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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 2 novembre 2024

31ème dimanche ordinaire B - 03 novembre 2024

 Ces paroles que je te donne aujourd'hui resteront dans ton coeur.


(Dessin de Jean-François KIEFFER, in Mille images d'évangile, Les presses d'Île de France)





Vendredi, la Toussaint ; hier, tous les fidèles défunts ; aujourd’hui, dimanche, le jour du Seigneur, jour habituel du rassemblement de la communauté des croyants en Jésus Christ. En trois jours, un petit marathon liturgique qui nous aura donné à entendre de nombreuses paroles venant de Dieu. Alors, si je vous demandais maintenant laquelle aura été la plus importante, peut-être me citerez-vous celle qui vous aura le plus marqués, ou celle qui reviendra spontanément à votre mémoire, ou peut-être vous gratterez-vous la tête d’un air dubitatif, ne sachant trop que répondre, un texte biblique ayant chassé le précédent, et ainsi de suite. Mettez-vous alors à la place de Jésus qui est invité à définir le plus grand de tous les commandements, et souvenez-vous qu’il y en a 613 en tout dans la Torah : 248 positifs qui disent ce qu’il faut faire, et 365 négatifs qui disent ce qu’il ne faut pas faire. Lequel choisir ? 


Jésus ne semble pas hésiter ; sa réponse jaillit, claire et précise. Voici le premier : Ecoute, Israël : le Seigneur notre Dieu est l’unique Seigneur. Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de tout ton esprit et de toute ta force. Et voici le second : Tu aimeras ton prochain comme toi-même. Il n’y a pas de commandement plus grand que ceux-là. L’évangéliste qui nous rapporte la scène ne signale aucune hésitation ; c’est cela et rien d’autre. Et l’interlocuteur de Jésus valide sa réponse : Fort bien, Maître, tu as dit vrai. Il est donc vrai que, même si l’on n’est pas du même camp, il est possible de réfléchir ensemble, il est possible de parler ensemble, il est possible de reconnaître que l’autre a raison, et de le féliciter publiquement. Sur l’essentiel, les hommes peuvent s’entendre. Grâce à l’essentiel, ils peuvent progresser. Comment définir alors ce qui est essentiel ? 

La première lecture peut nous y aider, elle qui nous dit : Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. Ces paroles, ce sont celles que Dieu adresse à son peuple. Et pour qu’elles restent dans nos cœurs, il nous faut être comme Jésus : entièrement tournés vers Dieu, entièrement de Dieu. Sans doute pour Jésus, Parole vivante du Père, est-ce plus facile de savoir ou de comprendre quelle parole l’emporte sur toutes les autres. Mais avant d’être une réponse réfléchie, c’est d’abord une réponse vécue. Jésus aime Dieu infiniment, intimement, puisqu’il l’appelle son Père ; et Jésus aime infiniment les hommes et les femmes qui croisent sa route, puisque pour eux, il ira librement jusqu’à la croix pour leur offrir le salut. Quand tu aimes infiniment à la manière de Jésus, qu’importe le nombre de commandements ; l’amour qui te fait vivre et que tu fais vivre à d’autres, l’emporte sur tout le reste. A la fin, il ne reste de toute façon que l’amour. Il n’y a rien de plus beau, il n’y a rien de plus grand, il n’y a rien de plus urgent. Aimer ! Saint Jean l’a bien compris lui qui a tout résumé dans ce verset : Dieu est amour. Il est dit que dans ses vieux jours, quand il prêchait, c’est la seule chose qu’il affirmait ! Dieu est amour. 

Plus je réfléchis à cette question posée, plus je me rends compte que n’importe quel autre commandement, c’est quelque chose que tu décides de faire ou de ne pas faire. Cependant, aimer, tu ne le décides pas vraiment. L’amour s’impose à toi ; c’est quelque chose que tu vis, ou pas d’ailleurs, mais jamais quelque chose que tu fais. C’est quelque chose qui vient de plus loin que ta seule volonté. L’amour te vient de Dieu ; c’est comme une infusion de l’Esprit de Dieu dans ta vie. Si tu fais le choix d’intégrer Dieu dans ta vie, l’amour est donné en plus, et il s’affinera au fur et à mesure que tu affineras ta connaissance de Dieu. Dieu ne peut que mener à aimer plus, à aimer mieux. Si t’approcher de Dieu te faisait éloigner des autres, tu peux avoir la certitude que ce n’est pas Dieu qui s’est approché de toi, et il vaut mieux fuir cette caricature de Dieu. Tu sais que les paroles [de Dieu] sont dans ton cœur quand tu constates que ton amour pour lui et pour les autres grandit. C’est le meilleur critère de discernement. La parole de Dieu est toujours une parole d’amour, même lorsqu’elle te reprend. Dieu corrige avec amour ceux qui l’aiment et ceux qu’il aime. 

Ces paroles que je te donne aujourd’hui resteront dans ton cœur. Ce sera le conseil du jour ; ce sera le conseil pour chaque jour. Garder la parole, c’est garder Dieu ; garder Dieu, c’est garder l’amour. Garder l’amour, c’est vivre de Dieu et n’être pas loin du Royaume. Que cette eucharistie, mémorial de l’amour du Christ pour nous, nous donne de grandir toujours et encore dans cet amour offert. Que le Pain de vie reçu en communion dilate notre cœur et nous aide à reconnaître en chacun un frère ou une sœur en qui le Christ est présent, en qui le Christ vient à notre rencontre. Amen. 


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