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samedi 24 mai 2025

6ème dimanche de Pâques C - 25 mai 2025

 Pâques, l'expérience de la paix retrouvée.







 

            Il n’y a pas à en douter : les événements qui ont eu lieu autour de la Pâque juive qui a vu la mort de Jésus, ont profondément bouleversé les disciples, au point que la tranquillité d’esprit et la paix du cœur les ont quittés. Les témoignages ne manquent pas au sujet des disciples craintifs et désemparés au lendemain de la mort de leur Maître. Les premiers mots du Ressuscité apparaissant à ses disciples au soir de Pâques exprimaient le souhait profond du Christ pour les hommes : La paix soit avec vous.

         Lors de son dernier repas avec ses disciples, juste avant son procès, Jésus les avait préparés à ce chambardement. Dans son long discours, il avait déjà offert le don de la paix à ses amis qui auraient à affronter l’injustice et la violence des hommes. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Une parole dont Jean se souviendra quand il écrira son Evangile des années plus tard, comprenant l’importance de ce don. Au moment où Jésus prononce ces mots, ils sont noyés au milieu d’autres mots ; mais ils feront pleinement sens après la résurrection de Jésus, quand l’angoisse et la peur de subir ce qu’a subi le Maître seront au plus fort. Pâques, c’est aussi l’expérience de la paix retrouvée dès lors que les disciples reconnaissent que la croix n’est pas la fin de l’histoire de Jésus. Cette paix que Jésus laisse à ses Apôtres, ce n’est pas juste l’absence de conflits, mais la certitude que nous ne sommes pas seuls quand survient l’épreuve. C’est la paix de ceux et celles qui savent que les événements du monde sont dans la main de Dieu. C’est cette noble assurance que rien, pas même la mort, ne peut nous séparer de Dieu. C’est une paix profonde qui s’installe dans notre cœur et qui nous garde dans l’espérance de jours meilleurs. Elle n’empêche pas les conflits, y compris au sein de la communauté des croyants ; elle permet de les dépasser et de trouver une issue à ceux-ci. Plus que jamais, il nous faut cultiver ce don que Dieu nous offre en Jésus, mort et ressuscité pour nous.

 A ceux qui ne savent comment faire, est laissé l’exemple de la jeune communauté chrétienne lorsqu’elle est troublée par quelques-uns qui voudraient imposer la circoncision selon la coutume qui vient de Moïse. Ce n’est pas juste une querelle entre anciens et modernes, entre tenants de la Tradition et tenants d’une voie nouvelle. Ce qui est en cause, c’est l’existence même de la jeune communauté qui appartient au Christ, et la foi en la résurrection. Ce qui est questionné par ce trouble, c’est de savoir qui sauve : un acte (la circoncision) ou une personne (Jésus, le Fils de Dieu). Si c’est l’acte qui l’emporte, alors Jésus est mort pour rien et notre foi est vaine. Devant ce trouble majeur, qu’a fait la jeune communauté ? Elle s’est réunie, elle a écouté les uns et les autres, elle a cherché à comprendre mieux ce que Dieu lui a dit à travers les récents événements : Pierre invité chez Corneille, le centurion romain ; Paul et Barnabé et leur premier voyage missionnaire aux périphéries du monde juif. Les croyants ont prié, se sont mis à l’école de l’Esprit Saint et ils ont décidé avec lui : L’Esprit Saint et nous-mêmes avons décidé… osent-ils écrire ! Et ils ont pris cette décision à l’unanimité.  Voici comment la jeune communauté troublée a retrouvé le don de la paix que le Christ lui a laissé. Non pas en excluant, non pas en jetant des anathèmes, mais en écoutant, en priant, en décidant ensemble. La paix qui vient de Dieu se construit ainsi. Toujours. Il n’y a ni vainqueur, ni vaincu, mais un grand gagnant : l’Esprit Saint que les disciples laissent agir, et une récompense : la paix retrouvée. Et ça, c’est l’œuvre du mystère de Pâques, puisque l’Esprit Saint et la paix sont les dons promis par Jésus lui-même au soir de sa mort : Le Défenseur, l’Esprit Saint que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout, et il vous fera souvenir de tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix ; ce n’est pas à la manière du monde que je vous la donne. La paix à la manière du monde, c’est le triomphe du plus fort en gueule sur le plus faible ; la paix à la manière de Jésus, c’est un chemin cherché et accepté ensemble.

 Le huit mai dernier, au moment où le monde célébrait la fin de la seconde guerre mondiale, l’Esprit Saint donnait à l’Eglise un nouveau pasteur qui a repris, comme ses tous premiers mots au monde, le souhait du Ressuscité à ses disciples au soir de Pâques : La paix soit avec vous. Et il ajoutait : Ceci est le premier salut du Christ ressuscité, le bon berger qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que ce salut de paix entre dans nos cœurs, qu'il parvienne à vos familles, à toutes les personnes, où qu'elles soient, à tous les peuples, à toute la terre. Que la paix soit avec vous. C'est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée, et une paix désarmante, humble et persévérante, elle vient de Dieu, Dieu qui nous aime tous, inconditionnellement. A la suite du Ressuscité, le pape Léon XIV fait de la paix la feuille de route de l’Eglise pour les années à venir. Prions pour que cette paix du Ressuscité envahisse le cœur des hommes et transforme notre monde. Amen.

 

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