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samedi 1 mars 2025

8ème dimanche ordinaire C - 2 mars 2025

 Salade de fruits, jolie, jolie, jolie...





Salade de fruits, jolie, jolie, jolie, tu plais à mon père, tu plais à ma mère… Ce refrain que les moins de cinquante ans ont le droit de ne pas connaître est revenu à ma mémoire en méditant cette page d’évangile pour l’homélie de ce dimanche. Il donne l’impression que Luc, après avoir recueilli avec précision des informations concernant tout ce qui s’est passé depuis le début, était en possession d’éléments épars dont il ne savait que faire, et plutôt que de les jeter, les a réunis en un discours tutti frutti pour une petite leçon de choses. Il y a suffisamment de choses variées dans ce discours pour que pères et mères, et tous les autres, puissent y trouver leur plaisir. Nous avons là des problèmes de vue, de jardinage, de cœur, et si nous rajoutons les paroles de Ben Sira le Sage, nous avons l’ouïe et la parole. La leçon de chose peut alors commencer.

Commençons par le plus ancien, Ben Sira. Il nous dit : Ne fais pas l’éloge de quelqu’un avant qu’il ait parlé, c’est alors qu’on pourra le juger. A croire qu’il était féru de physique et de mathématique, et qu’il avait découvert avant tout le monde que la vitesse de la lumière était supérieure à celle du son. C’est sans doute lui qui a inspiré à un autre cette maxime : C’est parce que la vitesse de la lumière est supérieure à celle du son que certains ont l’air brillants avant d’avoir l’air stupide (j’ai changé le dernier mot pour des questions de décence). Toujours est-il que l’un et l’autre nous invite à la prudence et à la patience. Ne nous emballons pas devant les hommes, attendons qu’ils ouvrent la bouche ! Cela peut éviter bien des déconvenues. Leçon de chose n° 1. 

La première parabole de Jésus rapportée par Luc nous parle de maître et de disciples. Elle est un avertissement à tous ceux qui pensent tout savoir, à ceux qui pensent avoir dépassé leur maître. Ils ne voient plus qu’eux, leur maigre savoir acquis, et ils s’imposent partout, faisant comprendre à qui veut bien les écouter qu’eux seuls ont les solutions ; et ils abusent de leur pouvoir en imposant leurs vues au mépris du respect élémentaire dû aux autres et d’une prudence minimum qui voudrait que l’on confronte son avis à celui d’autrui. Ils sont des guides aveugles qui conduisent ceux qui les écoutent dans un trou, parce qu’ils refusent d’avoir des maîtres ou s’érigent en maître. Nous en avons de beaux exemples en ce moment, particulièrement dans le domaine politique (regardez ce qui se passe dans le bureau ovale à Washington) ; chaque jour hélas nous apporte son lot d’aveugles qui veulent guider le monde. Mais nous avons pu voir aussi les ravages que peuvent commettre ses guides autoproclamés ou proclamés comme tels par les autres sans discernement, quand ils exercent dans le domaine religieux. Cela donne des abus de toutes sortes et même, dans le pire des cas, des attentats pour éliminer ceux qui ne croient pas, qui ne suivent pas la même route. Soyons assez réalistes sur nous-mêmes et nos capacités, sur ceux que nous écoutons et regardons et acceptons toujours de nous former mieux au discernement et à la réflexion. Leçon de chose n°2.

La parabole sur la paille et la poutre est un appel à ne pas juger les autres trop vite pour ne pas commettre d’injustice d’une part, et ne pas se ridiculiser d’autre part. Personne, hors Dieu, n’est parfait ; personne, hors Dieu, n’est sans défaut. Faisons le ménage devant notre porte avant de vouloir le faire chez les autres. C’est la leçon de chose n° 3.

De même que l’on reconnaît l’arbre à ses fruits, de même on distingue l’homme bon de l’homme mauvais à sa parole ! De même qu’un pommier ne peut donner que des pommes, l’homme bon ne peut dire que du bien et l’homme mauvais que du mal, car, dit Jésus, L’homme bon tire le bien du trésor de son cœur qui est bon ; et l’homme mauvais tire le mal de son cœur qui est mauvais : car ce que dit la bouche, c’est ce qui déborde du cœur. Le cœur, dans la bible, est le siège de mes grandes décisions, du lieu où, si je suis croyant, Dieu dialogue avec moi et me fait connaître sa volonté, le lieu où Dieu inscrit sa Loi (Jr 31, 31-34). Seul celui dont le cœur est bon peut le bien. As-tu laissé entrer dans ton cœur le bien ou le mal ? C’est une invitation à l’introspection, à un regard honnête sur soi et, le cas échéant, à la conversion. Leçon de chose n° 4.

L’évangile de ce dimanche est peut-être fait de bric et de broc, mais cela ne signifie pas qu’il n’a rien à nous dire. Ces petites paraboles, mises ensemble, nous invitent à utiliser nos sens et notre intelligence en vue du bien et de l’édification. Tout ce que nous voyons, tout ce que nous entendons, tout ce que nous disons, tout ce que nous faisons, que ce soit toujours pour le bien de tous, débordant de l’amour que Dieu a mis dans notre cœur. Alors nous serons des disciples bien formés, chacun comme notre maître, lui qui est passé en faisant le bien. Amen. 


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