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dimanche 17 décembre 2017

03ème dimanche de l'Avent B - 17 décembre 2017

Notre Dieu est fidèle : il nous appelle.





Si l’histoire de l’humanité n’était pas si dramatique, elle pourrait presque prêter à sourire ! Puisque l’homme recherche sans cesse d’autres formes de vie dans notre vaste univers, imaginez un instant ce que verrait de loin quelqu’un qui nous observerait : voici des hommes qui essaient de changer le monde à la force de leurs seuls poignets et de promesses vite oubliées sitôt formulées. Il verrait l’homme tel qu’il est : partagé entre ce qu’il y a de meilleur en lui et la face sombre de ses humeurs. Pour peu que notre observateur ait un peu d’humour, il nous composerait un hymne intitulé : D’r Hans im Schnokeloch, tant il est vrai que l’homme veut toujours ce qu’il n’a pas, dédaignant ce qu’il a et qu’il ne veut pas. 
 
Au cœur de cette histoire humaine, Dieu paraît ! A lire les textes bibliques, les incursions de Dieu dans l’histoire des hommes sont permanentes ; seul l’homme ne s’en rend pas compte. Depuis Abraham jusqu’à Jésus Christ, en passant par Moïse, les rois et les prophètes, Dieu n’a cessé de manifester son intérêt pour l’espèce humaine. En Jésus, il se fait même l’un de nous pour mieux délivrer l’homme de cette face sombre que l’on nomme le péché, c’est-à-dire rupture d’amour profonde entre les hommes, entre les hommes et Dieu. 
 
D’alliance en rupture d’alliance, Dieu n’a cessé ainsi de manifester son amour, sa patience infinie à l’égard de l’homme. Sa fidélité n’a de pareille que notre infidélité ! Comme si Dieu se plaisait à manifester plus de fidélité chaque fois que l’homme se montre infidèle ; comme si Dieu se plaisait à aimer davantage encore chaque fois que l’homme se détourne de lui, se détourne des autres. A notre grand péché fait face l’immense amour de Dieu ! 
 
Et Dieu sans cesse appelle. Il appelle à vivre, il appelle à aimer, il appelle à grandir dans son amour. A l’époque d’Isaïe, alors que le peuple est enfin rentré d’exil, les pauvres sont à nouveau exclus, marginalisés. Le peuple aurait-il déjà oublié l’expérience douloureuse où il n’était qu’un pauvre en terre étrangère ? Dieu envoie son prophète appeler les hommes à plus de justice : lui-même viendra rétablir cette justice ; lui-même viendra délivrer les prisonniers ; lui-même viendra proclamer une année de bienfait, une année jubilaire où les dettes seront remises, ou le pauvre pourra redresser la tête et retrouver sa dignité. Le Seigneur Dieu fera germer la justice et la louange devant toutes les nations. 
 
Marie, dans sa prière du Magnificat que la liturgie de ce jour nous a fait entendre, avait bien saisi cette grande fidélité de Dieu à son dessein d’amour. Son chant est une proclamation des merveilles de Dieu à l’égard de son peuple : Il comble de biens les affamés, renvoie les riches les mains vides. Il relève Israël son serviteur, il se souvient de son amour. Jamais la fidélité de Dieu à son Alliance n’avait été ainsi chantée. Et chaque fois que nous reprenons ce cantique, nous disons notre foi en cette fidélité, notre foi en l’agir de Dieu au cœur de la vie humaine. 
 
Jean le Baptiste renvoie lui-aussi à cette fidélité de Dieu les hommes qui courent vers lui. Il aurait pu jouer la vedette, profiter du courant de sympathie que suscitait sa prédication. Il a préféré renvoyer vers un autre, vers le Tout-Autre, celui qui est déjà là, au milieu de nous, mais que nous ne connaissons pas : moi, je vous baptise dans l’eau. Mais au milieu de vous se tient celui que vous ne connaissez pas : c’est lui qui vient derrière moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de sa sandale. C’est lui qui réalisera la fidélité de Dieu. C’est lui qui nous appellera à emprunter à sa suite, résolument, le chemin qui mène au Père, en passant par les frères.  C’est pour lui qu’il nous faut aplanir les routes de nos vies. 
 
Dieu est fidèle, il nous appelle : il réalisera tout ce que le Christ a annoncé. Saint Paul s’en porte garant. C’est pour cela que nous devons être heureux, être dans la joie. Parce que nous portons, dans la foi, la certitude d’être sauvés ; parce que nous avons, au plus profond de nous, la certitude d’être accompagné de l’Esprit Saint, pour réussir nos routes humaines à la rencontre de Dieu et de nos frères. Dieu est fidèle, il nous appelle : à nous d’apprendre à l’accueillir ; à nous d’apprendre comment lui répondre, dans la joie et la foi, en fidélité à cette Alliance qui nous unit à lui. Amen.

 

 

 

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