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Les méditations s'appuient soit sur les textes bibliques quotidiens, soit sur la prière de l'Eglise.

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samedi 6 mai 2017

04ème dimanche de Pâques - 07 mai 2017

Le Christ est-il bien notre berger ?





           Je ne sais pas pour vous, mais en ce qui me concerne, je suis toujours surpris par le nombre de personnes qui se convertissent au jour de la Pentecôte, après le discours de Pierre. Il se passe visiblement quelque chose à Jérusalem, ce jour-là, en-dehors du fait que l’Esprit Saint ait fondu sur les Apôtres. Le discours de Pierre n’est pas extraordinaire : il affirme juste sa foi en Jésus ressuscité et invite ses auditeurs à la conversion. Cela a suffi pour qu’environ trois mille personnes se joignent à eux. Il leur parle du Christ, ils le choisissent comme berger de leur vie. 
 
            Cette image de berger est une vieille image pour parler de Dieu qui guide son peuple. Elle est déjà présente dans le psaume 22, sans doute le plus connu de tous. C’est un psaume que de nombreux croyants aiment reprendre pour dire leur confiance en Dieu et surtout pour affirmer le réconfort apporté par Dieu. Il veille sur ceux qui croient en lui, il les conduit et les fait revivre. Il est présent aux heures difficiles, notamment à l’heure de la mort, le moment où Dieu lui-même reçoit le croyant à sa table. La présence de Dieu au côté du croyant est permanente, tous les jours de la vie et procure grâce et bonheur. Nous avons bien raison de chanter en ce dimanche : le Seigneur est mon berger, rien ne saurait me manquer. Comment ne pas craquer devant un tel Dieu ? Comment ne pas décider de le choisir pour berger de notre vie ? 
 
            Pierre, dans sa première lettre, et Jean, dans son évangile, reprennent cette image et l’appliquent à Jésus, le berger des brebis. Il est le vrai berger parce qu’il est celui qui sauve, celui qui apporte le salut aux hommes. Lui-même a porté nos péchés, dans son corps, sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice. Par ses blessures, nous sommes guéris. C’est donc vers lui qu’il nous faut sans cesse revenir. C’est lui qu’il nous faut écouter. C’est lui qu’il nous faut suivre. C’est lui qu’il nous faut accueillir. Comment ne pas reconnaître la puissance de cet amour ainsi manifesté ? Comment ne pas croire que Dieu veut vraiment notre vie ? Comment croire encore que nous pourrions nous passer de Dieu et de ce qu’il accomplit pour nous en Jésus ? 
 
            Cela reste un grand mystère pour moi ; je ne m’explique pas que des hommes puissent intentionnellement renoncer à Dieu, renoncer au Christ après avoir entendu parler de lui. Je ne comprends pas davantage que des hommes puissent, en nombre, suivre de faux pasteurs. Je comprends encore moins que des hommes puissent travestir Dieu, falsifier son œuvre et déformer son visage. Mais je comprends toujours mieux que je dois sans cesse me convertir le premier et accorder ma vie à l’Evangile,  convertir le regard que je porte sur Dieu, convertir mon discours sur Dieu pour que les hommes ne se détournent pas de lui à cause de moi. Je mesure la responsabilité qui est mienne, la responsabilité qui est celle de tous ceux et toutes celles qui croient déjà en lui. Nous avons une responsabilité particulière ; par notre vie, nous devons transpirer le Christ ; par nos actes et nos grandes décisions, nous devons refléter l’Evangile du Christ et faire en sorte que son message d’amour pour tous, son message d’accueil de l’autre nécessairement différent, son message de respect et de protection du faible, soit toujours entendu et pleinement vécu. Chrétiens de France, nous avons aujourd’hui une responsabilité particulière lorsque nous exprimerons notre vote. Nous avons l’occasion de faire vivre plus ou moins d’Evangile pour les années à venir ; nous avons l’occasion de dire ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas au nom de l’Evangile ; nous avons l’occasion d’être de ce peuple qui se prononce pour un avenir que nous espérons meilleurs, pas seulement pour nous, mais pour tous les hommes. Comme nous le rappelaient cette semaine notre archevêque et les responsables des autres cultes, nous ne saurions ni nous taire, ni nous dérober. 
 
            Si le Christ est vraiment notre berger, construisons avec lui un monde plus fraternel. Si le Christ est vraiment notre berger, construisons avec lui un monde sans peur, sans haine. Si le Christ est vraiment notre berger, construisons avec lui un monde ouvert et accueillant. Il a donné sa vie pour un tel monde. Ne soyons pas errants comme des brebis ; retournons vers notre berger, le gardien de nos âmes. Aujourd’hui plus que jamais. Amen.

(Dessin de M. Leiterer)

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