Bienvenue sur ce blog !

Ce blog voudrait vous permettre de vivre un chemin spirituel au rythme de la liturgie de l'Eglise catholique.

Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

Puisque nous sommes tous responsables de la foi des autres, n'hésitez pas à laisser vos commentaires.

Nous pourrons ainsi nous enrichir de la réflexion des autres.







vendredi 2 août 2013

18ème dimanche ordinaire C - 04 août 2013

Quand tout n'est que vanité, que reste-t-il ?



Après avoir entendu comme vous les lectures de ce dimanche, je ne sais trop si c’est un vent de pessimisme ou un vent de réalisme qui souffle sur notre liturgie ! Est-ce qu’effectivement, tout ce que nous faisons, tout ce que nous vivons est vain ? N’y a-t-il donc rien qui donne sens à notre vie ? A quoi bon vivre alors ? Comment vivre ?
Pour l’auteur du livre de l’ecclésiaste, tout est vanité ! C’est un sage qui réfléchit au sens de la vie et des actes que posent les hommes. Et il est plutôt sévère dans son analyse : Vanité des vanités, tout est vanité. Quand on se réfère au texte hébreu, on peut aussi traduire ainsi : De la fumée, dit le Sage, tout n’est que fumée, tout part en fumée. Cela ajoute encore au caractère dramatique de la situation et au fait que la vie de l’homme, c’est du vent… du vent quand elle repose sur les biens à acquérir, sur ce que l’on peut posséder, toujours mieux, toujours davantage. Il ne fait que rappeler ce que nous ne savons que trop bien : nous n’emmenons rien dans la tombe : alors pourquoi se fatiguer ?
Jésus va dans le même sens, dans l’évangile, lorsqu’il avertit : gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d’un homme ne dépend pas de ses richesses. Et la parabole qu’il raconte enfonce le clou : à celui qui a amassé tant de blé qu’il ne savait qu’en faire, il est rappelé qu’il n’est qu’un fou et que cette nuit même, on lui redemandera sa vie. Tout est parti d’une question d’héritage soumise à Jésus. C’est une habitude de demander à des sages d’intervenir et d’oser une parole dans des situations que nous savons par expérience difficiles. Jésus refuse d’entrer dans le jeu qui lui est proposé. Il rappelle, comme l’Ecclésiaste la vanité d’une vie fondée sur les seuls biens. Mais il dépasse l’Ecclésiaste en ce qu’il propose une autre voie, une autre manière de vivre. Il invite les hommes à être riche en vue de Dieu. Lui seul peut donner sens à notre existence, lui seul nous évite de n’être que fumée, vanité.
Nous sommes alors heureux d’avoir entendu saint Paul, dans sa lettre aux Colossiens : vous êtes ressuscités avec le Christ. Recherchez donc les réalités d’en-haut : c’est là qu’est le Christ, assis à la droite de Dieu. Le but de votre vie est en haut, et non sur la terre. Et voici que notre horizon s’ouvre, que notre vie prend sens : nous sommes destinés à être avec Dieu, toujours. Mais pas seulement plus tard ; non, c’est dès maintenant que nous sommes au Christ et que le Christ est à Dieu. Dès maintenant, nous sommes ressuscités ; dès maintenant, nous avons à vivre selon la loi du Christ : Faites donc mourir en vous ce qui appartient encore à la terre… débarrassez-vous des agissements de l’homme ancien qui est en vous, et revêtez l’homme nouveau.
Si vous avez suivi un peu les JMJ de Rio, vous aurez compris que c’est la ligne de conduite que le pape François nous invite à suivre. Il a dit, entre autre, aux jeunes rassemblés sur la plage de Rio : Je voudrais que tous, nous nous demandions avec sincérité : en qui mettons-nous notre confiance ? En nous-mêmes, dans les choses, ou bien en Jésus ? Nous sommes tentés de nous mettre au centre, de croire que nous sommes seuls, nous, à construire notre vie, ou que celle-ci est rendue heureuse par la possession, par l’argent, par le pouvoir. Mais il n’en est pas ainsi ! Certes, l’avoir, l’argent, le pouvoir peuvent donner un moment d’ébriété, l’illusion d’être heureux ; mais, à la fin, ce sont eux qui nous possèdent et nous poussent à avoir toujours plus, à ne jamais être rassasiés. Mets le Christ dans ta vie, mets en lui ta confiance et tu ne seras jamais déçu ! Voyez, chers amis, la foi accomplit dans notre vie une révolution que nous pourrions appeler copernicienne, parce qu’elle nous enlève du centre et le rend à Dieu… La foi est révolutionnaire !
Si l’Ecclésiaste peut dire avec raison, que tout n’est que vanité, tout part en fumée, c’est parce qu’il a vu ce que produisait une vie sans Dieu : du vent, du vide, du creux. Si le Christ, et Paul et le pape François trouvent que la vie vaut la peine, qu’elle est porteuse de sens, porteuse d’avenir, s’ils trouvent que la vie, ce n’est pas du vent, ce n’est pas du creux, ce n’est pas de la fumée, c’est parce qu’ils ont en commun d’être tournés vers Dieu, le seul qui donne sens à notre vie, le seul qui tient la route face aux vanités du monde. Entrons dans cette révolution de la foi ; laissons Dieu devenir (ou redevenir) le centre de notre vie. Laissons le Christ devenir notre tout, et nous sortirons du pessimisme ambiant qui ne fait que nous replier sur nous-mêmes ; laissons le Christ devenir notre tout, et nous nous ouvrirons les uns aux autres et nous deviendrons, selon le mot du pape François les constructeurs d’une Eglise plus belle et d’un monde meilleur. Amen.
 
(Dessin de Coolus, Blog du Lapin bleu)

1 commentaire:

  1. merci beaucoup de votre homélie. chaque semaine je reviens sur votre blogue. merci de votre dévouement.

    RépondreSupprimer