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samedi 24 mai 2025

5ème dimanche de Pâques C - 18 mai 2025

 Pâques, l'expérience d'un amour à accueillir et à vivre.




(Source : Aimez-vous ! | 1001 versets)

 

            Je vous donne un commandement nouveau : c’est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi aimez-vous les uns les autres. C’est peu dire que Jésus insiste, lourdement, lorsqu’il offre à ses disciples, au soir de sa mort, ce nouveau commandement, son unique commandement. Nous n’avons entendu que quelques versets de cette commande à aimer, mais ils suffisent à nous faire comprendre l’urgence de nous laisser aimer et l’obligation d’aimer à notre tour. Parce que depuis que Jésus a donné sa vie sur la croix, depuis que son Père l’a ressuscité, nous n’avons plus le choix : nous devons aimer. La fête de Pâques que nous célébrons durant cinquante jours, et dont nous faisons mémoire en chaque eucharistie, c’est l’expérience d’un amour à accueillir et à vivre.

             L’amour que Jésus nous commande d’avoir, c’est d’abord un amour à accueillir. C’est un don, le don ultime de Jésus aux hommes lorsqu’il marche vers sa mort. Il nous dit ainsi que sa mort n’est pas sa défaite et donc la victoire de ses adversaires. Non, sa mort est une offrande libre pour notre vie, pour la vie de toute l’humanité, à travers le temps et l’Histoire. En levant les yeux vers la croix, discernons-nous bien cet amour immense de Dieu pour les hommes ? Et acceptons-nous que Dieu nous aime jusque-là, c'est-à-dire jusqu’à offrir son Fils pour que nous puissions vivre ? Quand quelqu’un dit qu’il ne croit pas, il dit en réalité qu’il ne veut pas être aimé de Dieu, il ne veut pas de cet amour qui va jusqu’à donner sa vie. Car si les hommes acceptaient cet amour de Dieu, ils croiraient ! Ne pas reconnaître l’existence de Dieu, c’est refuser la force d’un amour qui aime à en mourir. Ne pas reconnaître l’existence de Dieu, c’est faire de l’amour un simple sentiment humain, passager et vague, qui disparait quelquefois aussi vite, sinon plus vite, qu’il est apparu. Reconnaître l’existence de Dieu, c’est reconnaître que l’amour n’est pas un sentiment, mais un don à accueillir, un don qui nous précède toujours, un don qui ne s’efface jamais. L’homme qui croit en Dieu, reconnait qu’il est aimé de Dieu, malgré ses faiblesses, malgré son péché. Dieu ne peut pas s’empêcher d’aimer l’humanité. Et il n’y a pas de péché assez grand que l’humanité puisse faire qui empêcherait Dieu de l’aimer. C’est cela, aimer à en mourir !

             Cet amour qu’il nous faut accueillir, nous ne pouvons le garder pour nous. Ce n’est pas un don égoïste ; c’est un don à partager, largement. L’amour de Dieu pour nous ne diminue pas à force de le partager ; au contraire, il augmente. Plus nous donnons à d’autres l’amour que nous aurons accueilli, plus cet amour grandira. L’amour dont Dieu nous aime est inépuisable, inaltérable. Nous serons toujours aimés de Dieu, car Dieu est amour. C’est le grand enseignement de l’Apôtre Jean. Il signifie que parler de Dieu, c’est répandre l’amour. Agir au nom de Dieu, c’est répandre l’amour. Si donc quelqu’un prétend parler ou agir au nom de Dieu alors que ce qu’il dit ou fait ne pousse pas les hommes à aimer mieux, celui-là ne parle pas et n’agit pas au nom de Dieu. Le nom de Dieu ne peut pas servir à répandre la haine. Le nom de Dieu ne peut pas servir à répandre la division. Le nom de Dieu ne peut pas servir à répandre le mal. Le nom de Dieu ne peut pas servir à donner la mort. Le nom de Dieu, c’est Amour. Dieu est Amour ; Dieu = Amour. Tout ce qui n’est pas amour, n’est pas de Dieu. Point. Il faut que cela soit clair pour tous. L’amour est le critère ultime de la qualité de disciple : A ceci, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples : si vous avez de l’amour les uns pour les autres. Et pas seulement pour les autres qui nous sont semblables, qui croient comme nous, vivent comme nous, mangent comme nous, votent comme nous… Il nous faut bien entendre les uns pour les autres, comme les uns pour [tous] les autres [que Dieu met sur la route des uns et des autres]. L’enseignement de Jésus à ses disciples, dès le début de son ministère, ne disait -il pas qu’il fallait aussi aimer nos ennemis ? Il y a une continuité et une logique évidente dans son enseignement.

             Et je me rends compte soudain qu’il devient difficile, voire risqué de terminer cette homélie. Je ne voudrais pas laisser croire qu’en arrêtant l’homélie, nous puissions arrêter pareillement d’aimer. Il n’est jamais possible d’arrêter d’aimer de cet amour dont Dieu nous aime, et si je vais, pour aujourd’hui, taire mon propos, je ne vais arrêter ni d’accueillir l’amour dont Dieu m’aime, ni de partager cet amour dont je me sais aimé. Aimons, puisque l’amour vient de Dieu et que notre prétention est d’être à lui. Aimer n’est donc pas un choix, c’est un devoir d’état. Amen.

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