Il les appelle
chacune par son nom.
C’est par ce détail que Jésus définit le vrai Pasteur, celui qui conduit ses
brebis, celui que les brebis acceptent de suivre parce qu’il n’est pas, comme
les autres, un bandit ou un voleur.
Ce détail souligne d’abord qui est Dieu pour nous qui croyons en lui. Il est
celui qui nous appelle, qui nous connait par notre nom et dont nous connaissons la voix.
Cette
voix de Dieu qui nous appelle est un élément essentiel pour notre vie de foi.
En effet, la foi ne vient pas de nous, ni d’efforts que nous aurions fait. Elle
est un don de Dieu ; elle est une réponse à son appel. Car Dieu appelle
tous les hommes. Pierre le redit dans
son discours, le jour de la Pentecôte : c’est pour vous que Dieu a fait cette promesse, pour vos enfants, et pour tous ceux qui sont loin, tous ceux
que le Seigneur notre Dieu appellera. Le non-croyant n’est pas un
non-appelé ; il est un non-répondant, voire un non-entendant volontaire.
Quand Dieu appelle, l’homme a le choix : écouter ou ne pas écouter,
répondre ou ne pas répondre.
A
celui qui répond, est proposé le baptême d’abord, comme signe de son désir de
suivre le Christ, comme réponse à l’appel de Dieu à grandir dans sa famille. Ce
baptême l’introduit dans une communauté au sein de laquelle il va désormais
vivre. Elle est le relais de l’appel de Dieu tout au long de ma vie. Car Dieu
continue d’appeler, même ceux qui sont déjà baptisés ! Quand une
communauté est vivante, ouverte et attentive à ce que Dieu veut lui dire, alors
des vocations peuvent naître en son sein. Que ce soit des vocations à la vie
matrimoniale, vécues comme le don de soi à la personne aimée, dans la fidélité
et pour la vie ; ou des vocations sacerdotales et religieuses, vécues
comme le don de soi à Dieu et aux frères pour que la Parole de Dieu puisse
toujours être entendue et que l’Eglise reste fidèle à sa propre vocation :
annoncer aux hommes les merveilles que Dieu réalise pour eux. Chacun est appelé
par Dieu à une vie conforme à la foi, dans la charité et dans l’espérance de
son retour.
Vous
pouvez tourner les choses comme vous le souhaitez, vous reviendrez toujours à
cette notion fondamentale : la vie de l’homme est la vie d’un appelé par
Dieu. L’homme est appelé à la vie, appelé à la foi, appelé à un style de
vie. Sa liberté, l’homme l’exerce par sa réponse. Il reste cependant une
certitude concernant l’appel que Dieu nous adresse ; il est appel à plus
de vie, appel à plus de joie, appel à plus de vérité. Dieu ne nous appelle pas
au malheur, ni à la tristesse, ni à une vie étriquée. Ce qu’il veut, c’est le
meilleur pour nous, le meilleur pour ceux qu’il met sur notre route. Voilà qui
devrait nous aider à répondre toujours favorablement aux appels de Dieu. Ce à
quoi il nous appelle, il nous donne de l’accomplir ; jamais Dieu ne nous
charge d’un poids impossible à remuer. Avec le psalmiste, nous pouvons chanter
en confiance : le Seigneur est mon
berger, je ne manque de rien ; sur des prés d’herbe fraîche, il me fait
reposer… si je traverse le ravin de la mort, je ne crains aucun mal, car tu es
avec moi, ton bâton me guide et me rassure.
Puisque
ce dimanche est la journée mondiale de prière pour les vocations, prions,
certes, pour que Dieu envoie des ouvriers pour sa moisson ; mais prions
aussi pour que nous soit donné le courage de répondre favorablement à l’appel
de Dieu, quand il s’adresse à nous et compte sur nous. En ce dimanche, osons
écouter l’appel de Dieu ; osons aussi y répondre. Amen.
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