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samedi 22 avril 2017

02ème dimanche de Pâques A - 23 avril 2017

A la suite de Jésus, l'Eglise !






N’est-ce pas un beau jour, que ce dimanche qui, après une semaine passée à célébrer l’actualité de la résurrection, nous rassemble pour prolonger encore la joie de Pâques ? Et nous doublons cette joie en accueillant dans la communauté croyante, Rémi qui recevra dans un instant le baptême en cette chapelle du collège saint André. Au fond, c’est un seul et même mystère qui est célébré, puisque par le baptême, nous participons à la mort et à la résurrection de Jésus, et nous lui sommes configurés pour vivre pleinement de sa vie. Oui, aujourd’hui, c’est Pâques pour Rémi qui, avec le Christ, va passer la mort pour vivre de la vie éternelle. 
 
La liturgie de ce deuxième dimanche de Pâques nous propose alors quelques extraits significatifs de la Parole de Dieu pour nous parler de cette Eglise à laquelle nous appartenons : un portrait de la jeune communauté croyante, une réaffirmation de ce que Dieu réalise pour les hommes en Jésus, mort et ressuscité, et la figure de Thomas, l’apôtre à la suite duquel nous sommes invités à croire sur parole, sans preuve matérielle. A lire trop vite, on pourrait croire qu’il n’y a là qu’un idéal proposé, un rêve impossible à atteindre. N’est-ce pas, si les croyants partageaient tout comme ceux décrits dans la première lecture, cela se saurait ! Si les chrétiens laissaient vraiment le Ressuscité agir en eux, cela se verrait ! Du coup, les chrétiens eux-mêmes ont quelquefois honte de se dire chrétiens, quelquefois honte d’événements douloureux, passés ou récents, de l’histoire de l’Eglise. Ce n’est pas vraiment la fierté qui étouffera les chrétiens en ce vingt-et-unième siècle. Ils sont un peu comme ces Apôtres, au soir de Pâques, enfermés, repliés sur eux-mêmes. La foi, c’est privé, n’arrête-t-on pas de nous chanter sur tous les tons, plus particulièrement durant ces dernières semaines de campagne électorale. Sans oublier tous ces candidats qui, sous couvert de paix sociale et de liberté plus grande, se verraient bien faire un sort à la religion en générale, certains visant plus particulièrement les musulmans, tandis que d’autres professent un anticléricalisme d’un autre temps. Qu’avons-nous besoin de Dieu ? Qu’avons-nous besoin d’une Eglise pour éclairer nos consciences ? Il n’est pas simple de se dire croyant au milieu de notre monde occidental. Nous consentons à plaindre nos frères chrétiens d’Orient qui voudraient bien pouvoir proclamer leur foi librement mais ne le peuvent pas, alors que nous qui le pouvons, nous n’en avons pas toujours le désir ! Et nous oublions de vivre comme Dieu nous le demande ; et nous oublions de faire vivre l’Eglise qui ne peut plus être signe au milieu du monde. L’évangile de ce dimanche, en nous faisant méditer la figure de Thomas, nous montre bien qu’il n’a jamais été simple ou évident de se dire croyant. Les obstacles, de tous temps, ne manquaient pas, à commencer par notre propre peur. Mais en nous faisant méditer en même temps la vie de la première Eglise, elle nous dit aussi que cela est possible, que cela vaut la peine d’essayer.  
 
Aujourd’hui, ce n’est ni plus facile, ni plus difficile de croire en ce Ressuscité. Nous avons deux mille ans d’histoire, deux mille ans où des hommes et des femmes ont essayé de vivre de l’esprit du Ressuscité. Tout n’est pas rose dans cette histoire, mais tout est loin d’être noir. L’histoire de l’Eglise, c’est notre histoire parce que l’Eglise, c’est nous tous. Ce n’est pas que le pape et les évêques : c’est vous et moi. Et c’est ce qui fait la beauté de notre Eglise : tous ces visages différents qui la composent, ces hommes et ces femmes qui cherchent Dieu avec sincérité, ces hommes et ces femmes qui quelquefois doutent, et souvent se trompent. Nous sommes cette Eglise qui doute, cette Eglise qui hésite, cette Eglise qui se trompe ; mais nous sommes aussi cette Eglise qui est belle parce qu’elle cherche à devenir toujours plus évangélique, cette Eglise qui est belle parce qu’elle sert les petits et les pauvres à travers le monde, cette Eglise qui est belle parce qu’elle aime et veut partager cet amour avec tous les hommes. 
 
Tout à l’heure, nous allons redire notre foi devant Rémi ; il va nous écouter d’abord, puis il proclamera lui-même sa foi, la foi des chrétiens en Dieu Père, Fils et Esprit Saint, la foi de l’Eglise qui va l’accueillir comme un de ses fils. Lui et nous, nous redirons tous que cette Eglise est chemin vers le salut, route de bonheur à la rencontre de notre Dieu. Nous redirons que nous sommes cette Eglise. Alors, toi qui crois en Jésus mais qui a un peu de mal avec son Eglise, quand tu trouveras l’Eglise un peu rétrograde, en retard sur son temps, demande-toi ce que TU fais pour que son message d’amour soit plus actuel. Lorsque tu trouveras l’Eglise un peu frileuse sur des questions actuelles, demande-toi ce que TU fais pour la rendre plus courageuse, plus présente au monde de ce temps. Lorsque tu trouveras que l'Eglise est branlante, tout juste bonne à être démolie, rangée dans les curiosités de l’histoire, demande-toi ce que TU fais pour la rendre plus solide, plus belle. Lorsque tu trouveras que l’Eglise semble exclure, demande-toi ce que TU fais pour mieux accueillir l’étranger, pour mieux pardonner à celui qui t’a fait du mal. Lorsque tu trouveras que l’Eglise n’est pas parfaite, souviens-toi que tu ne l’es pas non plus, toi qui la composes et la fais vivre ! Mais souviens-toi aussi que tu portes en toi la force nécessaire pour faire de toi et de l’Eglise quelque chose qui ressemble au visage de notre Dieu, quelque chose qui permette à tout homme de vivre debout, en ressuscité, en homme libre. Une Eglise plus belle, un monde plus humain, c’est possible, si chacun de nous s’y met.  Les premiers Apôtres ont commencé ; il nous revient de poursuivre avec sincérité, humilité et détermination. AMEN.

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