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dimanche 3 février 2019

04ème dimanche ordinaire C - 03 février 2019

Foi, espérance et charité.






            L’extrait de la première lettre de Paul aux chrétiens de Corinthe que nous avons entendu en seconde lecture est sans doute le texte le plus connu de Paul. Il fait partie des textes les plus choisis pour la célébration du sacrement du mariage. Et à l’écouter, nous comprenons bien pourquoi. Cet hymne à la charité nous prend aux tripes et nous remue. En ce dimanche pourtant, la liturgie vient l’augmenter de quelques versets, nous invitant ainsi à aller au-delà d’un beau chant d’amour. Parce que l’intention de Paul était bien de dire quelque chose sur la foi à la communauté de Corinthe. Alors qu’est-ce qui est rajouté et que nous n’entendons pas le jour d’un mariage ?

            Il est rajouté l’espérance chrétienne : un jour, le monde parviendra à son achèvement. Les prophéties, le don des langues et la connaissance seront dépassés, dit Paul. Il faut nous souvenir ici que la ville de Corinthe est une ville portuaire, donc cosmopolite, qui vit dans l’immédiateté des plaisirs humains, favorise la recherche philosophique et le mélange des genres en matière religieuse. Le rappel de Paul que le monde va vers son achèvement, vient comme heurter ce qui fait la vie à Corinthe. Tout cela disparaîtra, parce que ce n’est que partiel. Le vrai bonheur n’est pas dans la multiplicité des expériences sexuelles, ni dans la recherche philosophique effrénée, ni dans un syncrétisme religieux qui fait perdre la notion de la vérité. Le vrai bonheur, nous le connaîtrons à l’achèvement du monde quand nous connaîtrons parfaitement, comme nous avons été connus parfaitement… par Dieu ! Le long développement de Paul sur l’amour véritable, et le rappel que le monde va vers son achèvement, doit permettre au croyant de ne pas faire des plaisirs charnels le sommet de sa vie ; pas plus qu’il ne doit le faire de la recherche philosophique. Et surtout, le croyant au Christ renonce aux idoles, aux faux dieux, pour ne suivre que le Christ, l’alpha et l’oméga de sa foi, de son espérance et de sa charité. L’achèvement du monde n’est pas pour lui une perte ou un grand malheur ; c’est un don, un gain, un grand bonheur ! Il faut être tendu vers ce moment où nous verrons face à face. 

            Si le long développement sur l’amour s’achève sur l’affirmation que l’amour ne passera jamais, celui sur l’espérance chrétienne se termine par l’affirmation que ce qui demeure aujourd’hui, c’est la foi, l’espérance et la charité ; mais la plus grande des trois, c’est la charité. Autrement dit, Paul renforce encore son affirmation sur l’amour. Non seulement l’amour ne passera pas, comprenez bien qu’il demeurera toujours, mais il est en plus la plus grande chose que l’homme puisse vivre. La foi et l’espérance lui sont comme soumises, articulées pour exister vraiment comme foi et comme espérance authentiques. En effet, que serait la foi si elle n’était pas articulée à l’amour ? Rien ! Paul l’a déjà dit dans l’hymne à l’amour : J’aurais beau avoir toute la foi jusqu’à transporter les montagnes, s’il me manque l’amour, je ne suis rien. La foi coupée de l’amour, se transforme en doctrine sèche, menant les hommes aux pires exactions, comme nous ne le voyons que trop bien aujourd’hui avec ceux qui commettent des attentats soi-disant au nom de Dieu ! La foi en Dieu sans l’amour des autres est notre plus grand danger. De même l’espérance, si elle n’est pas articulée à l’amour, ne sera qu’une fuite en avant, la recherche d’un bonheur personnel, d’un monde meilleur pour moi, sans les autres. L’espérance chrétienne, au contraire, nous relie à nos frères, et nous tend ensemble vers l’achèvement du monde, vers le retour du Christ dans la gloire. Car nous espérons un monde meilleur pour tous les hommes ; nous espérons nous retrouver ensemble, à la table du Christ, dans le royaume du Père. Puisque nous ne pouvons pas faire notre vie tout seul, nous ne ferons pas notre paradis tout seul ! L’amour est le signe de notre foi et le témoin de notre espérance. Il ne passera pas ; il est le plus grand des trois ! N’espérons pas croire sans aimer ; ne croyons pas espérer sans aimer. Dieu nous donne la foi parce qu’il nous aime ; il nous ouvre une espérance parce que le Christ nous aime jusqu’au don de sa vie. Nous pouvons tourner les choses dans n’importe quel sens ; nous n’échapperons pas au devoir d’aimer si nous voulons croire et espérer. Sans l’amour, tout n’est qu’illusion !

            Tu as la foi, alors aime, nous dit Paul ! Tu espères un monde meilleur, alors aime, insiste-t-il ! De Paul, apprenons la foi et l’espérance authentiques conjuguées à la puissance de l’amour que Dieu nous porte. Et tout ce que nous croyons, et tout ce que nous espérons deviendra notre réalité, aujourd’hui et toujours. Amen.

 

 

 

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