Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 10 mars 2018

04ème dimanche de Carême B - 11 mars 2018

La croix, signe de la miséricorde de Dieu pour nous.






Nous voici déjà bien avancé dans le temps du Carême. Plus de la moitié du chemin est parcouru. Et plus nous progressons, plus nous sommes confrontés au noyau dur de notre foi : la croix du Christ. Elle est, et sera toujours, la pierre d’achoppement, scandale pour les uns, folie pour d’autres, signe de l’amour de Dieu pour nous. Notre salut vient de la croix du Christ, offert par amour, que cela plaise ou non. C’est ce que nous enseigne la deuxième lecture de ce dimanche. 

Lorsque nous entendons Paul dans sa lettre aux Ephésiens, nous constatons qu’il situe d’abord notre salut dans l’axe de la miséricorde de Dieu. Dieu est riche en miséricorde, affirme-t-il d’entrée de jeu. Sa richesse dans la miséricorde se doit de surpasser notre richesse dans le péché. Je sais bien qu’il n’est plus de bon ton aujourd’hui de souligner nos manques, nos péchés : mais comment être touché par la grâce de Dieu, comment accueillir Dieu et sa miséricorde, si nous ne regardons pas honnêtement notre vie ? Ouvrir notre cœur et notre vie à Dieu, c’est faire la vérité sur notre vie en exposant à son regard d’amour et de miséricorde notre condition pécheresse. Non pour nous humilier devant Dieu, mais pour mieux accueillir les dons qu’il nous fait, pour mieux accueillir son salut. Parce que Dieu nous aime tellement qu’il nous veut sauvés, c’est-à-dire libérés des entraves du Mal et de la Mort, pleinement vivants.  

En relisant l’histoire sainte du peuple d’Israël dans le Premier Testament, nous observons que la miséricorde de Dieu va jusqu’à se servir d’un païen – le roi Cyrus – pour venir en aide à son peuple et lui manifester sa grâce. Rien n’empêchera Dieu de faire grâce à ceux et celles qui se tournent vers lui avec un cœur humble et sincère ; rien n’empêchera Dieu de faire grâce à ceux et celles qui se tournent vers lui en reconnaissant leur péché. Nous connaissons l’immense amour de Dieu pour nous ; nous connaissons la route à suivre pour accueillir cette miséricorde ; nous connaissons le remède à notre Mal. Pourquoi dès lors avoir tant de mal à prendre la route et à nous convertir ? Pourquoi avoir tant de mal à employer le bon remède qu’est le sacrement de la réconciliation, dans cette forme précise qu’est la rencontre en cœur à cœur avec Dieu à travers l’un de ses prêtres ?  Dieu attend chacun de nous personnellement pour lui manifester les trésors de grâce qu’il tient en réserve.  

Paul insiste : c’est par la grâce que vous êtes sauvés. Cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu. Cela ne vient pas des actes ; personne ne peut en tirer orgueil. Paul, dès le début de son ministère, lutte contre une religion de l’effort et de la sueur, une religion extérieure au cœur de l’homme. Rien de ce que nous pourrons faire, en dehors d’une vraie conversion et d’une vraie reconnaissance de notre besoin de Dieu, rien donc ne nous sauvera. Il y a à accueillir Dieu et sa grâce dans notre vie. Et nous manifestons cet accueil par notre art de vivre, car il y a bien un art de vivre chrétien, c’est-à-dire une manière chrétienne d’aborder la vie avec ses joies et ses peines. Il y a bien une manière chrétienne d’aborder la morale. Il y a bien une manière chrétienne d’aborder les relations humaines. Tout ce qu’il nous est donné de vivre, nous avons à le vivre avec le Christ, comme le Christ. En nous donnant son Esprit, Dieu lui-même nous donne de vivre comme le Christ, entièrement donné à Dieu et à nos frères. Il nous donne même son Esprit pour que nous puissions comprendre l’œuvre de salut réalisée en Jésus. Il nous donne son Esprit pour que là, au pied de la croix, nous découvrions l’amour de Dieu à l’œuvre. Tout est donné pour que le croyant puisse reconnaître ce que Dieu fait pour lui par Jésus Christ ; tout est donné pour qu’il puisse suivre le Christ sur ce même chemin. Nous n’avons donc pas à craindre la route ; le Christ l’a ouverte pour nous. Nous n’avons pas à craindre les épreuves ; le Christ les a vaincues pour nous. Nous n’avons même plus à craindre la mort ; sur la croix, le Christ la met à mort ; par delà la croix, le Christ nous ressuscite et nous partage désormais sa vie. Voilà ce que fait l’immense amour de Dieu pour nous. Voilà le mystère que nous avons à méditer et à accueillir.  

Dieu nous aime : c’est la vérité que la croix proclame ! Dieu nous veut vivant avec lui : c’est la vérité que le passage par la croix nous révèle ! Rien ne peut détourner Dieu de son amour pour nous et de sa volonté de nous sauver, si ce n’est nous-mêmes, et notre refus de le laisser entrer dans notre vie. Le Christ crucifié est notre route ; le Christ ressuscité est notre lumière. Venons à la lumière pour qu’il soit manifeste que [nos]œuvres ont été accomplies en union avec Dieu. Venons à la lumière et vivons dans la vérité. Amen.
(Dessin de M. Leiterer)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire