Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







samedi 4 janvier 2025

Epiphanie du Seigneur - 5 janvier 2025


 Soyons de ces étoiles qui se lèvent.




(Les mages suivant une étoile, image trouvée sur internet)




Le mystère de Noël, qui célèbre la révélation de Jésus à son peuple, représenté par les bergers, peuple qui attendait un Messie Sauveur, se poursuit aujourd’hui avec cette solennité de l’Epiphanie du Seigneur. Un moment tout à fait important pour nous, parce que ce mystère d’un Dieu fait homme se double d’un autre mystère que Paul nous explique dans sa lettre aux Ephésiens.

Frères, écrit-il, vous avez appris, je pense, en quoi consiste la grâce que Dieu m’a donnée pour vous : par révélation, il m’a fait connaître le mystère… Ce mystère, c’est que toutes les nations sont associées au même héritage, au même corps, au partage de la même promesse, dans le Christ Jésus, par l’annonce de l’Evangile. La naissance de Jésus, qui a eu lieu à un moment précis de l’histoire des hommes, de l’histoire d’un peuple, géographiquement et historiquement bien situé, cette naissance donc ne concerne pas que le peuple à qui il s’est révélé en premier. Il concerne tous les hommes, à travers le monde entier, et à travers le temps et l’Histoire. Jésus n’est pas venu pour sauver seulement ceux qui habitaient la Judée, la Galilée et la Samarie, quand l’empereur Auguste gouvernait à Rome et que Quirinius était gouverneur de Syrie. Non, cet événement de la naissance de Jésus allait concerner toute la terre et tous les temps. Nous sommes concernés par cette naissance au point que nous pouvons dire, plus de deux milles ans plus tard que Jésus est né pour nous sauver aujourd’hui. C’est cette réalité que nous célébrons en cette fête de l’Epiphanie. Jésus n’est pas juste un personnage remarquable du passé ; il a ou peut avoir un impact dans notre vie. Il vient pour nous, aujourd’hui ; il vient nous redire à nous aussi, comme jadis à ses compatriotes, que Dieu nous aime infiniment, que nous pouvons changer notre vie en mieux, que nous sommes sauvés par le sacrifice unique du Christ. Il vient nous dire à nous, aujourd’hui, que rien n’est jamais fini de l’espérance des hommes et que la grâce de sa naissance et de son incarnation s’étend jusqu’à nous, comme elle s’étendra demain aux hommes et aux femmes qui nous suivront. Quand Dieu entre dans le monde, ce n’est pas pour le petit monde d’une époque précise ; quand Dieu entre dans le monde, c’est pour aider ce monde à parvenir à son accomplissement. Et il accompagnera cet accomplissement tant qu’il le faudra. Dieu ne nous laisse plus seul en ce bas monde ; il est venu à notre rencontre en Jésus ; il continue de nous accompagner de son Esprit, jusqu’à la fin des temps, c'est-à-dire jusqu’à ce que nous le voyions tous dans la gloire de son Royaume. 

Dans l’Evangile, cette révélation de la naissance du Sauveur à tous les hommes se fait par la venue et l’adoration de ces mages venus d’Orient. Ils ont vu son étoile à l’orient et sont venus se prosterner devant lui. Les hommes de sciences embrassent la foi et adorent Celui qui leur a été mystérieusement révélé. Il y a des choses qui ne s’expliquent pas, mais qui se vivent. Ils entrent dans un mystère qui leur est étranger, avec joie et confiance. Ils font une longue route pour se prosterner devant lui. C’est le long chemin de la foi que nous sommes invités à faire. Ils n’ont vu qu’un signe lointain, une étoile se lever dans le ciel ; mais ils ont compris, derrière ce signe, que quelque chose de neuf venait de se produire. Leur longue route traduit leur espérance et leur foi. Comme eux, nous n’avons que des signes de la venue du Seigneur. C’est le témoignage de la foi de celles et ceux qui nous ont précédés, l’annonce de la Bonne Nouvelle faite par l’Eglise à travers les siècles, le témoignage de la charité de tant de saints qui ont donné leur vie à cause de Jésus. Tous ces signes nous mettent-ils en route comme eux ? Les mages ont vu une étoile, et cela a suffi. Que nous faut-il aujourd’hui ? Nos contemporains, qui ne croient pas encore ont ces mêmes signes et ils peuvent voir des communautés croyantes ; cela suffit-il à les convertir, à leur donner envie de se prosterner devant Jésus ? Nous pouvons tous être l’étoile de quelqu’un, par nos paroles, par notre témoignage de vie, par notre joie d’être au Christ. Soyons de ceux qui se lèvent pour que d’autres puissent croire et se mettre en route à la rencontre de Celui qui vient dans le monde des hommes pour leur apporter le Salut et la Paix. L’Epiphanie est leur fête, la fête de celles et ceux qui ne croient pas encore, mais qui peuvent se sentir inviter à marcher à la rencontre de Jésus. Ils peuvent aussi en lui, adorer leur Dieu, acclamer leur Roi et reconnaître leur Rédempteur (Préface de la Messe de la Vierge Marie à l’Epiphanie). Il y a encore tant d’hommes et de femmes qui cherchent un sens à leur vie, qui cherchent quelqu’un qui peut leur redonner de l’espérance et de la joie. Jésus est celui-là, mais en sommes-nous convaincus au point d’en témoigner toujours ? 

Si la fête de Noël est passée, l’esprit de cette fête ne peut s’éteindre, car Dieu ne cesse de venir à la rencontre des hommes. Que cette fête de l’Epiphanie nous donne de reconnaître Jésus comme Dieu et Rédempteur à frais nouveau ; qu’elle nous donne d’être des signes, des étoiles qui se lèvent, pour que le monde puisse croire, se convertir et devenir meilleur. Amen. 


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire