dans ta bouche et dans ton cœur) la Parole de Dieu afin de pouvoir en vivre et la vivre. Dieu ne me parle pas pour faire de belles phrases, mais pour me mettre en route, pour que j’avance à sa rencontre par la rencontre de celles et ceux qu’il met sur mon chemin. 
Le second regard à changer, c’est dans ma manière de me situer par rapport aux autres. Le docteur de la loi qui vient vers Jésus s’interroge à juste titre sur ce qu’il convient de faire avoir en héritage la vie éternelle. La question est importante, ou du moins devrait l’être pour chaque croyant. Il s’agit bien de ne pas rater sa vie à faire des choses inutiles pour se rendre compte au dernier moment que j’ai oublié l’essentiel. La réponse de Jésus renvoie l’homme vers ce qu’il sait de la Parole de Dieu, vers ce qu’il croit avoir compris de ce que Dieu lui demande : Dans la Loi, qu’y a-t-il d’écrit ? Et comment lis-tu ? Et le docteur de la Loi de reprendre ce qui est essentiel pour lui : Tu aimeras le Seigneur ton Dieu… et ton prochain comme toi-même. La conclusion de Jésus s’impose d’elle-même : Tu as répondu correctement. Fais ainsi et tu vivras. Tout aurait pu s’arrêter là. L’essentiel a été dit. Mais cela ne semble pas suffire à notre homme. Il relance la discussion de façon surprenante :  Qui est mon prochain ?  Je ne sais pas bien ce qu’il attend de Jésus à ce moment-là : veut-il savoir si tous les hommes sont à aimer, ou si on peut effectuer un tri parmi eux : ceux qui sont aimables et ceux qui le sont moins ? Toujours est-il qu’à question surprenante, réponse surprenante. Avec la parabole du bon samaritain, Jésus ne dit pas à l’homme qui l’interroge qui est son prochain, mais il lui demande de se faire le prochain des autres. Un renversement inouï. Ne te demande pas qui est ton prochain, mais de qui tu dois te faire le prochain ! Il n’est plus possible de classer ceux que nous rencontrons : ils sont tous, ceux dont je dois me faire proche. Celui qui croise ma route, s’il a besoin de moi, je dois m’en faire le prochain. 
Va, et toi aussi, fais de même. Cette dernière parole de Jésus au docteur de la Loi qui l’interrogeait, est pour nous tous. Nous ne pouvons plus nous dérober. Disciples du Christ, nous sommes le prochain de tout homme qui croise notre vie, parce que tout homme a été pris dans l’amour de Jésus et sauvé par lui sur la croix. Je ne peux pas défaire ce que l’amour de Dieu a fait pour chaque homme. Je ne peux qu’assumer, avec sa grâce, le salut offert à tous. Je ne peux que, à l’image de Jésus, me faire le prochain des opprimés et des affligés. Ma parole et mes actes doivent annoncer au monde que Dieu est vraiment un Père et qu’il prend soin de tous ses enfants (Prière eucharistique 4 pour diverses circonstances).  A ceux qui se demandaient ce qu’ils pourraient bien faire de ce temps de vacances, voici une belle réponse : ne vivons pas nos vacances en passant à côté des autres sans les voir ; nous pourrions rater une rencontre avec le Christ. Amen.

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